Choisir un bourgogne

Quelques conseils pour choisir un Bourgogne

– Ne regardez pas trop les étiquettes. Le morcellement des parcelles est tel en Bourgogne qu’il ne faut pas trop s’attarder sur le sacro-saint classement. Quand on voit le nombre de propriétaires qui se répartissent le Clos de Vougeot ( près d’une centaine pour 50 hectares), on comprend qu’il y a un monde, dans la même appellation de la même année entre ceux qui « font » bien et les autres.

– Je commence par regarder le nom du propriétaire. Je cherche en effet avant tout des vins qui ont une patte. Ensuite, je m’attache personnellement à ceux qui respectent le terroir, qui attachent plus d’importance à l’expression de la terre qu’aux miracles de la vinification. C’est uniquement à ce stade que je m’intéresse à l’origine proprement dite, au village et éventuellement au climat.

– Enfin, un conseil : évitez d’acheter directement sur place à la propriété. Au risque de choquer, je dirais volontiers que les bons propriétaires n’ont plus rien à vendre et que ceux qui ont des bouteilles à écouler sont bien loin d’être les meilleurs.
D’où l’intérêt là aussi de faire appel à des professionnels comme ChateauOnline (que je recommande fortement) qui, eux, ont accès aux bouteilles intéressantes… et rares.

La région Bourgogne est liée au vin de Bourgogne et inversement. La vigne aurait été introduite en Gaule par la Suisse et le Jura et les sculptures du musée archéologique de Dijon témoignent d’une présence de la vigne.

Mais, soyons clairs, ce sont les moines de Cluny et de Citeaux, qui , joignant l’utile à l’agréable, ont fait la gloire du Bourgogne.

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Ce terroir a décidé de suivre l’autoroute A6, à moins que ce ne soit l’inverse. On distingue Chablis et l’Auxerrois, la Côte de Nuits et la Côte de Beaune, la Côte Chalonnaise et le Mâconnais. Pour le Beaujolais, c’est une autre histoire. En être ou n’en pas être, telle est la question que se pose toujours ce vignoble irréductible.

Le climat est semi-continental avec une influence océanique atténuée par le massif du Morvan. L’extrême morcellement des parcelles correspond bien sûr aux divisions successives des propriétés, mais également à la diversité des affleurements géologiques et des expositions. La connaissance de la Bourgogne impose une immersion totale, ce qui ne saurait pas d’ailleurs être nécessairement déplaisant.

Pour être simple, et donc nécessairement injuste, plus on monte sur les coteaux, plus c’est bon. Dans l’ensemble, la plaine continue à faire des appellations régionales, les villages sont à mi-côte et les premiers et grands crus plus haut.

Les plus grands blancs sont produits sur la Côte de Beaune.

LES CEPAGES ET LES APPELLATIONS

Unité de lieu, unité de cépages, unité d’appellations : la Bourgogne est une région simple.

En principe le blanc est à base de chardonnay et le rouge de pinot noir. Citons également l’aligoté, un cépage blanc injustement méprisé et servant généralement de base au kir et le rosé de Marsannay, le seul à avoir conquis une réelle légitimité.

La Bourgogne a le sens de la hiérarchie et ses appellations « s’empilent » du plus général au plus particulier, dans l’ordre suivant :
– appellation générale Bourgogne
– appellation régionale : côte de Beaune, côte de Nuits…
– appellation communale : Pommard, Maranges..
– premiers crus : des  » climats  » réputés
– grands crus : le sommet

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LES REGIONS

La Bourgogne se divise en quatre grandes régions de production :

Chablis, au Nord, dans l’Yonne, mondialement réputé pour ses bourgognes blancs. Le vignoble de l’Auxerrois, qui commence à percer pour les blancs et surtout pour les rouges peut, au moins pour des raisons géographiques, en être rapproché
La Côte de Nuits, à partir de Dijon et autour de Nuits-Saint-Georges, réputée essentiellement pour ses grands rouges
La Côte de Beaune, qui prend la relève autour de Beaune, et qui présente les plus grands blancs ainsi que des rouges remarquables à Volnay et Pommard en particulier
La Côte Chalonnaise, qui commence à rejoindre les précé dents dans la cote d’amour des connaisseurs. N’oublions pas que jadis, Mercurey était considéré comme l’un des plus grands bourgognes.

Au delà, on entre dans le Mâconnais, célèbre pour ses vins gras. Les beaujolais rouges se rapprochent au goût du bourgogne, mais, culturellement, relèvent de l’attraction lyonnaise et sont administrativement gérés par leur propre interprofession.

LES MILLESIMES

La Bourgogne se divise en quatre grandes régions de production :

88 : Les grands rouges s’ouvrent doucement. Les blancs sont à boire.
89 : Une année spectaculaire pour les grands blancs. Rouges de grande tenue, quand ils n’ont pas trop souffert de la sécheresse.
90 : Une année immense.
91 : En raison du gel, une année difficile, comme on dit pudiquement. Certains grands rouges et blancs de la côte de Beaune tirent leur épingle du jeu.
92 : Une année inégale qui permet de distinguer les grandes maisons.
93 : Une année de rouges.
94 : Beaucoup de pluie en septembre. Surtout une année de blancs.
95 : Une belle année pour l’ensemble de la Bourgogne.
96 : Une année somptueuse, en blanc et en rouge, avec une spéculation telle que les vins sont introuvables.
97 : On croyait l’année moyenne : ne la sous-estimez pas. Ses vins vont vous surprendre.

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