Archive du blog Presse Vin

Une catégorie de colloques scientifiques n’a vraiment pas de chance: il s’agit des colloques favorables à l’utilisation du baclofène pour la guérison de l’alcoolisme.

Le dernier en date avait eu lieu voici 1 an 1/2, le 14 mai 2011, à Paris…
Mais le plus grand des hasards avait voulu que les alcooliers de l’IREB organisent, en catastrophe, une « matinée » pile sur le même sujet, (mais massivement « anti baclo », bien sûr) juste 3 jours avant, dans un hôtel particulier fort agréable du XVIème … Le regretté patron du groupe Pernod-Ricard (paix à son âme) était au 1er rang… et quasiment aucun journaliste n’est venu 3 jours après, au colloque « pro-baclo ». La faute à pas de chance, sans doute !

Le prochain colloque favorable au baclofène aura lieu samedi prochain, le 17 novembre, à l’école polytechnique…
Mais le plus grand des hasards (à nouveau) veut qu’une conférence de presse ait lieu, pile sur le même sujet, à nouveau juste 3 jours avant, ce mercredi 14 / 11 ! Une véritable malédiction, une sorte de « signe indien »…

Cette fois-ci, ce ne sont pas les alcooliers qui invitent. Mais un gros labo pharmaceutique et un grand ponte de l’alcoologie qui a déjà participé à plusieurs annonces d’essais officiels du baclofène … toujours ajournés… depuis 7 ans! Mais c’est sûrement par manque de chance, là aussi…

En attendant, il y a des malades de l’alcool qui souffrent. Peut-on décemment empêcher d’explorer une piste qui pourrait les aider? La médecine n’est-elle pas au service des malades?

Espérons que nos confrères journalistes ne bouderont pas le colloque du 17.

Plus d’info: [email protected]

A titre informatif, voici la liste des nouveaux grands crus classés de Saint Emilion (elle n’attend plus que la signature du ministre).

PREMIERS GRANDS CRUS CLASSES A

Château Cheval Blanc, Château Ausone, Château Pavie (nouveau), Château Angélus (nouveau).

PREMIERS GRANDS CRUS CLASSES B
Château Beauséjour, Château Beau-Séjour Bécot, Château Belair-Monange, Château Canon, Château Canon La Gaffelière (nouveau), Château Figeac, Clos Fourtet, Château La Gaffelière, Château Larcis Ducasse (nouveau), La Mondotte (nouveau), Château Pavie Macquin, Château Troplong Mondot, Château Trottevieille, Château Valandraud (nouveau).

GRANDS CRUS CLASSES (« SIMPLES »)

Château L’Arrosée, Château Balestard La Tonnelle, Château Barde-Haut (nouveau), Château Bellefont-Belcier, Château Bellevue, Château Berliquet, Château Cadet-Bon, Château Capdemourlin, Château Le Châtelet (nouveau), Château Chauvin, Château Clos de Sarpe, Château La Clotte, Château La Commanderie (nouveau), Château Corbin, Château Côte de Baleau (nouveau), Château La Couspaude, Château Dassault, Château Destieux, Château La Dominique, Château Faugères (nouveau), Château Faurie de Souchard, Château de Ferrand (nouveau), Château Fleur Cardinale, Château La Fleur Morange, Château Fombrauge (nouveau), Château Fonplégade, Château Fonroque, Château Franc Mayne, Château Grand Corbin, Château Grand Corbin-Despagne, Château Grand Mayne, Château Les Grandes Murailles, Château Grand-Pontet, Château Guadet, Château Haut-Sarpe, Clos des Jacobins, Couvent des Jacobins, Château Jean Faure (nouveau), Château Laniote, Château Larmande, Château Laroque, Château Laroze, Clos La Madeleine (nouveau), Château La Marzelle, Château Monbousquet, Château Moulin du Cadet, Clos de l’Oratoire, Château Pavie Decesse, Château Péby Faugères (nouveau), Château Petit Faurie de Soutard, Château de Pressac (nouveau), Château Le Prieuré, Château Quinault l’Enclos (nouveau), Château Ripeau, Château Rochebelle (nouveau), Château Saint-Georges-Côte-Pavie, Clos Saint-Martin, Château Sansonnet, Château La Serre, Château Soutard, Château Tertre Daugay, Château La Tour Figeac, Château Villemaurine, Château Yon-Figeac.

INVITATION

Le Club de la Presse de Bordeaux et l’Association de la Presse du Vin
sont heureux de vous inviter à assister au colloque

BORDEAUX QUI PARLAIT ANGLAIS VA-T-IL SE METTRE AU CHINOIS ?

15 MAI 2012

DEUXIEME G-VIN DE BORDEAUX

RESERVEZ CETTE DATE
INSCRIPTION IMMEDIATE, PLACES LIMITEES

9h – 13h
Amphithéâtre de l’ISEG, 85 rue du Jardin Public – 33000 Bordeaux.
(tram C, arrêt Camille Godard)

Programme
Bordeaux et le marché anglais, son influence et ses perspectives
Bordeaux et le marché chinois, son développement et son influence sur la production.

Intervenants
journalistes, universitaires, producteurs, négociants, importateurs, conseils français, anglais et chinois.

Le G-Vin de Bordeaux a pour but de réunir journalistes et professionnels du vin, qui n’ont pas forcément l’habitude ou le temps de se rencontrer, pour échanger de façon constructive leurs points de vue sur un thème d’actualité. Manifestation éphémère, elle n’en demeure pas moins durable.
Cette deuxième édition s’adresse également aux étudiants français et étrangers, et particulièrement chinois, désireux d’approfondir leurs connaissances sur le vin de Bordeaux et ses marchés.

Le colloque sera suivi à 13h d’un apéritif déjeunatoire conçu et réalisé par Vincent Poussard du Cercle Culinaire d’Aquitaine et de Tommy et Andy Chan du restaurant Le Bonheur du Palais.

 

Merci de confirmer votre présence en précisant vos noms, qualité et adresse e-mail auprès de :
Barthélèmy, 06 13 79 78 34 – [email protected]
Valérie Lassala, 05 56 44 03 65 – [email protected]

AAA plutôt qu’ANPAA

En 2011, les exportations de vins et spiritueux français ont dépassé les 2,44 milliards de bouteilles, pour un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires (en hausse de 10,5%). Soit l’équivalent de 41 Airbus A380.

Voila qui nous rend fiers, nous, journalistes du vin, de contribuer à l’essor économique et à la balance commerciale française. Encore un petit effort de la part des Pouvoirs Publics – un peu moins de pinaillage au CSA, un peu moins de publicité pour les thèses de l’ANPAA, et la France regagnera peut être son AAA…

Chers Amis,
Au nom des membres du bureau de l’Association de la Presse du Vin et des Spiritueux, je souhaite à tous ses adhérents ainsi qu’à tous ceux qui soutiennent leur action et qui permettent au journalisme du vin d’exister, une très heureuse et conviviale année 2012. Ensemble, faisons le voeu que dans une conjoncture difficile, le vin, produit phare dans la culture et l’économie de notre pays, puisse conserver une place prépondérante et que cette place soit défendue avec conviction, détermination et constance par les pouvoirs publics.
Michel Bettane,
Président de l’APV

Internet bouscule les traditions

VinoCamp, la manifestation qui rassemble les acteurs du vin et l’Internet, vient de se tenir à Paris dans une ambiance à la fois studieuse et décontractée, nouveaux médias obligent.

Quel est le futur et même le présent du vin sur Internet ? Voilà une question qui taraude tous les acteurs du vin, soucieux de ne pas rater une évolution majeure comme il en existe peu dans une existence. L’Internet révolutionne le secteur très traditionnel du vin qui n’évolue que sous la pression des crises successives.
Le concept des VinoCamp a pour objectif de réunir tous les acteurs concernés, producteurs, presse, e-commerce, interprofessions et blogueurs de tous poils. Le premier a eu lieu en 2002 en toute confidentialité. Le sixième vient de se tenir dans le 20e arrondissement avec force participants à Paris, dans un lieu original, la Bellevilloise avec le soutien de la Semaine du Goût et de Vin et Société.
L’originalité du lieu, « une maison indépendante fondée en 1877 dédiée à la lumière et à la création » qui se veut « une forteresse culturelle » était à la hauteur de l’évènement basé sur le concept des barcamps. Un BarCamp est une non-conférence où il n’y a pas de spectateurs, mais que des participants. Les thèmes s’inscrivent au fur et à mesure au tableau et les groupes se forment et se déforment selon l’humeur et l’air du temps.
L’air du temps est aux blogs, il en existerait près d’un million en France. Un blog est une sorte de journal intime où le blogueur, et plus souvent la blogueuse, partage ses expériences personnelles, voire ses premiers émois. Dans le monde du vin, les blogs sont de plus en plus nombreux et marchent sur les plates-bandes de la presse.
C’est une blogueuse, Miss Vicky Wine alias Anne-Victoire Monrozier, associée à Grégoire Japiot, plus spécialisé dans les BarCamps et le web communautaire, qui ont initié la manifestation et tentent, tant bien que mal, de la canaliser. Chaque session dure une heure et quatre thèmes sont traités en parallèle à raison de trois sessions par VinoCamp. Parmi les thèmes traités, vin et commerce, communication et publicité, la liberté du blogueur, ou encore l’oenotourisme.
Lorsque le thème est taillé trop large comme par exemple « terroir et innovation », la chance d’aboutir à une quelconque conclusion est faible d’autant qu’il est vite phagocyté par les tenants des vins naturels « seule voie pour aller vers le terroir ». L’intérêt de la manifestation n’est pas dans la synthèse, forcément improbable, mais dans les échanges latéraux souvent novateurs.
En revanche, dès que le thème est bien défini et qu’un spécialiste est dans la salle, les discussions sont nettement plus efficaces. Cadré par Xiang Gao, un passionné de vin pur produit de l’Insead, le marché chinois s’est ainsi vu résumé en dix points majeurs. Autre point fort, les échanges d’expériences : Régis Chaigne, producteur à Bordeaux, envoie ses bouteilles à l’école de commerce de Dijon et les commente en direct de sa propriété en « online », sans se déplacer.
Parmi les thèmes en vue, le blogueur et le journaliste. A priori, le blogueur est plus libre et peut aborder tous les thèmes. Mais Miss Glouglou, alias Ophélie Neiman, a vite recentré le débat en précisant que « un blog, c’est égocentrique », il utilise avant tout le « je » et « j’aime ou je n’aime pas ».
Enfin, dans les thèmes d’actualité, il faut signaler les applications sur smartphone (quel est le modèle économique ?), les diverses formes d’e-commerce dans le vin ou encore l’oenotourisme que tout le monde pressent comme une des voies royales du vin.
Après avoir débattu toute la journée, tout ce petit monde s’est retrouvé chez Lavinia pour déguster quelques beaux flacons apportés par les participants et les producteurs-sponsors.
Le succès des VinoCamp vient du fait que l’Internet est un enjeu capital dans le monde du vin et si son avenir reste à écrire, il est déjà très présent comme le disait joliment Antoine de Saint-Exupéry : « l’avenir n’est jamais que du présent à mettre en ordre. Tu n’as pas à le prévoir, mais à le permettre »
www.vinocamp.fr

Les bouteilles électorales

La campagne étant déjà dans les starting-blocks, gageons que les hommes politiques ne vont pas tarder à justement battre la campagne pour récolter des électeurs. Les viticulteurs ne seront sans doute pas délaissés. Bien que le président de la République ne soit pas consommateur, il a déjà profité de l’été pour arpenter les vignes rhodaniennes et réaffirmer qu’il était opposé à la suppression des droits de plantation (un discours sans doute soufflé par Jérôme Despey qui l’accompagnait). François Hollande a raconté il y a quelques jours « son éducation oenologique » en famille, lors d’une conférence à la Villa
Malbec à Cahors (qui, il est vrai, est sise place François Mitterrand).
Il peut apparaître étonnant que certains ne se soient pas laissés tenter par quelques coups de sécateur pendant les vendanges pour cueillir quelques voix supplémentaires. Il est vrai que le gouvernement, en dispensant les viticulteurs de la nouvelle hausse de taxes leur a déjà fait un beau cadeau. Les producteurs de spiritueux n’ont pas eu cette chance mais ils pèsent moins, électoralement parlant, en nombre de voix. Au prochain salon de l’Agriculture, on verra sans doute tous les candidats, y compris les abstinents, un verre de vin à la main. On croise aussi d’autres politiciens, ne passant pas sous les fourches caudines du suffrage universel mais soignant leur image, qui font des bonds horrifiés dans les soirées du Wine & Business Club lorsqu’un photographe, fût-il de l’organisation, les surprend les lèvres dans le verre. Mais dans les prochains mois, à n’en pas douter, le vin va devenir moins politiquement incorrect. C’est le moment idéal pour ressortir une liste de revendications pour la filière, à faire appliquer avant le passage en isoloir et non à ranger dans l’outre sans fonds des promesses électorales.

Les quarante ans de Cahors : la renaissance

Superstar au 19ème siècle, le vin de Cahors s’est écroulé avec le phylloxéra à la fin du 19ème siècle. Après une éclipse de plus d’un demi-siècle, Cahors renaît de ses cendres. Une nouvelle fois.

L’histoire du vignoble de Cahors est faite de hauts et de bas. Coté haut, la vigne avait été introduite dans le Quercy dès le 2ème siècle et très vite, le vin s’exportait bien. Le mariage en 1152 d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II lui a même ouvert le vaste marché anglais, la batellerie du Lot se chargeant de transporter le vin jusqu’au port de Bordeaux. Le vignoble est alors à son plus haut.
Conscients du tort que le vin noir de Cahors apportait à leurs propres ventes, les bordelais réussissent en 1241 à extorquer au roi un privilège extraordinaire : aucun vin du Haut-Pays ne pouvait embarquer dans le port de Bordeaux aussi longtemps qu’il restait des vins de Bordeaux à vendre.
Ce privilège n’est tombé qu’en 1776 lorsque Turgot permit la libre circulation des vins en France. Après avoir été bridé pendant plus de cinq siècles, il s’en suit une période de grande prospérité et Cahors exporte près de 90% de sa production. Là, un terrible insecte, le phylloxéra arrive en France en 1863 par un pépiniériste du Gard qui expérimente des vignes américaines. Le phylloxéra décimera le vignoble français, puis européen dans sa quasi-totalité.
Partout, la parade est vite trouvée en greffant les cépages français sur un porte-greffe résistant à l’attaque du prédateur. Malheureusement, le cépage malbec (appelé aussi cot ou auxerrois) prend très mal la greffe. S’il disparaît du bordelais au profit du merlot, la situation est dramatique à Cahors qui n’a pas de cépage de rechange. Il s’en suit une autre période très difficile.
Il a fallu attendre plus d’un demi-siècle pour que le problème soit résolu en 1948 par l’université de Montpellier. Les choses vont alors aller très vite et Cahors met les bouchées doubles : en 1951 lui est décernée la mention VDQS (vin délimité de qualité supérieure) et enfin en 1971, donc il y a quarante ans, l’Appellation d’Origine Contrôlée, la fameuse AOC.
Côté vins, s’il existe quelques rarissimes témoins de l’époque exceptionnelle du 19ème siècle, dont un fabuleux Clos de Gamot 1890, l‘appellation renaît de ses cendres à partie de 1971 comme l’a montré la dégustation organisée à l’occasion du 40ème anniversaire : Clos de Gamot, clos de Triguédina et le domaine Eugénie, entre autres produisent des vins de référence depuis cette époque
En particulier, le domaine Eugénie 1982 a frappé les esprits par un vin d’une étonnante richesse : « pour réduire les abondants rendements, nous avions pratiqué une vendange en vert, ce qui avait fait scandale à l’époque » précise Vincent Couture.
Aujourd’hui, le cépage malbec règne à nouveau en maître dans l‘appellation. Incapables de choisir un nom unique entre malbec, cot et auxerrois, les trois synonymes du cépages, les cadurciens se sont judicieusement rangés derrière malbec, le nom qui avait été choisi par les argentins qui avec près de 25 000 ha plantés sont devenus le premier producteur mondial. Le cépage avait été introduit dans ce pays en 1868 par l’agronome français Michel Pouget.
Avec 3700 ha plantés et 470 exploitations, Cahors est aujourd’hui le deuxième producteur mondial de ce cépage très en vogue. Scientifiquement, on en sait d’ailleurs un peu plus sur ce cépage depuis 2009 grâce à une recherche conjointe entre l’Inra de Montpellier et l’université de Davis aux Etats-Unis : purement local, il est du à un métissage entre le prunelard et la magdelaine noire des Charentes, deux autres cépages locaux.
Si le malbec est en vogue, ce n’est pas un hasard : fortement coloré, le vin rouge est dense et charnu, solide et tannique. Miracle du terroir, sur les terrasses du Lot et encore plus sur le plateau, ses redoutables tannins s’assagissent et il prend une élégance qu’on ne lui soupçonne pas a priori : « le malbec est un grand cépage, mais il ne devient passionnant que dans de grands terroirs » lâche Alain-Dominique Perrin qui produit quelques vins d’anthologie à Lagrazette.
Après une histoire cahotée, le vin de Cahors s’est enfin repositionné le marché mondial. Une place qu’il n’aurait jamais du quitter.

Pascal Ribéreau-Gayon

Professeur émérite et doyen honoraire de l’Université de Bordeaux 2, auteur de nombreux ouvrages de référence, Pascal Ribéreau-Gayon est décédé dans la nuit du 15 au 16 mai 2011.
Par ses cours et par sa recherche, le professeur Pascal Ribéreau-Gayon a profondément marqué l’œnologie. Il est l’auteur de traités fondamentaux dans la discipline comme le traité d’œnologie en deux tomes, le tome 1 sur la microbiologie avec Denis Dubourdieu et Bernard Donèche, le tome 2 sur la chimie du vin avec Yves Glories et Alain Maujean. Côté grand public, il avait publié, entre autres, l’Atlas des vins de France.
Pascal Ribéreau-Gayon était issu d’une prestigieuse famille de chercheurs. Son arrière grand-père, Ulysse Gayon, était l’assistant de Pasteur avant d’aller à Bordeaux pour mettre au point avec Alexis Millardet la bouillie bordelaise qui est toujours le remède souverain contre le mildiou. Son père, Jean Ribéreau-Gayon avait percé en 1946 les mystères de la fermentation malolactique avec Emile Peynaud et fondé en 1949 l’Institut d’œnologie de Bordeaux qui fut longtemps le seul dans le monde ou presque, dont son fils Pascal a aussi été le directeur.
Son dernier ouvrage sur l’histoire de l’œnologie à Bordeaux, de Louis Pasteur à nos jours qui vient de sortir chez Dunod (376 p., 37 €). Il traite de l’aspect historique, mais est complété par une partie consacrée au rôle et aux mécanismes de la recherche œnologique et de ses applications dans l’amélioration de la qualité et de la typicité des vins.

Voeux de l’APV

Je souhaite à tous une bonne et heureuse année 2011, dans votre activité professionnelle et dans vos vies privées, en espérant pour tous nos producteurs de vins et spiritueux la reprise économique qu’ils attendent depuis longtemps, et encore plus la reconnaissance que notre pays leur doit, en raison de leur talent et plus encore de la part essentielle qu’ils jouent dans notre économie, la vie de nos régions et la réputation qu’ils donnent à nos terroirs.

Michel Bettane

Président de l’A.P.V.

Didier Mathus se mouille !

A l’instigation du député de Saône-et-Loire Didier Mathus, le groupe PS a déposé fin décembre à l’Assemblée Nationale une proposition de loi visant à mettre fin aux aberrations dues à une application trop stricte de la loi Evin ; sont citées par le député, entre autres, la pipe de Jacques Tati disparue des affiches dans le métro parisien, la cigarette de Malraux gommée d’un timbre poste et… la chaîne EDONYS : « Le vin fait partie du patrimoine français mais on n’a même pas le droit d’en parler ! La France est le seul pays capable de se tirer une balle dans le pied de la sorte, ces croisades de santé publique font penser aux dictatures », a déclaré Didier Mathus,à soutenir sans modération.

La mauvaise foi de Françoise Laborde est sans limite

Dans son numéro n° 546 (novembre 2010), la Revue du vin de France publie une interview de Françoise Laborde, membre du CSA, qui répond à l’enquête sur les télés du vin parue dans le n° 545.
Dès ses premiers mots, Mme Laborde commet une erreur : elle affirme en effet que le dossier Edonys, la chaîne de la vigne et du vin, est en « stand by ». C’est faux. Par courrier du 26 mars 2010, le CSA nous a clairement notifié un refus, « compte tenu de la présence répétée d’émissions de dégustation et de la présentation de marques de boissons alcooliques et de vin ». Notons au passage qu’une telle censure est unique au monde. Partout ailleurs (enfin, dans les pays « normaux ») on peut parler du vin comme on le veut à la télévision. Et même le déguster, commentaires à l’appui ! Incroyable, non ?
Nous voulons réagir également à la réponse apportée par Mme Laborde, dans cette interview, à la dernière question posée, car elle vaut son pesant de merlot. L’interviewée y reconnaît qu’il est possible que le patrimoine viticole disparaisse de la mémoire collective. Et savez-vous pourquoi ? Parce que « l’on manque furieusement d’imagination lorsque l’on parle de viticulture. On n’est pas obligé de ne parler que de soirées arrosées. On peut aussi parler du patrimoine viticole ». Décidément, la mauvaise foi de Mme Laborde est sans limite. Car à moins de confondre dégustations et soirées arrosées, nous n’avons pas inscrit ces dernières à notre grille de programmes. En revanche, des émissions mettant en valeur le patrimoine, l’histoire, les traditions viticoles françaises et mondiales figurent bien dans la grille d’Edonys.
Pour bien comprendre les enjeux de cette affaire, rappelons que nous avons adressé un dossier au CSA en septembre 2009. Après de nombreux mois d’attente, Françoise Laborde a été chargée d’instruire notre dossier et, accessoirement, celui d’amis dont elle prend toujours soin de faire la publicité. Dans les interviews dispensées urbi et orbi par Mme Laborde, nous avons d’abord été qualifiés de « chaîne des producteurs de vin », tandis que nos concurrents étaient, eux, des pros de la télé ! Ensuite, la dégustation a été assimilée par Mme Laborde à « de la publicité comparative » (comprenne qui pourra). Enfin, outrepassant les limites de ses missions, le CSA s’est trouvé un autre argument : la difficulté de conventionner des projets dont la rentabilité n’est pas avérée. Il est vrai que l’organisme de régulation a toujours affirmé sa volonté d’encourager les grands groupes média au détriment des chaînes indépendantes. Encore une exception française : dans ce pays déclinant, les entrepreneurs sont traités par le mépris. Pour ce qui nous concerne, nous sommes des entrepreneurs, nous sommes des artisans et nous sommes des citoyens. En nous battant pour Edonys, nous n’aspirons qu’à pouvoir faire notre métier : informer sur le vin.
Jean-Michel Peyronnet

Bernard de Nonancourt

Bernard de Nonancourt, qui a fait de son groupe Laurent-Perrier un leader mondial, vient de décéder à l’âge de 90 ans. Dirigeant visionnaire, il avait aussi été un grand résistant.

« C’est lorsque je suis entré dans la cave personnelle de Hitler dans son nid d’aigle à Berchtesgaden que j’ai compris que la guerre était enfin finie » avait murmuré Bernard de Nonancourt qui n’aimait guère s’épancher sur ses actes de bravoure. Après avoir participé à la création du maquis de La Chartreuse et à diverses actions d’éclat dans la résistance, il avait rejoint la 2e DB du général Leclerc et c’est en tant que sergent qu’il pénétrera avec ses hommes dans le nid d’aigle.
Après guerre, il pratique pendant cinq ans les différents métiers du champagne « tour à tour chauffeur-livreur, vendeur, chef de cave, c’est là que j’ai tout appris ». Il prend les rênes de la maison en 1949. Dès 1950, il installe des cuves en acier inoxydable pour garder fraîcheur et complexité. En 1958, il imagine la première cuvée Grand Siècle à partir d’un assemblage des millésimes 1955, 1956 et 1957. En 1958 encore, il crée le premier rosé « Cuvée Rosé Brut » dans un flacon spécial avec, déjà, une macération pelliculaire ce qui était aussi révolutionnaire et l’est toujours un peu aujourd’hui.
Sachant s’entourer, il embauche sans état d’âme le bordelais Alain Terrier comme chef de cave en 1975. La première filiale de distribution est créée dès 1978, le champagne brut nature en 1981 et la cuvée Grand Siècle Rosé 1982 a été imaginée pour le mariage de sa fille Alexandra. A partir de 1996, il soutient le cinéma avec le Motion Picture Academy, ce qui vaudra à Laurent-Perrier d’être le champagne exclusif de la remise des Oscars. Le groupe entre en bourse en 1999 et il en devient le président d’honneur du Conseil de surveillance en 2005.
Très proche de son personnel, Bernard de Nonancourt a su faire d’une toute petite maison de champagne un grand groupe, à force d’innovations successives et en sachant être toujours à l’écoute des autres. Quand il a fallu trouver un nom à la cuvée de prestige qu’il venait d’imaginer en assemblant trois millésimes et les meilleurs crus de la Champagne, il avait proposé plusieurs noms au général de Gaule : « Grand Siècle, Nonancourt, Grand Siècle ! »

Shanghai au régime sec

Rien sur le vin, rien sur la gastronomie, deux des fleurons de la France pour un chinois. Le visiteur chinois qui visitait, en grande masse le superbe pavillon français en est ressorti perplexe.

« Mais où est le vin ? » s’étonnait la visiteuse chinoise en sortant avec son compagnon du magnifique pavillon français de l’exposition universelle de Shanghai qui vient de battre des records de fréquentation. Du vin, il n’y en avait point, comme il n’y avait rien sur la gastronomie, pas même sur l’industrie française. Certes, quelques animations épisodiques avaient bien eu lieu au cours des six mois, mais rien de vraiment consistent.
Pendant ce temps, les pavillons des principaux concurrents de la France, l’Australie, l’Italie, l’Espagne, l’Afrique du Sud, exposaient des bouteilles sur des centaines de mètres de linéaires, les bars fonctionnaient à plein pendant les six mois : « décidemment, les français ont l’art de se tirer une balle dans le pied » soulignait un producteur australien, totalement médusé.
Cette absence est d’autant plus inexplicable que les vins français représentent la moitié des importations du marché chinois et que les importations sont en plein essor. La côte de la France est, en se domaine, est au plus haut. Côté œnotourisme, le vin et la gastronomie sont un des principaux motifs des visites des chinois en France. Ce n’est pas la peine d’installer un Conseil National de l’œnotourisme pour rater une échéance aussi importante.
Depuis deux ans, l’Australie fait le forcing et déploie des efforts colossaux pour pénétrer le marché chinois en jouant à la fois le vin et le tourisme, en plein essor, de la chine vers l’Australie. Les autres concurrents comme l’Espagne en font de même. La France, où le vin, rappelons-le, est un des principaux moteurs de l’économie française, vient de commettre une erreur magistrale sur le marché le plus prometteur de la planète. Une erreur qui se chiffre par dizaines de milliers d’emplois et des dizaines de millions d’euros en exportation.

Réponse à l’article de Christelle Bellestero dans le magazine « Version Femina »

Ce journaliste nous est présenté comme étant une spécialiste de la santé, intervenant aussi dans l’émission « C’est au programme » sur France 2. Son article dans Version Femina s’intitule « Vin et Santé, la fin du mythe »

Je vais ordonner mes observations sur le contenu de son article sous des extraits et citations de cet article, qui seront en caractères gras.

Premièrement le titre, qui est évidemment racoleur et qui évite de poser la question de quel « mythe » s’agit-il.

En sous-titre, nous avons : « Vous pensiez qu’un ou deux verres de vin rouges par jour étaient bons pour le cœur ? Erreur… »
Dans l’article, pas un mot n’est dit sur la relation entre consommation de vin rouge et maladies cardio-vasculaires. Elle n’a apparemment pas lu, non plus, le professeur cancérologue David Kayat, entre autres. La procédure « à charge » de cet article se passe d’être rigoureux dans sa forme, comme dans son fond.

La journaliste parle, plus loin, de « la dernière expertise de l’Institut National du Cancer (Inca) » qui semble être sa principale source d’information. Ce document fût publié, à grand renfort de médias, début 2009. Or, elle semble ignorer que les conclusions de ce rapport (en réalité un amalgame de plusieurs méta-études américains, et non pas une « expertise ») ont été en grande partie désavouées par le Haut Conseil de la santé publique en juillet 2009. Voici un extrait des conclusions de leur communiqué :

« Les données scientifiques objectivent un risque de cancer associé à une faible consommation d’alcool, sans effet seuil. Sur cet argument, en matière de prévention des cancers, l’INCa déconseille la consommation d’alcool. Ce faisant, il est fait le choix de ne pas prendre en compte le possible effet protecteur d’une faible consommation d’alcool sur la survenue de maladies cardio-vasculaires.
Cette recommandation, par l’absence de repères affichés, peut sembler en contradiction avec les recommandations précédentes.
Par ailleurs, les études épidémiologiques exploitées pour ces recommandations ne prennent généralement pas en compte l’ensemble des aspects psycho-sociaux et sanitaires liés à la consommation d’alcool : survenue de pathologies aiguës et chroniques (notamment hépatiques, neurologiques…), de violences accidentelles et volontaires, le risque de dépendance, voire des aspects positifs attribué à l’alcool par certaines personnes pour améliorer leur qualité de vie.
Il est évident qu’une recommandation nutritionnelle à visée de santé publique ne peut être basée sur une morbi-mortalité spécifique, en l’occurrence le cancer, mais doit prendre en compte l’ensemble des effets et impacts potentiels. Ainsi, à ce jour, il n’y a pas d’argument convaincant pour justifier de modifier les recommandations actuelles basées sur des repères de consommation, en faveur d’une abstinence totale, telles que les recommandations de l’INCa ont pu être indûment interprétées.»

Il faut rappeler que les recommandations actuelles sont de limiter la consommation à un ou deux verres par jour.

Un autre sous-titre parle de « teneurs en alcool de plus en plus élevées ».
Ceci est un fait incontestable dans le vin. Ce qui est beaucoup plus contestable sont les causes que Christelle Ballestrero avance pour expliquer cette montée des degrés d’alcool. D’abord elle se trompe assez nettement dans certains chiffres, quand elle avance que « il y a cinquante ans, les taux d’alcool (des vins) avoisinait les 8 à 9° », car 10 à 12° serait un chiffre plus juste.

Mais le pire est à venir, quand elle donne comme explication de l’augmentation des taux d’alcool : « Pour des raisons économiques, on a considérablement raccourci la durée de macération des raisins, avec, à la clé, un vin de moins bonne qualité, auquel on doit rajouter des produits chimiques et la sucre de betterave (qui élève le taux d’alcool) pour le stabiliser et lui permettre de se défendre contre les bactéries, entre autres. »
Difficile de savoir dans quel ordre prendre les erreurs, amalgames et contresens dans cette phrase !
1). La durée de macération des raisins à été augmentée, non pas pour accroître le taux d’alcool (car la fermentation alcoolique est assez rapide) mais pour intensifier la couleur et l’extraction de tannins et autres polyphénols (dans le cas d’un vin rouge).
2). Si cette journaliste était plus attentive à l’ensemble des publications sur des liens entre vin et santé, elle aurait pu relever au passage que les polyphénols sont des antioxydants et que leur présence accrue dans des vins est plutôt bénéfique, mais passons sur ce point.
3). Les vins modernes sont, dans leur énorme majorité, clairement de meilleur qualité que les vins d’il y a cinquante ans.
4). On peut rajouter en effet certains produits au vin, et dans certains cas. Mais Ballestrero ne nomme aucun produit (à part le sucre, en se trompant sur la phase de l’élaboration pendant laquelle on peut en rajouter, car il faut évidemment le faire AVANT la fermentation). Pense-t-elle au SO2 en parlant de stabilisation et effet bactéricide ? C’est possible, mais en réalité les vins modernes en contiennent beaucoup moins que les vins d’il y a cinquante ans. Les taux de SO2 ont été divisé par au moins deux, grâce notamment à l’amélioration de l’hygiène dans les chais et à la compréhension du phénomène de l’altération malo-lactique.
5). Elle cite, dans son paragraphe sur l’alcool, les vins du Languedoc, et la phrase que j’ai reproduite ci-dessus implique donc qu’on « rajoute du sucre » à ces vins-là. C’est évidemment faux car la chaptalisation est interdite pour tous les vins du pourtour méditerranéen.

 

Son dernier paragraphe commence ainsi : « Ces taux d’alcool élevés sont non seulement regrettables pour notre santé, mais favorisent aussi l’accoutumance. » Cela n’a, à ma connaissance, jamais été testé en encore moins prouvé ! Nous avons, au contraire, tendance à boire moins d’un vin qui titre 15° que d’un vin qui en titre 12°. Le volume d’alcool absorbé ne change donc pas.

Avouez que cela fait beaucoup trop d’erreurs pour un article d’une page ! Et ce journal est à large diffusion, paraît-il.

Foin de choses trop sérieuses ! Je propose un concours pour le dégustateur de vins le plus costaud. Voici mon candidat.
Il est très occupé actuellement par d’autres fonctions, donc organiser ce concours (opération qui pourrait égayer les activités de l’APV) risque d’être une tâche ardue.

Disparition de Marcel Lapierre

Viticulteur à Morgon dans le Beaujolais, Marcel Lapierre a su synthétiser les travaux du brillant Jules Chauvet et ainsi proposer un vin naturel, sans soufre ajouté, qui est devenu une véritable école de goût.

Pionnier du vin naturel, Marcel Lapierre vient de décéder à 60 ans des suites d’un cancer. Mais l’école qu’il a fondée lui survivra, même si son haut niveau d’exigence conduit aujourd’hui, parfois, à quelques approximations.
Qu’est-ce qu’un vin naturel ? « Un vin naturel, c’est par opposition à industriel, technique, formaté » avait-il coutume de dire. S’inspirant des travaux de Jules Chauvet, lui aussi du beaujolais, il pratique dès 1981 une vinification peu interventionniste, sans levures exogènes et sans soufre ajouté, pour laisser s’exprimer son vin le plus naturellement possible. Matière naturelle qui est produite par le raisin lors de la fermentation, le soufre n’est pas en soi mauvais et ses vertus antiseptiques et antioxydantes sont largement utilisées dans les vins. Mais en modifiant la fermentation et l’évolution des vins, il est le premier pas vers l’introduction systématique de la chimie de synthèse.
Grâce à son savoir-faire, Marcel Lapierre a limité et même éliminé le soufre. Il savait donner à ses vins un fruit et même un cachet inimitable. Ces derniers temps, il produisait deux cuvées, l’une sans soufre qu’il faut transporter à moins de 14° et une autre, légèrement sulfitée. Car en dehors de son utilisation en vinification, le soufre est un élément de confort pour l’utilisateur : s’il accepte de transporter son vin comme un yaourt, il est inutile d’en ajouter avant la mise en bouteille. Malheureusement, la chaîne du froid n’est pas toujours respectée, ce qui vaut parfois de goûter des vins qui ressemblent au vinaigre, même dans des restaurants dédiés aux vins naturels, et ils sont en vogue.
Côté viticulture, Marcel Lapierre s’était converti au bio et même en biodynamie, ce qui semble logique pour des vins qui se veulent naturels, mais cette évidence n’en est pas forcément une parmi ceux qui se revendiquent de ce mouvement.
Loin d’être un puriste et encore moins un ayatollah du vin naturel, Marcel Lapierre s’inscrivait dans le même mouvement que les fromages aux laits crus par rapport aux fromages pasteurisés. Ses vins digestes et pleins de fruits reviennent à l’essence même du vin, une boisson rafraîchissante et agréable à boire sans chichi ni façon. Trop de monde l’avait oublié.

Disparition de Thierry Manoncourt

Propriétaire de château Figeac, Premier Cru Classé de Saint-Emilion, Thierry Manoncourt est décédé à la veille de ses 93 ans. Mais son style de vin fait de fraîcheur et d’élégance est immortel.

Jeune ingénieur Agro, Thierry Manoncourt s’est installé en 1947 à château Figeac, premier cru classé de Saint-Emilion, à une époque où tous les grands crus bordelais étaient gérés à distance. L’œil vif et toujours tiré à quatre épingles, il est un des tous premiers à révolutionner la gestion quotidienne en apportant tout son savoir scientifique. Très vite, il impose un style fait d’élégance et de fraîcheur qui lui est quasiment dicté par son original terroir de graves, mais qu’il porte à un très haut niveau, fort justement consacré par le titre de Premier Cru classé.
Lorsque dans les années 90 triomphent les vins « bodybuildés » par la surmaturation du merlot et le surboisage, il persiste dans ce style qui paraît suranné à certains, soulignant non sans humour que, par-delà les modes, ce style racé et tendu était celui des grands vins.
Quel est ce style ? Il a été parfaitement défini par le grinçant Pierre Desprogres, grand amateur de château Figeac : « j’avais commandé un Figeac 71, mon Saint-Emilion préféré. Introuvable. Sublime. Rouge et doré comme peu de couchers de soleil. Profond comme un la mineur de contrebasse. Eclatant en orgasme au soleil. Plus long en bouche qu’un final de Verdi. »

Le vin cherche ses marques

 

La relative absence de grandes marques solides, est-elle la cause du déclin des vins français dans le monde et même en France ? Une récente réunion-débat de l’Association de la Presse du Vin vient de tenter de faire le point.

Avant même la réunion, Périco Légasse, le bouillant chroniqueur de Marianne avait mis les points sur les « i » : « La Roche Mazet cabernet sauvignon, La Roche Mazet merlot, imbuvables mixtures avec lesquelles on trompe des consommateurs inexpérimentés. Ces bouteilles devraient être montrées du doigt par la critique alors qu’on les érige en exemple de réussite commerciale… Quelle honte. Nous avons décidément beaucoup de souci à nous faire pour l’avenir de la viticulture française. La meilleure marque restera toujours l’Appellation d’origine, quand le vin est bon, bien sûr ».
Toujours est-il que Roche Mazet, premier acteur français avec près de 25 millions de bouteilles en 2009 en hyper et supermarchés, est plébiscité par les consommateurs. En un an, cette marque de la Société des Vins de France a vendu 3,5 millions de bouteilles supplémentaires : joli score dans un marché en crise. Il est vrai que pour environ 2,60 €, le sauvignon de la marque en Vin de Pays d’Oc, vaut bien des sauvignons d’appellation contrôlée vendus trois à quatre fois plus chers.
Yves Bénard, président de l’Organisation Internationale du Vin qui hébergeait le débat, a d’ailleurs rappelé à cette occasion que « le Languedoc est le premier fournisseur de vins de cépages du monde, bien avant le l’Australie, l’Argentine ou le Chili dont on parle beaucoup ».
Si Roche Mazet est un géant en France, du moins dans sa catégorie, il est un nain sur le marché mondial où d’ailleurs, il est fort peu présent. Rien qu’avec sa marque Jacob’s Creek produite en Australie, la société Pernod Ricard vend plus de 90 millions de bouteilles à travers le monde entier. Plus généralement, les quarante premières marques mondiales détiennent plus de 40% du marché et les marques vendent plus d’une bouteille sur deux.
En comparaison, les marques de vin en France pèsent peu, moins de 20% du marché. D’ailleurs, seuls 20% des consommateurs sont capables d’en citer correctement une seule, alors qu’ils étaient encore 32% en 1995. Pourquoi une telle faiblesse alors que les marques font, dans tous les secteurs, une percée remarquée ?
Première raison, argumentée par Jacques Berthomeau, auteur d’un rapport remarqué sur la viticulture française en 2001, mais non suivi d’effet : « pour exister, se développer en investissant dans sa promotion et sa distribution mondiale, une marque de vin doit s’appuyer sur une ressource identifiée et maîtrisée par le metteur en marché. Or, trop d’acteurs tirent les prix vers le bas, sans jamais investir ». Yves Bénard a d’ailleurs précisé : « nous avions des millions d’euros pour la modernisation, mais très peu de dossiers nous sont parvenus ! »
En raison des prix bas, l’absence de marge ne permet guère à une marque d’investir. La marque Vieux Papes que tous les français connaissent et assimilent même à une appellation contrôlée, vendait encore 36 millions de cols en 2005 : en 2009, elle dépasse à peine 15 millions, soit près de trois millions de moins en un an. La marque sombre à la vitesse de la disparition des ses vieux consommateurs.
Michel Chapoutier, négociant du Rhône, propose une solution : « Personnellement, j’investis dans une marque-signature, ce qui n’a rien à voir avec les marques de vins de masse. Après avoir élaboré des vins de haut de gamme, j’engage mon nom pour élaborer un vin de qualité que le consommateur trouvera entre 4 et 5 €. Certes, j’aurai une marge plus réduite, mais je me rattraperai sur le volume. ». Pour obtenir un approvisionnement de qualité, c’est là que souvent le bat blesse, il passe des contrats à long terme avec des producteurs sur un cahier de charge précis.
Mais pourquoi se préoccuper de ce marché ? La consommation française change de structure depuis une vingtaine d’années. Parmi les consommateurs de vins, les consommateurs réguliers de vins ne représentent dorénavant plus qu’un sur trois, les deux autres étant des consommateurs plus ou moins occasionnels.
Face à l’inextricable complexité de l’offre, les consommateurs occasionnels ont besoin de simplification, de garantie et de réduire le risque perçu : l’exacte définition d’une marque.

 

Les quinze marques du marché français (source Rayon Boissons)
En équivalent millions de bouteilles

Roche Mazet (Soc. Vins de France) 24,5
Vieux Papes (Castel Frères) 15,2
La Villageoise (SVF) 14,2
Noémie Vernaux (Patriarche) 12,7
Cellier des Dauphins 11,6
Ormes de Cambras (Castel Frères) 10,8
JP Chenet (Grands Chais de France) 9,8
Cambras (Castel Frères) 9,6
Baron de Lestac (Castel Frères) 8,3
Couleurs du Sud (Skalli) 5
Listel (Vranken) 4,8
Billette (Vranken) 4,2
Malesan (Maison Malesan) 4,1
Combes Saint-Sauveur (Castel Frères) 4
Cellier Yvecourt (Yvon Mau) 4

* La marque ombrelle Noémie Vernaux fédère : Cramoisay, Champlure et Lichette

 

« LE VIN CHERCHE SES MARQUES »
Conférence débat de l’Association de la Presse du Vin
6 octobre 2010

 

Le 6 octobre dernier, le siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin à Paris, accueillait l’Association de la Presse du Vin pour une conférence débat autour de la problématique de « Marque » dans la commercialisation des vins français.

Etaient réunis pour animer cette conférence Yves Bénard, Président du Comité Vin de l’INAO et Président de l’OIV, Michel Bettane, Président de l’APV, Bernard Burtschy, Premier Vice-Président de l’APV, Frédérique Hermine, Rédactrice en chef de la Revue Vinicole Internationale, Michel Chapoutier, Maison M. Chapoutier, François Collache, Directeur Vins et Spiritueux de Sopexa, Valérie Lobry, Directrice Générale du SIAL et Dominique Mounier, Directeur Général de Louis Jadot.

La question de l’importance de la marque dans le commerce du vin est un thème récurrent depuis que des géants internationaux (tels que Constellation ou Gallo) occupent une place prépondérante, exacerbant ainsi un peu plus la complexité d’identification des vins français. Comment un consommateur « lambda » peut-il s’y retrouver dans le rayon vin d’un supermarché proposant environ 500 étiquettes ? Rappelons qu’à Bordeaux, il existe 57 appellations, 8 000 châteaux et 17 000 vins différents. Une enquête réalisée par l’Institut de Sondages Lavialle en 2005, permet de faire le constat suivant : 80% des français sont incapables de citer une marque de vin correctement (4026 personnes sondées). La marque est-elle ainsi un bon moyen pour renforcer le positionnement international de nos vins ?

Bernard Burtschy souligne que les 40 plus grandes firmes internationales se partagent 40% du marché mondial de vins. Cela dit, il y a une forte disparité entre la connaissance des marques de vins à l’étranger et celle en France car, chez nous, la notion de marque est en recul. En 2005, seuls 20% des français étaient capables de citer une marque de vin contre 32% en 1995. Le questionnement concernant la notion de marque est important pour notre économie vinicole. En effet, la marque est supposée être le vecteur d’une offre produit simplifiée et d’une certaine garantie de qualité pour le consommateur, deux requêtes fréquentes et sans doute universelles.

 

• Faut-il des marques dans le vin ?
Pour Dominique Mounier, les signes identitaires dans le vin sont essentiels. C’est le seul moyen pour le consommateur de se souvenir du vin qu’il a apprécié afin de l’acheter. Valérie Lobry souligne qu’au SIAL, salon international des produits agro alimentaires, la notion de marque, dans le vin, revêt une position importante. La création du « Wine Innovation Forum », regroupement d’un certain nombre de marques, illustre parfaitement ce propos. Les visiteurs du SIAL ne sont pas des spécialistes du vin. La marque est indispensable pour ces futurs prescripteurs.

• La notion de marque est-elle compatible avec notre système d’Appellations d’Origine ?
Les producteurs de vin présents au SIAL, viennent conquérir des nouveaux marchés avec leur marque et non pas avec leur AOC. Pour la Maison Jadot, la communication institutionnelle, générant la seule notoriété, n’est pas la voie la plus efficace car : « Il ne suffit pas d’être connu, il faut aussi être aimé ». La signature est indispensable à la notoriété d’un vin, celle-ci étant principalement véhiculée par les prescripteurs. La méthode principale de la Maison Jadot est d’utiliser une étiquette commune (quelque soit l’AOC), créant ainsi une identité visuelle et une reconnaissance facile de la signature.

Il est parfois délicat, dans la coexistence des marques de vin, de distinguer l’AOC de droit public et la marque de droit privé. C’est sur ce point qu’insiste Yves Bénard. La Champagne est une AOC et non une marque collective par exemple. L’appellation Champagne permet une création de valeur pour les marques champenoises. Il peut parfois être intéressant de combiner les deux pour une communication efficace à condition d’entendre la Champagne en tant que terroir et non en tant que marque.

Il est important de différencier la marque de « mass-market » et la marque « signature » pour Michel Chapoutier. Les IGP et les AOC ont une approche différente : l’IGP assure un accès facile au vin tandis que la signature des AOC rassure le consommateur et l’initie à des vins plus sophistiqués. Ces deux aspects sont complémentaires et peuvent tout à fait cohabiter. Le travail de la signature est de faire un vin dont le goût est influencé par le terroir alors que le mass-market fait des vins en fonction du goût du consommateur et de ce qu’il demande.

Frédérique Hermine propose de poser les critères permettant de définir la notion de marque : notoriété, volumes, régularité de la qualité par les approvisionnements, investissements marketing et reconnaissance internationale. À Bordeaux, on estime que les marques représentent environ 50% des vins commercialisés. Or au regard des critères énoncés, il n’y en aurait réellement que 15%.

Il faut des marges suffisantes pour financer le marketing. Yves Bénard, qui a longtemps été à la tête de la marque « Moêt et Chandon », précise qu’en Champagne « si je n’ai pas 50% de marge brute, je ne peux pas financer mon réseau de distribution, ma politique de marketing et de communication ». La part de marge à réintégrer dans le marketing est estimée à 15%.

Les réglementations européennes sont remises en cause par Jacques Berthomeau (auteur d’un blog sur le vin) qui ne favorisent pas forcément le développement des marques. D’une part, il faut pouvoir réinjecter de l’argent dans le vignoble pour conserver une qualité stable. D’autre part, pour être compétitif à l’international, il faut aussi être performant sur le marché domestique (en excluant les marques de distributeurs). En ce sens, les questions sur les rendements et sur l’irrigation s’opposent au bon développement des marques. Il est rejoint par Michel Chapoutier évoquant le phénomène des déstockeurs et des magasins discount, qui fonctionnent en circuit court et imposent des marges minimum aux producteurs. Il devient alors difficile de créer de la trésorerie qui servira au marketing. La seule trésorerie disponible ne pourra être consacrée qu’au vignoble lui-même. D’où la situation particulière du négoce qui, lui, peut se consacrer à la gestion de marque. Et le problème en France, c’est que nous sommes habitués à boire trop bon marché, précise Michel Bettane. En vendant peu cher, il n’y a pas de création de valeur, donc, pas d’investissements marketing possibles. Il serait ainsi intéressant que les interprofessions aient pour rôle, entre autres, de réguler le marché et de limiter les volumes disponibles pour le déstockage, selon Yves Bénard. Par ailleurs, les interprofessions sont en mesure de cofinancer des opérations de communication, tel que le fait « Inter-Rhône », ce qui est un effet de levier efficace.

Mais le marché international demande à la fois une qualité constante, des volumes suffisants et des investissements marketing importants. En France, le financement des marques est plus difficile que pour les géants étrangers, car elles sont moins centralisées dans des grands groupes.

On peut citer l’exemple de Chamarré qui s’est constitué de caves coopératives à hauteur de 20%, donc avec du capital et un approvisionnement. Chamarré a alors souffert de la concurrence des vins du nouveau monde. Il y avait beaucoup d’investissements marketing susictant une vraie demande des consommateurs mais la distribution n’était pas suffisante et la marque a pâti des codes du Nouveau Monde alors que les consommateurs veulent des références bien françaises quitte à être caricaturales, pour un vin français, précise Frédérique Hermine.

• Des marques « responsables » ?
Il faut donc évidemment créer de la valeur pour dégager des marges, mais pas seulement à travers les volumes. Cette constatation a été l’occasion, il y a deux ans, lors du SIAL, de présenter et d’analyser les stratégies des « Top Brands » (30 marques comme Chapoutier, Jadot, Veuve Clicquot, Torres, Marques de Caceres…). Les initiatives originales, le packaging, les cuvées spéciales ou encore le marketing éthique permettent une création de valeur. Cette année, le « Wine Innovation Forum » aura pour thème de mettre en place une « Charte éthique et responsable » à travers le développement durable, le partage de valeur avec la production, l’éducation et la protection des consommateurs, les bonnes pratiques commerciales…

En résumé, il devient clair que pour le succès d’une marque, qu’elle soit française ou étrangère, il faut bien préparer et analyser le MIX marketing :
– Le produit est-il de qualité suffisante ?
– Son prix est-il acceptable pour le consommateur et en adéquation avec la qualité ?
– Sa communication est-elle suffisamment large pour créer une envie de consommation et véhiculer une bonne image de l’identité choisie et soutenue ?
– Son réseau de distribution est-il suffisamment étendu et approprié pour que le consommateur trouve facilement le vin qui porte la marque concernée ?

Le tout ne peut pas se réaliser correctement si les approvisionnements ne sont pas réguliers et constants dans leur qualité, ainsi que dans leur quantité afin d’avoir des volumes pour satisfaire la demande du marché. Mais également si les marges brutes ne sont pas assez conséquentes de manière à sécuriser les investissements dans le vignoble et dans la communication. C’est de ces éléments que découleront notoriété et reconnaissance internationale du produit, et donc de la marque. Les stratégies des vins du « Nouveau Monde » nous ont donné des leçons à retenir, ce qui ne veut pas dire qu’elles décrédibilisent le travail régulier des identités françaises. Les vins doivent être bons dès l’entrée de gamme et être modernes. Il est important de capter de nouveaux consommateurs qui ont des goûts et des attentes simples avec des programmes de communication dignes de ce nom. Il faudra, tout de même, ne pas dénaturer l’image fondamentale des vins français, car selon une étude réalisée entre autres par Castel, l’aspect « français » des étiquettes est reconnu comme un élément important dans la perception de qualité de nos vins à l’international. La solution est donc peut-être dans notre vignoble du Languedoc qui présente un maximum des qualités requises à la marque.

Alice GOGNY-GOUBERT
OIV MSc in Wine Management

Une nouvelle Présidente pour la FIJEV

Jacqueline Jensen (Danemark) est la nouvelle présidente de la Fédération Internationale des Journalistes & Ecrivains du Vin & des Spiritueux (FIJEV). Elle a été nommée à ce poste par le Conseil d’Administration de la FIJEV, tenu le 29 août dernier à Neustadt, en marge du concours Mundus Vini.
Membre de la FIJEV depuis sa fondation en 1987, Jacqueline Jensen est la première femme à accéder à la présidence de l’association.
Jacqueline est journaliste indépendante, elle collabore notamment à la revue Vinbladet. Elle est également l’auteur de livres sur le vin et la gastronomie.
Elle est actuellement vice-présidente de l’association danoise des écrivains du vin (Laugsmagistrene).
Le Conseil d’Administration a tenu à remercier le président sortant, l’Américain Joel Payne, pour ses bons et loyaux services. Le Conseil lui a également confié le poste de Vice Président, avec comme mandat le développement de la FIJEV en Asie, zone où il est particulièrement actif.
Par ailleurs, ont été confirmés dans leurs fonctions au sein du Bureau de la FIJEV Isabel Mijares (Vice Présidente, en Charge de l’Amérique Latine), Hervé Lalau (Secrétaire Général) et Yves Paquier (Trésorier)

BON ANNIVERSAIRE ROGER !
Roger Clairet fête ses 90 printemps ce 8 juin. Nous lui souhaitons pour encore de longues années une plume alerte et un sourire toujours aussi pétillant.

Quelques vers pour Fêter le vin en 2010

“Il était une fois une très jolie bouteille
courtisée par un verre de pur cristal
qui murmurait ces mots doux à l’oreille :
la belle sans glisser sur la pente fatale
écoute le troubadour de la vigne et du vin
qui chante les mérites du jus de la treille
et verse dans mon coeur ton liquide divin.
Alors ton sang, doux comme la caresse
du temps passé calmera l’alarme,
baignera le spleen de ma légère ivresse
et l’an nouveau retrouvera son charme”.

a propos du reportage d’envoyé spécial

Depuis une semaine fleurissent des commentaires acerbes sur l’ émission d’envoyé spécial traitant une nouvelle fois du vin en des termes peu élogieux . Cette émission faisait suite d’ailleurs à une autre table ronde avec hervé chabalier qui n’en finit pas de régler son problème personnel avec l’alcool avec l’aide des biens pensants médiatiques.
Moi aussi, je pense que trop, c’est trop . Et n’oublions pas que le seul vin entièrement naturel est le vinaigre!
Mais une chose me frappe l’esprit : l’APV est composée de journalistes compétents, de terrain, ayant une connaissance accrue de la filière viticole . Et nous sommes là à pester contre d’autres journalistes, nos confrères, prêts à tout pour faire de l’audience.
Une des missions de l’APV ne serait-elle pas de former les journalistes non spécialisés pour éviter ces dérapages ?
Nous organisons des réunions entre nous, professionnels du vin . Mais ne serait-il pas souhaitable de s’ouvrir de temps en temps à tous les professionnels des médias pour diffuser notre connaissance au plus grand nombre ?
Comment se fait-il que le pouvoir médiatique soit toujours entre des mains malveillantes.
la vinophobie n’est pas une fatalité!

je partage l’avis de Michel quant à la piètre qualité

journalistique de la pseudo enquête d’envoyé spécial. Il a

aussi raison de soulever la question de la présence de

molécules potentiellement dangereuses dans le vin. Les

études sont contradictoires sur le sujet. Et pour ma part je

n’ai pas de certitudes… Je me demande même si les études

prouvant la non-dangerosité de ces produits sont fiables

également.

Envoyé spécial : l’émission de France 2 sur le VIN
Le titre est tendancieux et condamne à l’avance : Le vin est il un produit naturel ?
C’est un système permanent dans cette émission, faire peur pour augmenter l’audimat.
Naturel, je défie qui que ce soit de me présenter un produit naturel, car, depuis la nuit des temps tous ont été transformés et souvent améliorés par la main de l’homme.
Si les journalistes de France 2 ne mangeaient que des produits « naturels », il y a longtemps qu’ils seraient morts !
Le vin est un produit bien supérieur et incomparable à la chaîne de l’agro-alimentaire et rejoint l’artisanat des spécialités régionales et de terroir. Si l’homme n’intervenait pas dans le processus de vinification, le jus de raisin ne donnerait que du « vinaigre ».
D’autre part, il faut bien constater que comme tout ce qui s’adresse au public, les supports écrits, audio-visuels ou sonores ne présentent que des informations tronquées et orientées, certains allant jusqu’à user de l’argent, de combines et même de la corruption active ou passive, pour se procurer de l’information.

A propos du reportage d’Envoyé Spécial

Quelques mots, inévitables hélas malgré le respect qu’on doit avoir pour des collègues, concernant le reportage d’Envoyé Spécial sur la 2 du vendredi 2 octobre 2009. Sur un sujet important, grave, comme tout ce qui a trait au rôle de l’alimentation dans la santé publique, ce reportage a multiplié les simplifications, voire les erreurs, imputables au manque de connaissance du dossier et aux ficelles de l’information spectacle propre à la télévision d’aujourd’hui. Les intervenants des deux bords (lobbies écologistes et lobbies pro chimie) ont été trahis dans leur propos au montage quand ils étaient compétents, comme mes amis agro Bourguignon ou le talentueux jeune Champenois Chartogne, viticulteur probe et propre, et le directeur de la station technique du Beaujolais, ou odieusement mis en scène et instrumentalisés à des fins idéologiques quand ils ne l’étaient pas (un cancérologue jouant les crétins et un chimiste jouant les salauds de BD). Le problème de fond, à savoir la présence de molécules potentiellement dangereuses, qui existent dans tout l’agro alimentaire, a été éludé à force de manichéisme. Aucun approfondissement sur le protocole des études qui ont mis en valeur la présence de pesticides : pas de questionnement de la neutralité de ceux qui les ont faites et sur la nature des résultats : quels critères de choix pour les vins concernés, quelle représentativité par rapport au total de la production, quels taux de pesticides ou de métaux lourds vin par vin (seul le pire des résultats est mentionné), bio ou non bio, quel taux par molécule, quel rapport entre le danger d’une dose en milieu aqueux ou en milieu alcoolique, quelle proportion dans le taux moyen total de pesticides liés à notre consommation agro alimentaire (cinq fruits et légumes obligatoires compris), quel danger précis (cancérigène est un peu vague, quel cancer, dans quelle catégorie d’âge, pour quel patrimoine génétique. Puis quelles causes précises, quelles solutions envisageables pour y mettre fin, y compris le recours au génie génétique ? Rien sur la présence possible de molécules dangereuses dans des vins mal protégés ou mal vinifiés (amines biogènes, oxydations). Et je n’oublie pas les amalgames malsains et permanents entre pesticide et soufre, entre cancer et allergie (pourquoi ne pas jeter l’opprobre sur le homard, la fraise ou le lait pour les mêmes raisons ?). Des régions entières (Champagne, beaujolais) ont été diabolisées, la suspicion jetée sur toute production de vin, condamnée pour une accumulation dont elle n’est responsable que de façon marginale, sauf par miracle le vin de la pensée correcte qui a suscité le reportage, sans la moindre contrepartie courtoise sur les bienfaits (tous bien connus) de la même boisson, en les mesurant aux dangers (si mal définis). Pour avoir trop souvent instruit à charge les juges d’instruction risquent de disparaître. Je crains en revanche que les inquisiteurs idéologues qui pourrissent la crédibilité de l’information télévisée actuelle aient encore de beaux jours devant eux.
Michel Bettane
Président de l’APV

En tant que président de l’APV et surtout citoyen responsable je tiens à regretter profondément la communication actuelle très perverse de Renault . Passe de sponsoriser un concours comme « Tes idées à l’affiche » mais faire paraître et afficher à ses frais une photo aussi réductrice que celle qui représente un serviteur en smoking et ganté de blanc (idéologie fantasmatique puérile mais compréhensible chez un ado de 14 ans) offrir sur un plateau un apéro de moins de 5 centilitres (et donc complètement correct dans le cadre de notre législation actuelle) en sous titrant «l’accident de Monsieur est servi» est un non sens éducatif. Il condamne inutilement une classe sociale, un art de vivre, et au lieu de faire comprendre la notion de responsabilité, qui, de toute façon, devrait conduire à considérer toute voiture, même une Renault, comme une cause croisée d’accident aussi importante que celle de l’apéro susdit, infantilise, condamne et calomnie. Je souhaite que tout citoyen un peu sensé réagisse en décidant par exemple de ne plus acheter de Renault pendant au moins dix ans !

 

 

En tant que président de l’APV et surtout citoyen responsable je tiens à
regretter profondément la communication actuelle très perverse de Renault
. Passe de sponsoriser un concours comme « Tes idées à l’affiche » mais
faire paraître et afficher à ses frais une photo aussi réductrice que
celle qui représente un serviteur en smoking et ganté de blanc (idéologie
fantasmatique puérile mais compréhensible chez un ado de 14 ans) offrir
sur un plateau un apéro de moins de 5 centilitres (et donc complètement
correct dans le cadre de notre législation actuelle) en sous titrant «
l’accident de Monsieur est servi » est un non sens éducatif. Il condamne
inutilement une classe sociale, un art de vivre, et au lieu de faire
comprendre la notion de responsabilité, qui , de toute façon, devrait
conduire à considérer toute voiture, même une Renault, comme une cause
croisée d’accident aussi importante que celle de l’apéro susdit,
infantilise, condamne et calomnie. Je souhaite que tout citoyen un peu
sensé réagisse en décidant par exemple de ne plus acheter de Renault
pendant au moins dix ans !

Le titre d’Oenotouriste de l’année est créé par le magazine Winetourisminfrance.com à l’occasion de son troisième anniversaire.
Il est destiné à distinguer l’homme ou la femme qui, durant l’année écoulée, aura fait la preuve d’une belle âme d’oenotouriste sur les routes connues ou méconnues des vins et des vignobles de France, et aura mis en valeur les riches aspects des patrimoines viticulturels français ; paysages, géologies, sites historiques et événements culturels, vins et modes de culture, hommes et femmes de la vigne…
En cette année où le tout nouveau Conseil Supérieur de l’Oenotourisme présidé par Paul Dubrule crée un Prix National de l’Oenotourisme destiné à récompenser les prestataires et les ressources de l’oenotourisme, il a paru nécessaire à Winetourisminfrance.com de mettre en valeur et de distinguer les oenotouristes eux-mêmes !

Cette distinction d’Oenotouriste de l’Année, sera décernée annuellement lors d’une manifestation phare de l’été.
Pour la première année, la Journée du Livre de Sablet (Vaucluse) accueillera l’événement et la distinction sera remise par André Deyrieux, fondateur de Winetourisminfrance.com.
Qui est le récipiendaire pour cette 1ère édition ? Il faudra attendre le 19 juillet à midi pour le savoir mais … des indices sont sans doute présents sur le site www.winetourisminfrance.com.

Premier GVin de Bordeaux, un succès
Organisé conjointement par le Club de la Presse de Bordeaux et l’Association de la Presse du Vin, le Premier GVin de Bordeaux qui s’est tenu le 4 juin 2009 au Château de Malleret, de l’avis de tous les participants et intervenants, peut être considéré comme une réussite. L’intérêt de cette rencontre, répartie en deux temps fort : « le vin et le commerce », « le vin et la culture » étant en effet de pouvoir entendre successivement les partenaires du secteur vin qui n’ont pas forcément l’habitude d’exposer ensemble leur activité. En ce sens ce Premier GVin de Bordeaux a donné envie aux invités qu’une telle expérience recommence, sur des thèmes cette fois plus précis et avec peut-être moins d’intervenants de façon à laisser plus de temps aux échanges. Toutefois au cours de l’apéritif et du buffet dînatoire qui ont suivi ces deux heures de conférences, chacun a pu rencontrer les interlocuteurs de son choix.
Etaient donc réunis pour ce Premier GVin de Bordeaux, une cuvée exceptionnelle : Bernard Sirot, rédacteur en chef France de Vino Magazine, a évoqué avec quelle liberté en Belgique et les pays du Nord en général, il est possible de parler du vin sur tous les médias. Annne Cusson, directrice du département presse, a exposé en avant-première les exclusivités de Vinexpo 2009. Georges Haushalter, vice-présient du CIVB, a développé les multiples missions de cette institution et Pierre Cambar a décrit comment l’AAPrA appuyait à l’export le développement des entreprises viticoles d’Aquitaine. Puis, dans un deuxième temps, Michel Bettane, président de l’APV, a décortiqué sans complaisance la loi Evin. Catherine Leparmentier, directrice développements et projets, a rappelé que Bordeaux était l’une des huit capitales des grands vignobles du monde et comment l’œnotourisme était pris en compte par la CCI. Patrick Venries, en tant que directeur de l’information, a resitué la vocation vinicole de Sud Ouest et enfin Bruno Boidron, seul éditeur spécialisé du vin en France, a annoncé ses dernières parutions, dont « Les Femmes et l’amour du vin », ouvrage présenté par son auteur Ségolène Lefèvre.
Un programme chargé donc mais fort intéressant et qui devrait dans les mois à venir susciter d’autres GVin de Bordeaux. Nous vous tiendrons au courant. (1)
Remercions enfin les sponsors de cette manifestation : le Château de Malleret, Vinexpo et l’Association Aquitaine de Promotion Agroalimentaire (AAPrA), qui ont permis une telle rencontre et participer ainsi à une meilleure compréhension auprès de nos confrères journalistes de la place qu’occupe aujourd’hui Bordeaux dans le secteur du vin.

(1) Si vous êtes intéressé par le compte-rendu, tout ou partie, du Premier GVin de Bordeaux, ou si vous désirez vous inscrire pour une prochaine rencontre, merci de vous faire connaître auprès de Barthélèmy, responsable de l’antenne APV/Bordeaux : [email protected]

Comme l’oeuf de Colomb, la logique d’un athée
Pour autant, il m’arrive d’entrer dans une église ou une cathédrale et d’assister à la célébration d’une messe, d’un mariage ou baptême et d’un hommage funéraire, car j’ai le plus grand respect pour ceux et celles qui ont la foi monothéiste.
Dans le rite catholique mon attention est toujours fixée sur le moment ou le prêtre porte à ses lèvres la coupe contenant le vin de messe.
Ce geste me ramène au vin en général car, en toute logique, boire du vin est donc un acte sacralisé et l’interdire une action délibérée contre la chrétienté.
Poursuivant, je demande donc que ceux qui veulent interdire la consommation du vin soient excommuniés, un événement capital que le Pape de la religion catholique romaine pourrait mettre à son actif. D’autres ont été excommuniés pour bien moins que cela.
Cartésien, je poursuis : application de la prohibition, suppression de la production, disparition des vignerons et de la vigne, pas de vin de messe après épuisement du stock, donc célébration impossible et disparition de l’église et de la religion !
Mais peut-être, suis-je un croyant qui s’ignore puisque je bois du vin, répétant ainsi le geste sacré de Jésus-Christ. Roger Clairet

Mieux que les victoires de Napoléon, la presse anglaise :
Vivre en France
Hier voué aux gémonies, le système socio-économique français se voit, crise aidant, encouragé par la presse anglo-saxonne et même l’OCDE. L’hebdomadaire américain Newsweek tout comme son compatriote et très libéral Wall Street Journal se mettent à saluer à longueur de colonnes le modèle français. Le très britannique et très respecté The Economist reconnaît que les Américains et les Anglais semblent prêts à suivre un « dirigisme » à la Colbert et que la France fait un peu mieux que les autres pays riches. Même que son service public lui a permis d’avoir des trains à grande vitesse, de bonnes routes et de restaurer ces anciennes cathédrales. L’OCDE sort pour la première fois de son existence, en mars dernier, un rapport favorable à la France, vantant les réformes entamées et un système qui, ma foi, tient la route et résiste à la crise mieux que d’autres, autrefois encensés. (Extrait de Newzy Letter)

Alcool & cancer: Femme Actuelle fait la part des choses

Contrairement à Sciences & Avenir, pour qui les élucubrations de l’Institut National du Cancer (INCa) sont les nouvelles tables de la Loi, nos consoeurs de Femme Actuelle, qui consacrent un article à la polémique Alcool & Cancer, ont pris le temps de s’informer.

Elles laissent même la parole à des médecins qui contredisent la pseudo-étude par laquelle le scandale est arrivé – c’est à dire, la plupart du corps médical!

Seule Raphaelle Ancellin, nutritionniste appointée par l’INCa, ose affirmer, je cite, « que le risque augmente à partir d’un verre par jour ». Mais comme ele est payée pour le dire, le risque qu’elle se trompe augmente chaque mois.

Du côté de la défense (raisonnable) de l’alcool, et notamment du vin, ont déposé: David Khayat (ex-président de l’INCa), Alain Ducardonnet (Cardiologue et consultant sur LCI), Michel Dib (Neurologue) et Jacques Fricker (Médecin nutritionniste). Citons ce dernier: « A petites doses, le vin prolonge plutôt la vie ».

Ah, les braves gens! Et la brave rédactrice-en-chef – Muriel Picard, pour ne pas la nommer! On aurait envie de les embrasser, tiens. C’est si beau, des journalistes et des médecins qui font leur travail d’information.

Ne rêvons pas, les prohibitionnistes ne désarmeront pas: ils ont ça dans le sang (à défaut d’alcool). Mais au moins, on sait qu’on les pas obligés de les croire.

Rosés de coupage: les experts se prononcent

« Une écrasante majorité de Français (87%) est opposée au projet d’autorisation dans l’Union européenne de la fabrication de vin rosé en mélangeant du vin rouge et du vin blanc », selon un sondage Ifop paru ce dimanche de Pâques dans Sud Ouest Dimanche et Midi Libre.
« Conséquence, même si ce vin est moins cher qu’un rosé traditionnel, seuls 14% des Français se déclarent prêts à l’acheter », ajoute l’Ifop.

Une question tout bête:

Les Français interrogés (dont on ignore s’ils boivent ou non du vin) savent-ils que le Champagne rosé est un rosé de coupage? Et si oui:

a) pourquoi en achètent-ils actuellement?
b) continueront-ils à en acheter?

Question subsidiaire: les Français savent-ils que le projet laisse aux IGT, AOC/AOP la liberté de conserver les règles d’élaboration actuelles du rosé?

Moralité: la réponse à ces deux questions étant plus que probablement négative, quelle valeur peut-on accorder à ce sondage?

Tiens, j’aurais bien aimé que l’Ifop demande aux Français ce qu’ils pensent de l’osmose inverse. De la chaptalisation (au dessus et en dessous des plafonds préfectoraux). Ou encore de la réacidification.

En tant qu’experts de la vinification des rosés, je suis sûr que les Français ont un avis autorisé.

PS. Et comme le dit notre ami gastronome Patrick Chazallet: « Si on avait interrogé le même échantillonnage il y a 2 mois en demandant comment était fait le vin rosé, on aurait eu 80 % de « vin blanc dans du vin rouge ».

Vin : même le mot fait peur

D’Onivins à Viniflhor, de Viniflhor à FranceAgriMer, apparemment le bon peuple de France n’y voit que du feu. Et pourtant de la part des gouvernants, rien n’est innocent. Certes on regroupe, on recentre, on évite (sans doute, en tout cas souhaitons-le) des frais de structures mais en même temps on télescope, on raye de la carte, on oublie (qui sait ?) l’une l’activité la plus représentative et en même temps la plus lucrative de notre agriculture. Jusqu’au mot « vin » qui semble-t-il fait peur. L’ancien directeur de l’agriculture en Aquitaine, Fabien Bova qui sait donc mieux que quiconque ce que viticulture veut dire, vient d’être nommé à la tête des 5 offices dont l’ex-Viniflhor, que constitue désormais FranceAgriMer. Saura-t-il, pourra-t-il, pour autant remettre le vin à l’honneur ? On verra. Mais pour le moment, c’est un fait, le mot « vin » a disparu des bons offices de la République.

Vous avez sans doute comme moi eu vent du recours administratif déposé par l’association Honneur du Vin contre la ministre française de la Santé. Cette initiative, qu’on aurait pu croire isolée, et que d’aucuns traitaient déjà de « donquichottesque », s’est déjà assurée pas mal de soutiens dans la filière et dans la presse. Voici le dernier en date:

« La Fédération des Caves Coopératives des Bouches du Rhône a décidé lors de son CA du vendredi 13 Mars de porter plainte contre le rapport INCA (Alcool et Cancer) en soutenant politiquement et financièrement l’association « Honneur du Vin », présidée par JC Tastavy.
Olivier HOULES, Directeur FDCC13 et membre des 4 vérités sur le vin

Bien entendu, je soutiens. Il y a trop longtemps que la viticulture se laisse tondre la laine sur le dos par les prohibitionnistes et leurs complices – actifs ou passifs. Et vous?

Vin,culture et félonie

ILS SONT DANS LES VIGNES LES TARTUFFES DU TOTALITARISME HYGIENISTE.A COUPS D’ADMONESTATIONS,D’INTERDITS ET DE LOIS,ILS VISENT A LA DESTRUCTION D’UN ART DE VIVRE QUE LE MONDE ENTIER NOUS ENVIE. REQUIEM POUR DES FLEURONS DE LA CULTURE FRANCAISE ?
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Cette fois, le coup est passé très près! Par ministre interposée, les champions de la lutte contre l’addiction alcoolique ont failli obtenir une loi dont l’intention -morale et vertueuse ! – était d’épargner à la jeunesse la descente aux enfers qui se dissimule derrière une tentatrice apparence: la dégustation. Certes, la loi n’est pas passée, mais, comme dit le proverbe, « médis, il en restera toujours quelque chose ». Et comme l’occasion fait le larron, on peut craindre que l’idée revienne rapidement à l’ordre du jour. Seraient donc prohibées toutes les formes de consommation prenant des allures de séances de dégustations. Coup dur pour les vignerons qui, dans les foires,les salons, les caveaux , donnent à goûter leurs vins à des millions d’amateurs. Coup dur pour les « clubs d’oenologie » où l’on apprend, outre l’art et la découverte des plaisirs sensoriels, les techniques de vinification, la géologie des terroirs, la géographie humaine et économique du vin, le rayonnement d’une activité que certains pays (l’Espagne, par exemple)ont inscrits dans leur constitution comme élément fondateur de leur culture. Coup dur qui suscite une colère vigneronne bien compréhensible.  » Nous en avons plus que marre d’être montrés comme des dealers qui pervertissent la jeunesse », déclarait tout récemment Bernard Blanck, vigneron alsacien à la retraite. Avec humour, il ajoutait: » Si Dieu défendait de boire, pourquoi aurait-il fait le vin si bon ? » Même son de cloche dans tous les chais de France et de Navarre. En Languedoc où les vignerons ont produit des efforts extraordinaires pour présenter des vins dignes de leurs terroirs, on n’y va pas par quatre cuvées. « C’est à croire qu’on veut notre peau », rugissent en écho les torrents des Corbières. A Châteauneuf-du-Pape, Jean Abeille, propriétaire du Château Mont Redon, se déclare consterné: « J’ai toujours pensé que ceux qui venaient ici pour goûter mes vins écrivaient avec nous une histoire et que nous formions,tous ensemble, une sorte de grande famille. On ne goûte pas au marché les légumes de la soupe du soir, alors que le vin appelle ce type d’approche, la dégustation. Ceux qui ne comprennent pas cela sont des sots. Pire! Des mal intentionnés ».On pourrait multiplier les témoignages. Fait certain: c’est le ras-le-fût. Partout.Va-t-on vendanger les raisins de la colère ?
Obsèques programmées d’une culture ?
On peut se poser la question. Car de sournoises qu’elles étaient, les attaques sont devenues virulentes. Et bien dans la ligne des gouvernements successifs qui, en la matière et jusqu’à preuve du contraire, ont préféré la répression à l’éducation.
Plus qu’inquiétant également ce souci affiché de réglementer les plaisirs en s’immisçant dans l’intimité de tout un chacun. Suggérer, quand on ne le déclare pas ouvertement, qu’il faut « faire le bonheur des hommes malgré eux » est porteur de relents totalitaires. La pire des dictatures est celle qui ne s’avoue pas et qui prend les airs de la vertu. Qu’un président de la République, du haut de sa grandeur, exhibe une grimace (bien programmée, la grimace!)devant un verre de Château Yquem peut prêter à sourire ; que les grandes caves de la même République (Sénat, Assemblée Nationale) soient de plus en plus soumises aux injonctions hygiénistes pourrait, à la rigueur, passer pour un désir d’économiser l’argent du contribuable ; qu’un maire de Paris, à peine élu, vende la cave de l’Hôtel de Ville aux enchères sera peut-être regardé comme une opération médiatico-boboiste…Voire. Signes inquiétants qui, en réalité, suggèrent beaucoup plus grave: la France renonce à sa culture du vin, à sa culture profonde. Et on aura beau prouver aux fossoyeurs du vignoble que le poids économique du vin est énorme ( bénéfices du commerce extérieur situés immédiatement après ceux générés par Airbus), rien ne semble détourner ces sbires de leur entreprise d’extermination. Ni les perspectives du chômage qu’entraînerait une récession de l’activité viticole ( les ordres d’arrachage, en partie venus de Bruxelles, se multiplient), ni le fait que les vignerons sont, aussi, architectes de nos paysages, ni l’attirance des visiteurs étrangers pour notre oenotourisme pourtant bien moins développé qu’en Italie ou en Espagne…
A terme, il ne restera que la mise en place d’un goùut programmé de longue date qui fera fi des particularités de nos terroirs, une mise en place favorable à de grandes entreprises internationales, lesquelles dans le cadre de la libéralisation sauvage, imposeront leurs diktats. Non seulement gustatifs mais surtout économiques. C’est la raison pour laquelle la lutte contre la loi de Madame la ministre Bachelot ne se résume pas à un simple combat entre ceux qui luttent contre l’addiction à l’alcool et ceux que l’on présente comme des « inconscients laxistes et irresponsables » . L’abrogation de cette loi, même amendée(réactions obligent) est une nécessité impérieuse. L’enjeu est politique. Pour notre économie. Pour notre culture.
P.C.

J’espère que mes collègues m’excuseront d’effectuer un copier/coller (un peu amélioré) en provenance du site Ecce Vino (auquel je participe en tant que rédacteur, et dans lequel je suis actionnaire, pour être clair), mais je voulais apporter une contribution aux discussions sur l’actualité politique qui préoccupe, à juste titre, tous les acteurs de la filère vin en France, et qui ne cesse d’étonner les étrangers impliqués dans la même filière.

La manière dont une bonne partie de la classe dirigeante de la France semble traiter le vin est une constante source d’étonnement pour un observateur d’origine étrangère comme moi. Je vis depuis 35 ans en France et je m’estime totalement intégré dans ce pays (sauf lors des matchs France/Angleterre et rugby à XV), mais j’arrive aussi à conserver un peu du regard du « découvreur de mœurs », tel que Montesquieu l’adoptait dans ses Lettres Persanes.

Les dernières annonces faites par le Ministère de la Santé et par d’autres antennes clairement guidées par le puissant lobby hygiéniste (lobby qui semble avoir le vent en poupe, grace à nos impôts) ne sont que les derniers avatars d’une longue série que je ne vais pas résumer ici, mais elles font un peu froid dans le dos ! Et on attend, en vain jusqu’à présent, une riposte des ministres de l’Agriculture ou du Commerce Extérieur. Dans un pays dont le déficit commercial est bien mieux comblé par les exports de vins et spiritueux que par tout autre produit sauf l’Airbus (et ce dernier bénéficie à deux autres pays), je suis étonné par le nombre de balles que les gouvernants tirent dans les pieds des vignerons, grands ou petits. Entre les défenseurs d’une consommation raisonnable et modérée (en existe-t-il d’autres de nos jours ?), et ceux qui considèrent l’alcool, sous toutes ses formes, comme aussi dangereux que l’héroïne, nous assistons depuis des années à une sorte de bataille de statistiques, où les études sur les liens complexes entre consommation d’alcool et santé sont utilisées, dans les deux sens, commes des obus. Cela me rappelle la remarque d’un célèbre Premier Ministre britannique de la fin du XIX ème siècle qui disait : « il y a trois formes de mensonges : les mensonges, les foutus mensonges, et les statistiques. La troisième catégorie est la pire. » Trop souvent on fait dire ce qu’on veut à des études lorsqu’on veut absolument prouver quelque chose. Le vrai problème est que, dans ces annonces censées frapper l’esprit de la population, on pratique allègrement non seulement une interprétation des chiffres qui ne déclare pas son parti-pris, mais aussi l’amalgame et l’approximation. Il suffit de se référer à la présentation de Bernard Burtschy pour aller un peu plus loin dans la compréhension de ce scandale.

Devant tant de généralités, je suis tenté de recourir à de l’anecdote sous forme de statistique personnelle. Celle-ce étant, bien entendu, totalement non-représentatif, et n’a de toute façon rien à voir avec la population frnaçaise. Mes grands pères ont atteint les âges de 94 et de 87 ans. Mon père a atteint l’age de 85 ans. Les trois buvaient régulièrement du vin et des spiritueux, sans se rouler sous la table. Aucun n’est mort d’un cancer. J’ai 62 ans et je bois régulièrement du vin (très peu de spiritueux, par goût). Je pratique du sport à raison d’au moins 4 heures par semaine. Je n’ai eu aucune maladie grave jusqu’à présent et je me sens en pleine forme. Je n’ai donc aucune raison objective de cesser de consommer une boisson qui me donne beaucoup de plaisir, me fait voyager (au propre comme au figuré), le donne l’occasion de rencontrer des gens et des cultures variées, d’échanger et d’apprendre des choses, faire des amis, avoir des passions : en somme, vivre pleinement. Les pamphlets du ministère de la santé me laissent totalement froid et plus que sceptique.

Tout ceci constitue à mes yeux un gigantesque paradoxe français. Ce pays du « bon vivre », de la convivialité, de la gastronomie et des bons vins est-il soudainement pris de honte devant tant de bonheur ? Les italiens disent « heureux comme Dieu en vacances en France ». Est-ce que l’avion aurait été dérouté ? Mais il faut aussi se rappeller que la France est aussi championne de la consommation d’anxiolitiques, et très bien placée (peut-être même championne) dans le nombre d’implantations de restaurants de « mal-bouffe ». Combien d’études sur les effets néfastes sur la santé de ces deux phénomènes ? Enfin, à quand un peu de bon sens dans cette manie de faire peur aux gens qui n’en ont pas vraiment besoin ? Revenons à nos statistiques. Il est statistiquement prouvé que 100% des gens qui respirent meurent. Faut-il cesser de respirer ?

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Et maintenant, le cancer…

Le Ministère de la Santé français persiste et signe; exhumant une « enquête » de l’Institut national du Cancer datant de 2007, pourtant battue en brèche dès sa publication par des sommités médicales, les services de Mme Bachelot dénoncent « les risques de cancer » que provoquerait une consommation « même modérée » d’alcool, « quelqu’en soit le type ». En plein examen du projet Hôpital, Patients, Santé et Territoires », qui veut rogner un peu plus les possibilités de communication des vignerons, ce rappel de vaccin prohibitionniste tombe on ne peut plus opportunément pour alarmer l’opinion.

Pour les producteurs de vin, la coupe est pleine. Et pour les observateurs de bonne foi, aussi. Dans ce rapport (qui agglutine des données en provenance du monde entier, même là où l’on ne consomme pas de vin), on ne distingue pas le vin des alcools forts, et l’on ne parle bien sûr jamais des effets bénéfiques de la consommation du vin, mis en lumière par les travaux dits du « French Paradox ». Les savants de l’INCa et le Ministère de la Santé (j’allais écrire, de l’Hygiénisme) ont des centres d’intérêt, disons, sélectifs…

Quant à la presse grand public, globalement, elle relaie; sans états d’âme, sans mettre en doute la méthodologie de l’enquête, à croire que les salles de rédactions sont pleines d’adeptes du Red Bull, de stipendiés des groupes pharmaceutiques ou de clones d’Hervé Chabalier.

Il y a-t-il un Médecin dans la salle… de dégustation?
Et nous, amis de la presse vineuse, que pouvons-nous faire?

J’aimerais attirer l’attention de nos confrères sur le procès de Villefranche sur Saône, où comparaissent actuellement une cinquantaine de vignerons et coopératives du Beaujolais accusés d’avoir sur-chaptalisé sans aucune déclaration (le sucre était acheté par palettes entière dans des supermarchés, sans facture). Leurs avocats les présentent comme d’honnêtes producteurs, leur interprofession ne s’est pas portée partie civile car pour elle, il n’y a pas fraude. La défense nous déclare que si la loi n’a pas été respectée à la lettre (c’est le moins qu’on puisse dire), il s’agit là de pratiques communément admises. Quel ébouriffant aveu: il y a la loi d’un côté, et les pratiques de l’autre…
Je crains fort que le tribunal n’absolve ce beau monde, ou ne les condamne à pas grand chose.
Rappelez-vous, le tribunal de Villefranche est celui-là même qui avait condamné nos confrères de Lyon Mag pour avoir rapporté les paroles d’un critique: « Le Beaujolais, c’est de la Merde ». Alors sans douter de son impartialité, on suivra avec attention le rendu du verdict.
Il serait bon, pour notre profession, que l’info circule, que l’abçès se crève. Etre complaisant avec des fraudeurs, c’est être injuste avec les producteurs honnêtes.

Quelques mots pour faire vivre ce blog et le mien puisque je viens de me lancer dans cette aventure certes chronophage pour mon magazine Top Drinks. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, il s’agit d’un trimestriel économico-épicurien pour les professionnels, lancé il y a deux ans sur la filière boissons, hors vins (que je traite déjà dans la RVI qui m’accapare le reste de mon temps) et gratuit.
J’y évoque les marchés, les tendances,les produits,la législation… des champagnes, apéritifs, spiritueux, bières, et aussi des boissons sans alcools comme les softs, les jus de fruits, thés, cafés…
Ce blog vise à une meilleure connaissance de ce qui se boit (même l’eau!), et surtout milite contre les clivages d’arrière-garde, notamment l’antagonisme entre les soi-disant « alcools forts » et le vin ou la bière.
Je suis ravie d’avoir eu, sur ce sujet, l’écoute de mes confrères de l’APV dont la définition (Association de la Presse du Vin) va bientôt être sous-titrée « Vins, Vigne & Spiritueux » pour une famille plus unie. Car nombre d’entre nous ne sont pas sectaires du verre et s’intéressent autant à un bon vin qu’à un alcool gersois ou charentais, à une vodka polonaise, un highland écossais ou un shoshu japonais. Tout est question de consommation et d’information responsables…
Je vous invite à consulter Top Drinks en ligne en version digitale et le blog du magazine sur http://www.top-drinks.fr

Cracherais-je dans la soupe ?
Triste constat pour le Blog de l’APV qui reste souvent un mois et même davantage sans intervenant!
Cette indifférence des confrères et consoeurs, si elle est regrettable, montre aussi que dans la jungle de la presse du vin, c’est chacun pour soi car il faut défendre sa « peau », parfois de chagrin.
En France, le marché du travail dans l’édition et la presse du vin, spécialisée ou grand public étant limité, même si quelques ténors s’en sortent bien, pour d’autres il semble plutôt proche du misérabilisme que de la fortune, si on le compare à la presse anglophone.

Attention, en 2009, on annonce un film tiré du livre d’Hervé Chabalier  » Un dernier pour la route », tourné par Philippe Godeau. Le film « raconte le combat d’Hervé Chabalier contre l’alcoolisme ».

Je propose qu’on demande que soit apposées des mentions sanitaires sur les affiches « Attention, tout le monde n’a pas la même relation à l’alcool que M. Chabalier » et « Images à consommer avec commisération ».

Je m’en voudrais de squatter cet espace ouvert à tous, mais cette petite info me démange trop, alors je veux la partager avec vous en espérant qu’elle suscitera d’autres réactions.

Abonné à l’édition électronique du Monde, Jacques Berthomeau (vous savez, l’homme du fameux rapport) a reçu voici peu une alléchante proposition: « Publiez votre chronique sur le Monde.fr ».

Berthomeau n’a fait ni une ni deux: « J’ai décidé de faire une expérience: copier-coller ma chronique de samedi, intitulée « La surpâture, la goinfrerie et les plaisirs simples de la vie: chronique d’un jouisseur » pour voir quel sort la «modération» du Monde.fr lui ferait.

Refus. Normal, j’y parlais du vin. Le sanitairement correct règne en maître »…

Et la liberté d’opinion, où est-elle?

Que font le SNJ, la ligue des Droits de l’Homme, Reporters sans Frontières? Le lobby hygiéniste est-il plus fort que Pinochet, la Chine, Poutine et Bush réunis? Et qui surveille les censeurs du Monde?

Parmi les 34 mesures du rapport Giazzi « Les médias et le numérique »
seules 3 ou 4 sont considérées comme positives par le SNJ.
La mesure 6 par exemple : « Inscrire les chartes de déontologie dans la convention collective ».

Cela donnera peut être des idées à notre association ?

Je profite de ce post pour remercier particulièrement Barthélemy pour avoir organisé les états géneraux de notre association et d’avoir ainsi créé un espace d’échange, de parole et de reflexion.

L’anglais, nouvelle langue du vin?

Je lis dans le Journal espagnol El Pais une interview de Pancho Campo, premier Master of Wine espagnol (bien que Chilien de naissance).

Celui-ci est péremptoire: « la nouvelle langue du vin, ce n’est plus le français, c’est l’anglais. Même les vignerons français le parlent, avec un accent très fort, mais ils le parlent ».

Désolé, Pancho, nous ne devons pas pas visiter les mêmes « wineries ». Ce dernier mois, je suis passé par les Marche, en Italie, puis par le Portugal et l’Andalousie; et je n’ai vraiment pas constaté que l’anglais soit si répandu parmi les vignerons. Bon nombre de ceux qui font du vin d’un certain niveau ont fait leurs études en France, et baragouinent plus facilement le français que l’anglais. Et quand ils ne parlent parlent rien d’autre que leur propre langue, ils l’émaillent en général de termes qui fleurent bon Montpellier, Beaune ou Bordeaux, plutôt que Connawara ou le siège des Master of Wines.
Il y a bien sûr le cas des investisseurs danois de l’Alentejo, des Hollandais de Malaga, sans parler des winemakers australiens qui font souche en Europe et des nouveaux riches venus de l’Est… Sans oublier tous les pays du « Nouveau Monde du Vin », où je ne traîne guère mes guêtres. Mais ne généralisons pas, en tout cas en Europe.

En France, curieusement, le Français reste la langue véhiculaire. La connaissance de l’anglais y progresse c’est vrai; mais plus chez les gentlemen-propriétaires de Bordeaux que dans les zones rurales de la Fransse Profonnde. Là, on part de très bas.

Pancho, je peux te donner des adresses, si tu veux, où tu pourras parfaire ton français, avec ou sans accent. En attendant, please, ne nous ôte pas le peu de rayonnement linguistique qui nous reste…

Quant à nous, Francophones, notre avenir est entre nos mains. J’ai participé l’an dernier à un voyage de presse en Toscane où, par courtoisie pour un seul confrère qui ne parlait que l’anglais, 18 Francophones acceptaient de parler la langue de Shakespeare.

Faut-il s’étonner après ça qu’un Espagnol nous dise que l’anglais est la langue du vin?

Si j’y retourne, je peux vous dire que je parlerai français.

Chères consoeurs et chers confrères
Je vous ai cherché en vain dans l’aventure ci-dessous , y étiez vous?
Pourtant quelle belle occasion de rapprocher La MODE ET LE VIN pour remettre LE VIN A LA MODE!

Un VIP aux Vendanges Montaigne
Ce 18 septembre dernier, les Grandes Maisons ont accueilli les Grands Noms du Vin
Fête de l’Elégance et du Prestige, une soirée inoubliable qui réunit ces Grandes Maisons de l’avenue Montaigne et de la rue François 1er et le fleuron des propriétés viticoles.
Une foule composite femmes et hommes, dans laquelle se cotoyaient les très  » chic », bc/bg, peaple, branchée ou extravagante, suivait le tapis rouge pour s’arrêter devant les somptueuses vitrines, irrésistiblement séduisantes, pour attirer cette foule et pénétrer dans les lieux sacrés de la Couture et de la Joaillerie.
Trinquer avec un PDG, échanger avec une DG, sourire à un mannequin verre en main, converser avec l’aimable personne qui verse le vin, apostrophé par un créateur déjanté, ne laisse aucun répit.
Mais quel charme et beauté dans les soieries, les robes somptueuses du soir et de fête, petits tailleurs à trotter, deux pièces et redingotes extra féminines, accessoires et maroquinerie à damner la plus vertueuse, le tout irradié par la joaillerie, les bigoux rutilants d’or de diamants, d’émeraudes, rubis et autres folies.
Et le vin que voici dans une présentation non hexaustive : Dior et Champagne Ruinart et Château Lynch-Bages – Ninna Ricci et Champagne Taitinger – Cartier et Château Clarke – Caron et Champagne Heidsieck & Cie – Céline et Château Giscours – Louis Vuitton et Champagne Veuve Clicquot – Gucci et Pauillac – Georges Rech et Château Chasse Spleen – Gianfranco Ferré et Château Corbin Michotte – Loro Piana et Champagne Duval-Leroy – S.T.Dupont et Champagne Laurent Perrier et Château Palmer – Valentino et Champagne Louis Roederer – Zilly et Champagne Deutz, etc. Une atmosphère cosmopolite débordante de luxe et de parlé internationnal dans laquelle s’affrontaient, masqués dans un sourire, la beauté et la féminité, le désir et l’envie, le charme et la provocation, un vrai bonheur!

Rire du vin… sans modération

Co-auteur d’In Vino Satanas, avec Benoist Simmat, notre confrère Denis Saverot était l’invité des Grosses Têtes de Philippe Bouvard, sur RTL, jeudi dernier.

Non sans humour, mais avec pugnacité, il a pu défendre la cause du vin et stigmatiser à l’envi les censeurs du lobby anti-vin qui ont fait du breuvage du Bacchus un thème politiquement incorrect. Et de la France la risée de ses voisins.

Non, tous les buveurs n’ont pas au vin la relation d’un Hervé Chabalier, qui généralise à toute la France son problème personnel et diabolise le produit qu’il n’a pas pu apprivoiser!

Le ridicule ne tuera sans doute pas les pères-la-vertu de l’abstinence administrée et leurs acolytes des groupes de pression médicamenteux. Mais Dieu que c’est bon d’entendre que que son goût pour le vin (dans des proportions raisonnables) est partagé par d’autres. Pas seulement pas des confrères, mais par tout un peuple moins bête que ne le croient nos dirigeants. A une heure de grande écoute, et sur la première radio de France, qui plus est!

Bref, en écoutant Saverot et l’équipe de Bouvard, bon nombre de consommateurs de base ont du se sentir rassurés… ou tout simplement, « normaux ». Cette séance d’exorcisme par le rire leur aura, j’espère, permis de se libérer du carcan de la pseudo-bienpensance. Et nous, mes chers confrères, de toute autocensure, j’espère…

Si vous voulez réécouter ce bon moment de bon sens…

Cher Pierre

Je suis désolé qu’Amphore et toi soient une seule identité! Il n’y avait rien de personnel dans mon intervention mais je crois me souvenir que dans ce post sur LPV il est sous entendu que certains rangs de vigne dans des grands chateaux sont travaillés différemment des autres parce qu’est c’est ceux qu’on montre aux journalistes. Il est possible que quelques idiots travaillent de la sorte mais faire croire que des crus célèbres s’adonnent à ce sport de gamin relève de la diffamation sauf si on a des preuves et qu’on cite ce de quoi l’on parle. Quant à la question de la proximité, je rappelle aussi que certains guides auto proclamés nickel sur l’éthique voient leur enquête et leurs textes confiés à des sommeliers dont le métier est de vendre du vin. Tu connais mon opinion à ce sujet. Si l’on commence à rentrer dans la notion de conflit d’intérêt il n’y a aucune issue…. Je préfère le jugement d’un sommelier compétent même si il peut encourir le soupçon de « proximité » commerciale à celui d’un mauvais journaliste aussi honnête soit il! Et encore une fois tu ne peux nier qu’un journaliste profesionnel comme toi dénonce sa profession, caché sur son pseudo sur un site ouvert à tous. Contrairement à toi je cite des noms, en l’occurence celui d’un site qui n’et en rien responsable de contenu des post qu’on lui envoie, parce que j’ai horreur de l’allusion, et qu’un fait est un fait. Si tu as des exemples précis de non respect de la charte par des journalistes connus (Ceux de la RVF, Burtschy,moi même ou Desseauve, Dupond etc…, ceux qui sont vraiment lus et ont une influence) il ne faut pas l’écrire dans le vague, il faut dire ce qu’il en est et bien sûr apporter des preuves. C’est ça le vrai journalisme d’investigation.
Reste la question du jugement d’ensemble sur la qualité du millésime et sur ses composants climatiques. C’est parfaitement ton droit de ne pas l’aimer et de le dire. C’est parfaitement ton droit de préférer les vins de méditerranée dans le même millésime et de l’écrire. D’autres peuvent penser tout autrement et avec tout autant de liberté, d’indépendance et de souci de la vérité….

MB

Voilà exactement ce j’ai dit sur LPV :

« Il est vrai que la presse vin tisse des relations de grande proximité avec la production… j’ai soulevé cette question au sein de l’APV (assoc de la presse du vin) en proposant des états généraux. Et j’attends une réponse ??? Les journalistes vins doivent se référer et adopter (officiellement) la chartre des journalistes. »
(Pour le reste du texte il faut aller voir directement sur LPV c’est plus simple)

Tu penses donc que la presse vin n’est pas particulièrement exposée ? Tu penses aussi que la presse vin ne doit pas se positionner sur des principes communs et adopter officiellement la chartre des journalistes ?

Par ailleurs :
C’est très grave de dire de quelqu’un qu’il diffame, qu’il ment (qu’il ne dis pas la vérité), qu’il fait de la délation et qu’il discrédite…. Je peux parler d’accusations graves de ta part.

Dernièrement tu dis que je parle de pratique illégale ou malhonnête dans ce texte de LPV. ? Je ne le dis à aucun moment dans ce texte…

Un de nos collègues, caché sous le pseudo Amphore, rappelle dans une récente intervention sur le site forum de « la Passion du Vin » qu’il a vainement demandé au sein de notre association l’obligation du respect par tous de la charte de l’éthique du journalisme, définie par le SNJ. Je suis au regret de constater que l’ensemble de son intervention est en complète opposition avec deux articles fondamentaux de la charte, le respect de la vérité et le refus de toute diffamation. Je vois hélas qu’il affirme qu’il est impossible de parler librement dans la presse française de la qualité du millésime 2007 à Bordeaux, sans donner la moindre preuve de son allégation, et qu’il en profite pour discréditer, sans les citer, des propriétés « internationalement connues » pour des pratiques viticoles qu’il juge inadmissibles, sans donner de noms, de preuves pour des faits illégaux ou malhonnêtes, et que son opinion sur la valeur de ce millésime n’est étayée par aucune dégustation, aucun exemple, et relève de la délation. Je regrette donc encore une fois, en tant que Président, qu’un membre de notre association si regardant sur l’éthique le soit aussi peu sur son observation.

Michel Bettane

Superbe le grand prix de la presse du vin va nous redorer le blason. Nous en avons probablement besoin, au vu ce qui a été écrit sur nous… jusqu’à hors nos frontières…

Mais, selon moi, les questions de fond ne sont pas abordées; à savoir : notre rôle, notre champ de compétences, nos qualifications, nos rapports aux autres (entre collègues, avec la production, la pub, le reste de la presse…, notre éthique, la chartre professionnelle.

Nous avons traversé quelques difficultés passagères (deux dém. c’est déjà pas mal ?) faute d’avoir travaillé sur des questions que j’avais déjà soulevées depuis un certain temps.

Nous pouvons nous retrouver autour de projet fédérateur, paillettes et cotillons, mais à mon sens il serait important de commencer par le début…
Un débat d’idée lors d’états généraux ?
Des états généraux avec des intervenants extérieurs et une réflexion croisée…

Enfin un journaliste de la « grande presse » qui ose prendre partie pour le vin… C’est malheureusement tellement rare qu’on doit marquer ce jour d’une croix.
Ce journaliste, c’est Franz-Olivier Gisbert, du Point. Voici sa prose.

« Quand la justice s’en mêle…

Il parait qu’il ne faut pas commenter les décisions de justice. Même quand elle se mêle de tout? Par exemple…
La Cour de Cassation a fait fort, dans le genre, en condamnant, dans un arrêt du 22 mai une publicité pour les vins du Val de Loire : « Cabernet d’Anjou. Qui ose dire que jeunesse ne rime pas avec délicatesse ? » Plus qu’une faute, un crime. Il fallait en effet sévir de toute urgence. Mais quelle est cette société qui met tant d’eau dans son vin qu’il n’y aura bientôt plus de vin du tout ?
Dans la foulée, la Cour de Cassation devrait interdire la vente de la Bible, où l’on peut lire plusieurs éloges appuyés du vin, dont il est toutefois recommandé de ne pas abuser. Saint Paul conseille même d’en boire pour se soigner l’estomac. Le sucre aussi est mauvais pour la santé, on attend maintenant les interdictions de célébrer les glaces, les tartes ou les gâteaux, puisque la justice à un avis sur tout…. »

(Source: « Le Point » du 5 Juin 2008)

Bon, il n’y a rien là dedans qui n’ait jamais été dit par nos confrères de la presse du vin. Mais ne boudons pas notre plaisir, car sous la plume de Gisbert, cela prend une toute autre importance. Espérons qu’il en parlera à Sarkozy… Et gardons l’espoir.

La campagne d’Interloire « Cabernet d’Anjou, Qui ose dire que jeunesse ne rime pas avec délicatesse », condamnée en première instance, blanchie en Appel, vient d’être à nouveau condamnée en Cassation.
Les juges ont estimé que ces mots « renvoyaient au comportement humain », et ne se limitaient donc pas à la description du produit. Surtout, il ont estimé que cela poussait à la consommation du produit.

Parlons-nous vraiment le même français? Ou est-ce que la juridiction suprême du droit français a perdu le sens des mots?

Parfois, les mots me manquent, justement.
Tout d’abord, je ne vous apprend rien, les modalités de la Loi Evin sont démentielles – tout est interdit, ou presque. Mais même le peu qui n’est pas interdit devient suspect, ce qui, dans les faits revient presque au même.
Où est le libre-arbitre du consommateur, dans son interprétation de la publicité?
Cette campagne ne pousse pas plus à la consommation plus que la simple publication d’une photo de bouteilles!

Si l’on veut supprimer toute possibilité de pub sur le vin en France, on en prend le chemin. Mais qu’on le dise vraiment!
Les Français pourront alors, peut-être, choisir en conscience les députés qui changeront la loi, dans le sens voulu par les lobbies anti-vin, ou bien – je l’espère – dans le sens d’une libéralisation.

Messieurs les chefs de cabinets, messieurs les juges, messieurs les médecins appointés par les groupes de pression, laissez nous de grâce décider par nous-mêmes ce qui est bon pour nous, au lieu de nous infantiliser. Que faites vous de l’éducation au goût? Voulez-vous remplacer les parents, les éducateurs?

Lancement de l’antenne APV/Bordeaux

Le 30 mai 2008 au Club de la Presse de Bordeaux et en présence d’une trentaine de personnes (journalistes, communicants, représentants de différentes institutions) s’est effectué le lancement officiel de l’antenne bordelaise de l’Association de la Presse du Vin. A une époque où la communication sur le vin est remise en cause et où le journalisme du vin est lui-même en danger, il est apparu en effet nécessaire de regrouper les personnes désireuses d’échanger des avis et de mener des actions en faveur d’une meilleure perception du vin, de son rôle social et économique, tant auprès des médias généralistes que du grand public. Bordeaux en tant que plaque tournante de la production et de la commercialisation du vin s’impose également comme un lieu privilégié pour développer échanges et rencontres sur l’évolution et la place du vin dans notre société.
Au cours de cette première réunion de présentation il a été décidé de constituer un bureau de coordination des différentes actions à mener en fonction de l’actualité et des différents centres d’intérêts des participants. L’idée étant de faire de cette antenne de l’APV, la première créée en région, un lieu de rencontres original où pourront être invités à s’exprimer aussi bien les professionnels du secteur que les représentants du monde de la santé, de la politique, des médias, du goût, etc…
L’antenne APV-Bordeaux a été créée à l’initiative de Barthélèmy, président du Conseil des Sages de l’APV et membre du bureau du Club de la Presse de Bordeaux.
Tous renseignements par e-mail : [email protected]

Cher Michel ;
Contre la caricature, la malhonnêteté intellectuelle, le refus d’argumenter sur le fond, il n’y rien à faire. Rien d’autre à faire que de quitter une association à mi-chemin entre la foire aux vanités et l’armée mexicaine. Je méditais cette démarche depuis quelque temps. Merci de m’en donner l’occasion.

Cher Alain,
Crois tu qu’il en soit autrement dans les autres domaines et que les journalistes de la France d’en haut, et non les misérables « journaleux » du vin ne sont pas eux aussi corrompus ou en collués (j’adore ce néologisme) par l’industrie, la politique. On vit avec des ministres, on couche avec des attachés de presse et j’en passe. Mais on peut faire les deux,femmes et maîtresses colluantes, et être bonne plume, bon journaliste et connaître son sujet : on peut être aussi complètement indépendant, inoffensif et médiocre. Qu’est ce qui est mieux pour la presse et les lecteurs? Ce qu’il y a de terrifiant dans ton post c’est que tu as intégré dans ton mental la division inventée par de médiocres rédacteurs en chef et il y en a: journaliste général compétent et aristo de la profession et journaliste du vin et minable et corrompu. Allons, allons….

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Date : 28/05/2008 Auteur : Alain Leygnier

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Cher Michel ;
Je ne retranche rien à mon analyse du 23 mai. Pour mesurer le discrédit qui nous frappe, il suffit de fréquenter des journalistes et surtout des lecteurs de la presse non-vineuse, c’est-à-dire, générale, culturelle, consumériste, sportive, d’écouter certains patrons de journaux économiques, pour lesquels les journalistes du vin sont quasiment corrompus par nature. C’est bien plus grave et bien plus profond que la pauvre histoire de la montre de Magrez. A moins d’être sourd, on entend la même rengaine, déclinée diversement, plus ou moins fort : brosse à reluire, connivence avec les annonceurs, cupidité, collusion avec la publicité. J’ai du mal à croire que nous n’y soyons pas pour quelque chose, si peu que ce soit. Bien sûr, on peut toujours dénier la réalité.

Pour des Etats Généraux du journalisme du vin

L’APV fête ses vingt-cinq ans cette année. Profitons-en pour nous retrouver tous et mettre nos discours à l’unisson. Et surtout profitons de nos expériences respectives pour montrer la diversité et la richesse de nos personnalités. Autrement dit, ne passons pas notre temps à nous reprocher les uns les autres ce que nous avons de la peine à accomplir nous-même de notre côté. C’est ensemble que nous pouvons assurer notre présent et notre avenir, rassemblons-nous en fonction de ce qui nous rapproche, évitons de cultiver, pour nous donner soit disant bonne conscience, ce qui nous sépare.

Chers Amis et Adhérents de l’APV, si je me permets de m’exprimer ainsi, c’est parce que je vous connais et que je vous estime et que je trouve dommage de donner à travers des échanges parfois acerbes, une image quelque peu négative de notre association, alors qu’en fait on en attend beaucoup. Unissons plutôt nos efforts pour faire de l’APV une entité cohérente et constructive. Voici donc quelques réflexions et propositions que je vous soumets en vue d’une action commune.

Ensemble nous constituons une entité aux visages multiples qui dans son ensemble apparaît riche en talents, en jugements, en expériences, à tel point que d’un côté on cherche à nous rejoindre et de l’autre à nous solliciter. La force que nous représentons, sans toujours nous en rendre compte, devrait être suffisante pour nous motiver. Or, certains ont plutôt tendance à rester dans leur coin, voire à tirer l’échelle, sous prétexte qu’ils trouvent la situation ambiante trop décourageante. Il est vrai que notre métier n’est pas au mieux de sa forme, mais l’a-t-il jamais été, et ce n’est pas une raison pour baisser les bras. Réjouissons-nous au contraire que certains d’entre nous aient à cœur de s’engager pour mener une action continue au sein du bureau et du conseil d’administration. Mais ne restons pas inactifs pour autant.

A une époque où la France, l’Europe et le monde entier légifèrent sur le vin, et où en France en particulier les forces néo-prohibitionnistes font rage, il est plus que temps de nous retrouver et pour discuter de notre métier, comme nous le suggèrent certains, et pour mettre en place de grands projets, comme nous le proposent d’autres. Car c’est dans la réflexion comme dans l’action que nous parviendrons à susciter de l’intérêt et à changer un peu le cours des choses en fonction de nos souhaits et de nos désirs.

Aussi profitons de cette année anniversaire pour lancer plusieurs actions et créer autour de nous un mouvement qui peut s’étendre sur différentes régions, à commencer par les régions vinicoles. Mais d’abord quelques mots sur les événements récents qui ont défrayé la chronique.

L’affaire Magrez. Ne lançons pas des anathèmes à tort et à travers. Restons lucides. Cette affaire est effectivement « énaurme » et disproportionnée par rapport à l’effet recherché. Ni le temps, la montre étant sensée symboliser les vendanges des domaines Magrez à travers les siècles, ni l’âge mis en avant par le donateur peuvent excuser une conduite pour le moins abusive. Si la reconnaissance de Monsieur Magrez envers les journalistes est effective, qu’il crée un prix, une fondation ou fasse des dons à des associations caritatives, ce qui serait plus profitable à son image et aux heureux bénéficiaires.

Journalisme et communication. Qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. D’un côté il y a le journalisme avec ce que cela comporte d’enquête, de rigueur, de jugement voire de critique. De l’autre il y a la communication qui prend soit la forme d’un communiqué, avec toute la platitude mais aussi l’efficacité que caractérise ce procédé, soit la forme d’une action promotionnelle ou événementielle dont on ne se fera pas forcément l’écho. Quant à la publicité proprement dite, c’est encore une autre façon de procéder pour parler de ses produits dans un cadre bien précis et selon, cette fois, des lois édictées. Tout cela a été dit et redit. Quant au journalisme parlons-en au contraire.
La loi Evin existe. Elle est suffisamment contraignante pour qu’on n’en rajoute pas. Si le législateur estime qu’il faille revoir les contours de la communication et introduire le Net, média qui n’existait pas à l’époque, c’est son affaire. Nous, en tant que journalistes nous devons continuer à prôner la liberté d’expression sous tous ses aspects. Mais rappelons, s’il le faut, que la loi Evin n’a rien à voir avec le journalisme. Qu’il n’est pas interdit de parler de quoi que ce soit, du vin comme du reste, à partir du moment où l’on fait son travail d’enquêteur et d’analyste. En un mot, soyons journalistes, et tant mieux pour ceux qui ont encore la chance d’avoir une carte, et parlons du vin en fonction de nos connaissances respectives. S’il y avait un conseil à donner à chacun d’entre nous, ce serait le suivant : proposons des sujets aux rédactions, menons des enquêtes sérieuses et abouties, au besoin, diffusons-les par nos propres moyens, comme cela s’est fait cette année avec la publication par l’APV des « Vrais chiffres sur la consommation du vin » (Presse-Vin.com n°18, mars 2008) et donnons de l’importance aux faits qui en valent la peine. Aujourd’hui beaucoup trop de journaux et de médias en général (radio et télévision) font silence sur tout ce qui concerne le vin, qui devient du coup un sujet tabou, un sujet à risques, capable de provoquer des ennuis à ceux qui en parlent. Ce qui est un comble dans un pays comme la France et en plus totalement faux. L’information ne tue pas, c’est l’autocensure qui brise les libertés. Inutile d’insister. Aussi, reprenons nos esprits, nos stylos, nos claviers et mettons-nous à la tâche. Voici mes propositions.

Les Etats Généraux du journalisme du vin. Puisque nous aimons débattre, débattons. Mais avant de nous empoigner par les idées et les concepts, essayons déjà, pour ceux d’entre nous qui se veulent théoriciens et mieux encore témoins de leur métier, de décider des thèmes que nous voulons débattre. Aussi je vous propose d’exposer sous forme d’une communication de trois ou quatre feuillets, les grandes lignes de votre intervention pour faire partager vos points de vue. Bref, prenons notre destin en main et cessons de nous plaindre. Après quoi nous verrons si nous organiserons un colloque ou si nous nous contenterons d’échanger nos idées via le net.

Interventions dans les écoles de journalisme. Si nous voulons que la relève soit assurée, soyons suffisamment généreux et créatifs pour expliquer dans les école de journalisme que le vin est un des sujets les plus passionnants à traiter tant au plan économique, scientifique, gustatif, gastronomique que relationnel et donc journalistique. Produit de consommation, de connaissances, de civilisations et de convivialité, le vin n’a pas de frontière et séduit de plus en plus d’amateurs. Suscitons donc des vocations.

Création d’antennes régionales de l’APV. Parallèlement, comme certains cherchent à le faire à Lyon ou à Bordeaux, créons des antennes régionales de l’APV, avec éventuellement le concours des clubs de la Presse déjà en place, afin de réunir aussi bien les journalistes, que les communicants ou autres acteurs du vin, intéressés par des échanges de vue et des actions communes. Forçons ainsi le blocus de l’indifférence.

Travailler ensemble est la meilleure façon de célébrer nos vingt-cinq ans. Quand nous aurons réalisé l’un ou l’autre de ces projets nous pourrons à bon escient faire la fête.

Bien entendu je me porte volontaire pour centraliser les efforts et les expériences de chacun. Le net est là pour faciliter une action commune et régulière. A très bientôt,

Barthélèmy
Président du Conseil des Sages

 

Cher Alain,

La presse écrite ne survit que grâce aux subventions que lui accorde l’Etat providence : sans ces subventions elle serait morte depuis longtemps. Pourquoi ne lit on plus nos journaux? On peut affirmer comme tu le penses ou Géné ou même Michel, les lecteurs n’ont plus confiance. On peut aussi dire que les journalistes sont mauvais ou même que les français ne savent plus lire…… Que faire, baisser les bras? Continuer à se lamenter, aller jouer au golf en Afrique? De toute façon le lobbying anti vin a cent fois plus de subventions d’état que ce que la filière comme on dit, qui est la vraie complice de ceux qui la tuent, veut mettre. Pour une fois notre association essaie d’enclencher des actions. Elle le fait bénévolement par le truchement de journalistes qui sont parmi les rares à avoir la chance de vivre de leur métier et qui accordent un peu de temps aux autres au lieu de se complaire dans le rôle de cow boy pur et dur. Pour avoir les moyens de ces actions nous allons chercher de l’argent auprès de membres bienfaiteurs. Je ne vois pas comment en avoir autrement sinon par souscription publique mais on ne récolterait pas en apitoyant sur notre sort de quoi faire manger un Birman. Est ce pour autant une soumission aux intérêts de nos bienfaiteurs potentiels, qui font obligatoirement partie de la filière? Eux sont assez intelligents pour comprendre qu’une presse qui agit, qui informe comme elle peut, et plutôt pas trop mal vu ses pauvres moyens, c’est déjà ça de gagné dans la vie économique d’une nation. Arrêtons de rêver à un monde qui n’existe pas! Informer c’est d’abord connaître et connaître c’est avoir accès aux sources d’information. Un minimum de vie commune est inévitable entre nous et la filière, source normale d’information. Le respect mutuel qui garantit l’indépendance de pensée et de parole est beaucoup plus courant que tu ne le crois, si du moins la compétence est présente! Si les plus idéalistes et parfois les plus talentueux d’entre nous quittent le navire comme des rats (c’est eux qui le disent…), ou entonnent des rengaines d’un autre temps, d’un autre monde ou d’une enfance non encore terminée où va-t-on?

bonjour les enfants !

on se croirait vraiment dans une cour de récréation avec ce blog !j’suis pas d’accord , je m’en vais . moi aussi , j’pars !!
Savez-vous que l’on vous regarde ? Au moment où le débat appelle à plus de sérénité , nous n’arrivons pas à prendre de la hauteur face aux évènements.Le problème est pourtant simple : nous avons un métier formidable , alors faisons le correctement , sans se soucier des autres , dans le seul but d’informer.Chacun a une valeur personnelle, et l’ensemble de ces valeurs individuelles peut donner une force exceptionnelle qui devrait nous permettre de réagir vivement et en commun face à une technocratie médisante et perverse .
Alors ,allons-y ensemble au lieu de nous chamailler!

Discuter et boire culturellement, c’est rechercher ensemble un savoir au travers de l’approfondissement d’un sujet hédonistique. Se cultiver c’est rechercher, partager et défendre des connaissances pour plus tard les exprimer et les différencier de ceux d’autrui.
Le vin comme la bière c’est un peu tout cela : un produit culturel et un désinhibeur, qui permets aux langues de se délier et au savoir de se faire savoir.
En bref, discourir gastronomiquement, c’est participer à l’avènement de l’immortalité de l’âme. Participer, c’est, d’une fluidité houblonnale, uvale, et raisonnable, il suffit de se poser rationnellement les bonnes questions et de trouver des solutions soit dans un acquis soit dans l’interlocuteur.
Au sortir de ces mots, vous ferez corps avec l’effet irrationnel du raisin ou du houblon et avec celui rationnel de la connaissance, afin de devenir maître en terme de discussion oenophile et bièrophile et vous donnerez peut être plus d’importance au langage qu’aux langues bien pendantes mais peu chargées qui s’abreuvent d’or et de lumière.
Afin de continuer ce discours je vous invite à venir visiter

http://gastronomiquementvotre.blogspot.com/

bien à vous,

Merci Michel de ces mots humbles et touchants. Malgré tous nos échanges, je reste ton ami. J’admire et respecte ton bénévolat ainsi que celui des autres. Merci aussi à Pierre, à Benoît, à Alain et les autres, les rares à avoir tenté de bousculer les choses, d’animer ce blog peut-être un peu trop discret, un peu trop timide.
Je quitte le navire (tel un rat ?) car j’en ai franchement marre de la presse en général qui s’écroule de plus en plus au lieu de se redresser. Marre de la com bling-bling (je sais, ce mot est énervant), marre des papiers qui ne doivent pas dépasser 10 lignes, marre de m’entendre dire que « j’écris vieux », marre de pleurer pour que l’on me rembourse une note de frais même réduite, marre de ne pas voir de jeunes pousses derrière moi.
De toute façon, j’arrive à la retraite. Mon temps restera plus égoïste que jamais : plus de carte de presse mais quelques articles çà et là pour mes amis, un ou deux bouquins de temps en temps, des repas chez mes potes vignerons, des parcours de golf proches des vignes et un peu d’Afrique…
Je garde de très bons souvenirs de vous tous et je guetterai vos articles avec gourmandise. Promis.
Je ne me prononce pas sur l’avenir de l’APV. Pour ceux d’entre nous qui veulent « exister », continuer à profiter des invitations, peut-être qu’elle a encore un sens. Mais elle n’a aucun poids.
Ce qui compte désormais plus que tout, c’est que ma passion pour le vin reste intacte.
Je me répète : sans rancune, ni amertume.
Michel

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Date : 23/05/2008 Auteur : Alain Leygnier

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Des nouvelles du front. « Vin& société », émanation de la production va sans doute lancer une campagne en faveur du journalisme du vin. Campagne dont on peut consulter les visuels et l’adresse à Sarkozy, sur le site du BIVB : www.vins-bourgogne.fr/gallery_files/site/289/1910/4604.pdf.
Une campagne certes bienvenue mais qui passe par les intérêts bien compris du monde du vin. Que, pour défendre notre métier, on doive compter sur ceux qui en constituent le sujet, me semble le signe d’une impuissance incontestable. Car, on aura beau faire, nos écrits auront toujours moins d’importance que ceux de nos confères spécialisés dans la politique, le sport, l’économie, etc. Notre poids, notre reconnaissance dans la profession et dans la société frôlent le zéro.
Si la presse en général ne nous prend pas au sérieux, c’est d’abord parce que notre spécialité n’est pas prise au sérieux. Elle traite du plaisir, du plaisir du corps, qui plus est, chose vulgaire comme chacun sait. Les Français, en gros, ne connaissent rien au vin, et nos confrères, guère plus.
Ensuite, parce que nous traînons une réputation de connivence et de corruption qui n’est qu’en partie imméritée. L’affaire Bernard Magrez n’aurait pas eu un tel retentissement, si nos relations avec le monde du vin et la publicité étaient d’une limpidité cristalline.
Quant aux questions de déontologie, on pourra en parler sérieusement quand on cessera de confondre journalisme et affaires, journalisme et communication, journalisme et sommellerie, journalisme et commerce, etc. Lorsqu’on se posera la seule question qui vaille, pour un journaliste. Pour qui écrit-on, en dernière instance : pour les acheteurs des journaux (ou de guides), ou bien pour les annonceurs, la « filière vitivinicole », etc. ? D’un côté, on informe. De l’autre, on promeut.

Cher Michel,

Cette affaire devient surréaliste avec ta démission qui est plus que désolante par rapport à tout ce que nous essayons, bénévolement, de faire au bureau pour aider nos collègues et une presse en général qui souffre! Tu me reprochais assez crûment d’avoir envoyé une lettre inutile, tardive et trop courtoise à Bernard Magrez et de ne pas avoir pris la tête d’un grand mouvement de boycottage. Je t’ai répondu peut être un peu trop vivement mais j’étais blessé car je pensais avoir pleinement et dignement rempli mon devoir de président. Le contenu de la lettre était ferme et absolument pas obséquieux, ironique même si on savait la lire. En revanche dire du mal de mes collègues comme tu le faisais ou comme Géné l’a fait de façon bien plus publique encore, dans les colonnes d’un journal qui dépérit de jour en jour d’ailleurs de ses propres contradictions, n’était pas acceptable pour le Président de notre association qui n’a rien d’une réunion de malfaiteurs. Il y a des problêmes d’éthique certes, et ton exemple, celui de Géné, le mien, celui de nombreux autres n’est pas criticable à cet égard. Rien ne sert en revanche pour résoudre ces problêmes d’édicter des règles aussi floues que : ne rien accepter de ce qui dépasse une valeur normale. Normale pour qui? Rien ne sert d’agiter l’arme du boycott qui est dans ces circonstances le retour de la loin du talion. Vraiment je serais désolé pour nous tous que tu exécutes ta décision de démissionner, je préfèrerais mille fois plus te voir à nos côtés, dans nos réunions donner un coup de main et ….un peu de ton précieux temps à renforcer notre cohésion et aider ceux qui parmi nous souffrent bien plus que toi ou moi….

 

Cher Pierre

Rien ne vaut une bonne et amicale discussion sur des sujets importants mais parfois inextricables: la liberté et l’indépendance de l’information supposent d’abord une indépendance financière et des moyens pour obtenir cette information indépendante. Il n’y a pas que les journalistes qu’on doive soupçonner. Certains guides sont écrits par des sommeliers dont le métier est de sélectionner et de vendre les vins qu’ils décrivent et recommandent… et pourtant lorsque leur avis est honnête il vaut bien celui de journalistes moins compétents! Et inversement…. Unissons nous autour des actions programmées par l’association, pour la première fois de son histoire au lieu de nous déchirer, d’autant que ces actions supposent une longue durée et l’implication de tous ceux qui nous succèderont sur dix ans ou plus…..

 

Michel Bettane

Monsieur Michel BETTANE
APV
c/o Sopexa
11 bis, rue Torricelli
75017 PARIS

Pessac, le 13 mai 2008,

 

Cher Monsieur,

J’ai bien reçu votre lettre du 30 avril dernier.

J’aurais bien entendu pu y répondre téléphoniquement, mais ce courrier met d’une telle manière en doute mon honnêteté que ma réponse mérite d’être des plus précises.

Comme vous ne l’ignorez pas, cela fait plus de 25 ans que je propose à des journalistes la dégustation de mes différents vignobles. Mes vins étaient jugés bons ou moins bons, cela a toujours été l’affaire de chacun et donc ils méritaient ou non une mention dans un support journalistique. Je ne me suis jamais offusqué d’un non écho donné à ces diverses dégustations.

Il se fait qu’à 72 ans, 40 ans après avoir commencé ma vie dans le vin, il m’a semblé une bonne idée de mettre en valeur que le Pape Clément en était à sa 700ème vendange, La Tour Carnet à sa 596ème et Fombrauge à sa 406ème, soit un total de 1702 vendanges.

Cela symbolise le temps dans un métier où, plus qu’ailleurs, on est obligé de le respecter pour progresser. Ainsi, j’ai invité des amis et des journalistes et j’ai cru bon de leur offrir un symbole du temps, c’est-à-dire une montre dans le dos de laquelle sont gravés mon nom et la dimension du symbole. Ce n’est pas un « pur » bijou, mais un objet marqué fortement par sa signification.

Qui peut juger qu’un homme de 72 ans, malheureusement plus près de sa fin de carrière que de son début, puisse vouloir « acheter » des journalistes et des amis en leur offrant cette montre ? Vous savez très bien que depuis de longues années j’ai bénéficié d’excellents retours de presse et je n’ai jamais eu besoin d’offrir des cadeaux pour les générer.

Si j’avais voulu agir dans ce sens, rassurez-vous, j’aurais pris d’autres chemins que cette remise officielle.

Je ne fais pas partie de cette race dans laquelle vous voulez m’inscrire, je respire plus haut que vous le supposez.

Bien à vous,

Bernard MAGREZ

Cher Michel Smith , je trouve ta décision de démissionner de l’association mal venue , au moment où nous avons besoin de montrer notre solidarité , et défendre ce qui nous est le plus cher , la liberté d’informer un public de plus en plus large sur ce qui se fait de mieux en vins et en vignobles de part le monde .C’est fou ce qu’une montre ( qui sert juste à donner l’heure ) peut soulever les conflits . La discussion amène souvent le débat d’idées, la confrontation , mais l’APV n’est pas une institution à pensée unique, fort heureusement.Depuis que je m’interesse à ce blog , je m’aperçois que l’ANPAA divise les journalistes , que MAGREZ les divise encore plus, quel sera le prochain protagoniste qui fera éclater l’APV ?
Le moment est venu de montrer que nous sommes libres et indépendants , et fiers de faire ce que nous faisons . S’il devient difficile d’écrire sur le vin , alors écrivons sur le vigneron, et mettons au grand jour les difficultés qu’il rencontre à faire son métier , mettons au grand jour les grondements des révoltés de la viticulture qui pourraient bien bloquer les routes des vacances comme les marins pêcheurs bloquent les ports ! Avec ce genre d’articles , nous éviterons sans aucun doute les procès! Mais de grâce, restons unis .

J’y pense depuis longtemps à rendre ma carte aussi. Je trouve que nous manquons d’espace pour communiquer entre nous (comme notre profession l’exige un verre à la main).
La formule dont nous disposons reste le blog. Mais celui-ci nous enferme dans des discours parfois à l’emporte pièce sans être un vrai échange. Face à face nous tenons compte de la réaction de l’autre et nous empruntons une forme plus civilisée, moins tacleuse. De plus, le fait que tout un chacun peut lire nos échanges cela peut nous rendre susceptible si nous nous faisons mettre à mal… La bloguerie n’incite pas à la mesure dans nos propos et encore moins dans la forme… C’est pourquoi je propose à notre président que nous organisions, si nous sommes tous ok, une réflexion collective sur les sujets qui nous préoccupent, sous une forme ou une autre… autour d’une table, une conférence, un débat, avec des intervenants extérieurs… C’est comme voulvoul. Et je compte sur Michel S pour remettre sa dém dans sa poche et à m’aider à organiser cette échange, un verre à la main et soyons fou un canapé dans l’autre…. Vous en pensez quoi ?

Ceci dit et pour en revenir au sujet qui fâche… chacunfaitcequiluiplait mais la règle en ce qui concerne la charte déontologique des journalistes est de refuser ce type de cadeaux…

Directive 9.1 Indépendance *
La défense de la liberté de la presse passe par la sauvegarde de l’indépendance des journalistes. Celle-ci doit faire l’objet d’une vigilance constante. Il n’est pas interdit d’accepter à titre individuel des invitations ou de menus présents, dont la valeur ne dépasse pas les usages courants, tant dans les rapports sociaux que dans les rapports professionnels.

Cette montre dépasse les menus présents…..

* DIRECTIVES RELATIVES À LA DECLARATION DES DEVOIRS ET DES DROITS DU/DE LA JOURNALISTE

Jamais content, c’est fort probable. Exigeant, c’est sûr. Je ne vais plus chercher à polémiquer. J’ai affirmé ce que je pensais. Que note « maître à tous » arbore son trophée en invoquant la liberté, cela le regarde. Montre ou pas, je garde ma liberté de jugement et je ne retire rien de ce que j’ai cru bon de dire. Sans discours ni trompettes,je préfère démissionner de notre chère association. Voilà, c’est fait. Et maintenant, je peux aller me soulager sans me presser.
Bon courage à tous !
Sans rancune, ni amertume.
Michel

Cher Michel Je ne suis jamais content!

Ce serait plutôt au président d’être amer devant ta réaction. Je suis hélas un président qui travaille, souvent loin de Paris, dans les vignobles et qui n’était plus à Paris depuis presque un mois. J’ai grâce à ce délai mesuré l’impact international de l’affaire de la montre. Je n’ai aucune sympathie pour ceux qui comme toi ou Jean Pierre Géné mettent publiquement tous les journalistes français à l’exception de leurs augustes personnes dans le même sac. Pour Géné c’est même tragique puisque ayant la chance d’avoir une rubrique possible sur le vin il préfère en consacrer une à déblatérer sur ses confrères plutôt que défendre un vin ou un producteur qu’il aime. Mais il y a quelquefois des sujets providentiels qui viennent au secours du manque d’inspiration ou d’information. L’article est d’ailleurs payé au même prix. Boycotter un vin en tant que journaliste c’est une attitude de représaille que je juge infantile si le vin est bon , et qui place celui qui boycotte sur le même plan moral que celui qui a donné lieu au boycott! La vraie liberté de pensée c’est peut être Dovaz notre maître à tous qui la respecte le mieux. Il porte à son poignet la montre Cartier mais il garde sa liberté de critique, façon élégante de dire à Magrez tu as peut être cherché à me corrompre mais je vis dans un univers différent dont je suis maître des lois! Aurais tu préféré qu’à la courtoisie du propos je me mette à insulter notre magnat bordelais ou que je n’envoie rien du tout? Je suis sûr que ton petit mot a été trop vite pensé, écrit et qu’il sera vite pissé par nos lecteurs.

Sans rancune cher Michel et à bientôt

Michel Bettane

Mon cher Michel,
Je lis ta lettre ouverte à ce « Cher Bernard Magrez » avec beaucoup d’amertume. D’abord, je trouve que tu réagis un peu trop tardivement -l’incident s’est produit le 26 Mars, si j’ai bonne mémoire – à cette farce « bling bling » qui déshonore et ridiculise notre profession de journaliste, met à mal notre crédibilité et a déjà largement fait le tour du monde du Net sans que ne se manifeste la désapprobation d’un syndicat quelconque ou d’une association de journaliste.
Il ne s’agit pas à mon avis de s’interroger mollement, mais plutôt de s’indigner.
Il ne s’agit pas de « maladresse de communication » étant entendu que Monsieur Magrez n’est plus un novice en matière de communication.
Il ne s’agit pas de l’implorer en lui demandant de « clarifier » quoi que ce soit, en lui suggérant qu’il puisse avoir l’élan de sincérité qui tenterait d’expliquer un acte réfléchi et délibéré.
La question n’est pas de faire savoir à ce généreux Monsieur Magrez que cela (la montre Cartier en question) ne changera en rien notre attitude dans nos critiques de ses vins.
La question est de réaliser que lorsqu’un incident de ce genre se produit, c’est l’ensemble d’une profession qui, son Président en tête, devrait boycotter les vins du sieur Magrez. Pourquoi ? Pour des raisons déontologiques, pour l’honneur du métier, pour l’immoralité que constitue la démarche d’offrir un cadeau de grande valeur à un journaliste.
Honneur, déontologie, moralité ? Sont-ce des mots à jamais bannis de notre profession ? J’ose croire que non.
Enfin, tu dis que les journalistes présents à ce déjeuner ont réagi en retournant l’objet du délit. Je doute fort que cela soit le cas. J’ai encore vu l’autre jour un confrère arborer fièrement la dite montre Cartier comme s’il s’agissait d’un trophée.
Bien sûr, je ne suis pas blanc comme neige. Bien entendu toi, moi, comme d’autres, il nous est arrivé de recevoir quelques flacons (et même un magnum de Pape Clément !) pour nous « remercier » de commentaires plutôt aimables à l’égard d’un vin. Il va de soi que, de mon côté, je n’ai pas pris la peine de retourner les vins (ah, le frais de poste !) pensant, qu’après tout, il était (un peu) logique que je puisse les goûter, suivre leur évolution. Mais là, lorsqu’il s’agit d’un objet d’une « valeur largement supérieure à 1.500 euros », ne pas protester de manière plus énergique me choque profondément.
Tu vas dire avec d’autres que je joue les vierges effarouchées. Soit.
J’affirme cependant de la manière la plus claire que, désormais, je ne citerai plus jamais dans un article le nom de Bernard Magrez. Que d’autres agissent comme moi et ce sera la seule manière de faire comprendre à ces gens que nous ne sommes pas achetables, que nous avons ne serait-ce qu’un minimum de déontologie. S’il était sensé, il aurait déjà posté à ses invités une lettre d’excuse en demandant de donner la montre à une association caritative.
De toute façon, à 72 ans, le brave milliardaire du vin n’en a rien à foutre de notre honneur. Mais moi, « pauvre de moi » comme disais Brassens, il me reste une certitude : le droit de crier mon indignation.
Sincèrement,
Michel

Aïe, aïe, aïe… Mon sang si précieux ne fait qu’un tour en lisant les derniers blogs.
Je suis d’accord grosso modo avec les lignes d’Alain Leygnier. En journaliste d’expérience, il revendique la liberté de la presse, tout simplement, liberté remise en cause quasi quotidiennement. La servilité d’une part non négligeable de la presse (voir l’épisode récent de Magrez) a toujours été de mise. La brosse à reluire aussi. N’oublions pas nos chers camarades sous l’occupation… qui ont bâti les fondements d’une certaine spécialisation gastronomique.
La « formation » des journalistes « vineux », je m’en bats les c… puisque, à mon humble avis, il faut d’abord être journaliste pour, ensuite, décider de se spécialiser. Un journaliste, c’est d’abord un état d’esprit basé sur la curiosité. Un reporter sportif n’est « spécialisé » que dans la mesure où il s’intéresse au sport et où il acquiert une somme d’expérience en couvrant les événements sportifs. Idem pour le cinoche, la politique, l’économie, etc. Un journaliste professionnel se forme lui-même dans la spécialité qui l’attire. Si la gastronomie l’intéresse, de lui-même il lira quantité d’ouvrages sur le sujet. Il en va de même pour la justice, la chose militaire ou les faits divers.
Quant à Benoît, il a bien raison de refuser, comme moi, 95 pour cent des invitations. Si nous ne le faisions pas, il nous serait impossible d’écrire ne serait-ce qu’un malheureux feuillet. Les 5 pour cent restants, si je les accepte, c’est que je suis sûr, contrairement à Benoît, que je tiens là un bon sujet et que je vais pouvoir en tirer quelque chose. La dernière invitation acceptée m’a permis de passer 3 jours en Tunisie dans un hôtel de luxe. Il est clair que je n’y allais pas « que » pour cela, mais avant tout pour goûter des vins et discuter avec des viticulteurs. J’y suis allé après avoir pré-vendu le sujet sur les vins Tunisiens à l’une de mes collaborations et je suis sûr, de ce fait, que je vais être libre d’écrire un texte libre, incluant, si le besoin s’en fait sentir, quelques critiques. Je suis fier de travailler ainsi. Et si par hasard l’article promis ne paraissait pas (c’est hélas arrivé 2 ou 3 fois en 40 ans de carrière), alors je m’en veux terriblement. J’en deviens presque malade. C’est con, n’est-ce pas ?
Honneur au Président, je lui réponds dans un autre courrier.

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Date : 07/05/2008 Auteur : Alain Leygnier

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La suggestion d’auto-censure de Benoît Escoffier, exercée, de surcroît, dans un cadre défini par les pouvoirs publics, est pain béni pour l’ANPAA, qui n’en espérait sans doute pas tant. Nous n’avons à demander la permission de personne pour informer nos lecteurs. Le jugement du 20 décembre 2007 est l’appréciation ponctuelle d’un tribunal particulier à un moment déterminé de l’histoire. Il tient sans doute en partie à l’ambiance anti-vin imposée depuis des années par l’ANPAA. Si l’ANPAA nous impose ses critères, elle a gagné.

je souhaite répondre à Alain leygnier puisqu’il reprend certaines de mes propositions quant à l’instauration d’un cadre définissant ce qu’il est possible d’écrire sur le thème du vin , propositions qu’il a l’air de contester . Bien sûr que cette proposition n’est pas idéale , mais comment pouvons nous faire notre métier actuellement ? quels mots pouvons nous employer sans qu’ils soient trop élogieux pour ne pas être assimilés à de la publicité ?
Croyez vous que, dans l’incertitude actuelle , les directeurs de rédactions vont continuer à prendre des risques en publiant nos articles tels que nous les donnons , ou vont-ils les passer d’abord à la sauce ANPAA avant de les publier .Pourquoi avons nous inventé en france le principe de précaution ? Pour pouvoir interdire sans légiférer et voilà pourquoi tout ce qui n’est pas interdit, n’est pas forcément autorisé . Maintenant , ce cadre doit être établi en pleine concertation , et notre association est là pour défendre aussi nos intérêts et notre liberté de parole .Maintenant , il existe sans doute d’autres solutions plus acceptables , mais seront-elles acceptées ?

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Date : 05/05/2008 Auteur : Alain Leygnier

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• Renseignements pris auprès du service juridique du Parisien, le quotidien ne fera pas appel de sa condamnation. Pourquoi ? L’incertitude d’une démarche, déjà coûteuse, qui pourrait conduire à la cour de justice européenne, nouvelle source de dépenses. Pour le Parisien, le jugement du 20 décembre 2007 constitue un précédent qui pourrait limiter la liberté des journalistes. Mais, observe-t-il, le dossier incriminé date du 21 décembre 2005. Or, depuis, le Parisien a consacré d’autres articles aux vins, sans que l’ANPAA ne recoure à la justice.
Comme Hervé Lalau, j’ai lu ce dossier consacré au champagne. Comme lui je constate qu’il n’a rien d’un publi-reportage. Il faut une curieuse conception des choses pour y voir de la de publicité, au simple motif qu’il est positif. A ce compte, tous les papiers non-critiques consacrés aux vins, aux sports, au cinéma, à la politique, aux livres, etc. sont publicitaires.
L’assez pittoresque blog du 8 avril 2008 consacré à cette affaire donne l’impression que la condamnation du Parisien est le juste châtiment d’un dérapage déontologique. Dans une bouffée de corporatisme légèrement rance, ce même blog regrette que le dossier du Parisien n’ait pas été rédigé par des journalistes spécialisés, comme si la spécialisation garantissait la compétence et l’honnêteté intellectuelle.
Le silence de la presse généraliste, que regrette Hervé Lalau ? L’ANPAA et les ligues de vertus ont imposé à la société française et à la presse, un discours qui discrédite et rend inaudible tout autre discours que le leur. Exemple : l’émission de France 2 de novembre 2005 (sauf erreur), bâtie autour du livre et du rapport d’Hervé Chabalier. Qu’un ivrogne mondain dénonce les dangers de l’alcool, me fait sourire. Moins drôle, la réaction des journalistes présents ce soir-là, qui lui servaient la soupe sans le moindre esprit critique. Aucun responsable viticole d’envergure ne participait à cette émission
Car le silence de la presse généraliste renvoie à celui, premier et fondamental, du monde du vin. L’ANEV (Association Nationale des Elus de la Vigne et du Vin) est d’une passivité d’enclume. Quant à l’amendement du sénateur Courteau, j’y croirai quant il sera voté et appliqué.
Enfin, demander aux pouvoirs publics, comme le suggère Benoît Escoffier, de délimiter un cadre définissant ce qu’il est licite d’écrire, conduirait à nous ligoter et réjouirait nos procéduriers amis de l’ANPAA. Cela reviendrait à dire : tout ce qui n’est pas autorisé est interdit. Heureusement la législation française respecte le principe contraire, garantie de liberté : tout ce qui n’est pas interdit est autorisé.

 

Chapeau bas Michel pour cette lettre.

Paris, le 30 avril 2008,

Cher Bernard Magrez,

En tant que président de l’A.P.V. je me dois de vous faire part des interrogations de nombreux membres de notre association lorsqu’ils ont pris connaissance du cadeau que vous avez offert aux journalistes ayant accepté une récente invitation-déjeuner- dégustation de vos vins, en l’occurrence une montre Cartier de collection, d’une valeur largement supérieure à 1500 euros. L’information, largement diffusée dans de nombreux pays étrangers, a beaucoup contribué à jeter le doute sur la profession de journaliste français du vin et a permis à tous ceux qui ont fixé des règles strictes et parfois même infantiles en matière de cadeau d’entreprise de se gargariser de leur indépendance auto-proclamée. Les journalistes présents à ce déjeuner ont déjà réagi en renvoyant cette montre, en faisant à des associations caritatives des dons comparables à la valeur de celle-ci et vous ont écrit leur réprobation. Je suis convaincu que tout ceci n’était qu’une maladresse de communication et qu’il n’était nullement dans votre intention et encore moins dans votre intérêt et dans vos moyens de corrompre vos invités !
Il serait sans doute bon pour clarifier les rapports à venir entre la presse internationale et vos produits d’envoyer à notre association une lettre clarifiant votre geste et votre pensée sur ce sujet.

Dans cette attente, cher Bernard Magrez, veuillez recevoir l’expression de mes meilleurs sentiments.

Michel Bettane.

Benoît je partage votre avis. « Il faut définir avec les instances politiques un cadre indiquant clairement, exemple à l’appui, ce qu’il est possible d’écrire et ce qui est toléré, mention obligatoire à l’appui ».
C’est un peu l’urgence.

Par contre, je ne sais si nous sommes divisés (et je ne l’espère pas) ? Avoir des opinions différentes et pouvoir en débattre me semble être une richesse.

En ce qui concerne les questions de déontologie, cela fait déjà quelque temps que je demande une réflexion collective à ce sujet. Pouvoir en parler, définir nos champs de compétences, nos prérogatives, ce qui est conforme à notre devoir etc. est la base de toute corporation……..
Cela nous permettrait de définir une position claire sur nos pratiques, et ainsi de ne pas être associé de façon collective à des actions ou dérives individuelles. Si nous ne faisons pas ce travail de définition de notre identité corporative (d’autant que la formation en fait défaut) nous continuerons à être confronté à des situations embarrassantes (ce qui est possible ou non d’écrire et dans quel cadre, les relations avec les vignerons et bien d’autres questions.).

Bien évidemment, il faudrait pouvoir y travailler de façon sereine sans accusation des uns ou des autres, et sans lien avec des faits d’actualité. Mais j’ai malheureusement le sentiment que cela ne préoccupe pas notre association.

Moi aussi , je vais mettre mon grain de sel car les blogueurs APV commencent à tourner en rond autour d’une affaire qui risque , et c’est peut-être le but recherché , de nous diviser . Bien sûr qu’il y a un manque de formation des vrais ou faux journalistes , mais est-ce là le seul problème ?
Nous pouvons faire notre métier en toute indépendance . Les représentants du guide Michelin paient leurs notes de restaurant , ce n’est pas pour rien . Qu’on le veuille ou non , notre profession est composée de journalistes encartés et non-encartés , et la différence est importante car le non-encarté a bien souvent un autre métier rémunérateur , lequel lui permet d’écrire en toute indépendance , même si les articles paraissent tendancieux aux yeux des bien-pensants de l’ANPAA . Le problème est donc ailleurs : Avons nous encore le droit de parler des produits du terroir , et des hommes qui les mettent en valeur , ou devons nous courber l’échine devant l’inquisiteur de la république sous prétexte que nos reportages , nos articles sont plus élogieux que négatifs .
Il y a tellement de bons produits en France et à l’étranger qu’il serait inutile de parler des produits médiocres . Il faudrait d’ailleurs être complètement stupide , même si l’on est un vrai journaliste, pour jeter l’opprobre sur toute une région viticole en parlant d’un vin de merde ! ( Mais là, il n’y a pas eu procès de l’ANPAA ) . Il faut donc définir avec les instances politiques un cadre indiquant clairement , exemple à l’appui , ce qu’il est possible d’écrire et ce qui est toléré , mention obligatoire à l’appui . En dehors de ce cadre , ce sera à chacun de prendre ses responsabilités . Cela pourra être possible si notre profession est unie devant l’adversité, et il semblerait que nous en soyons loin . A propos , je n’ai pas ma carte de journaliste , je refuse 95% des invitations, et pour les 5% restants , je ne fais pas d’article sur le sujet: C’est cela, l’indépendance .

Je ne peux qu’abonder dans le sens de Roger Clairet, de César Compadre et de Barthé quand ils regrettent l’absence de filières de formation en journalisme vineux (et gastronomique).
Par contre, je ne vois pas dans le contenu de l’article du Parisien une raison objective à la sanction reçue, sanction qui nous atteint tous et devrait susciter la solidarité de tous.

Que l’article soit professionnel ou non, qu’il soit bien écrit ou non, que le titre soit provocateur ou non, rien ne justifie l’amalgame qui est fait entre journalisme et publicité. Cet article n’était pas une publicité, mais un commentaire sur des vins, qu’on le juge mal ou bien fait.
Prenons garde à ne pas donner à nos adversaires -car ils ne se cachent plus de l’être- des arguments pour nous frapper. La liberté de la presse est une et indivisible. Quand bien même un confrère écrirait un article à la gloire d’une région viticole, pour autant qu’il ne s’agisse pas de publireportage payé, c’est son droit le plus strict. S’il incitait à l’ivresse ou à la débauche, vantait une consommation exagérée, portait atteinte aux moeurs, ou que sais-je, ce que nous condamnerions bien sûr, il y a des lois contre cela, qui n’ont rien à voir avec celles qui s’appliquent à la publicité. Les journalistes sont d’accord de prendre leurs responsabilités, ils ne sont pas au dessus des lois – mais au moins, qu’on ne leur applique pas des lois qui ne les regardent pas.

La liberté de tous est en jeu. Celle des chroniqueurs vineux aujourd’hui, demain celle des chroniqueurs gastronomiques (quid de l’incitation à la boulimie ou à l’anorexie)?, celle des chroniqueurs auto (quid de l’apologie de la vitesse ou des dangers de la route…)?

Ce que l’on peut donc vraiment regretter, à mon sens, c’est le silence assourdissant de nos confrères de la presse générale, qui ne nous soutiennent guère dans notre combat.
Où est le sens d’appartenance à la famille journalistique? Je n’ai vu aucun syndicat prendre notre défense, et les quelques articles parus dans les grands médias se sont généralement bornés à reprendre la communiqué de l’AFP sur la condamnation du Parisien – sur notre condamnation à tous, en définitive. Quant ils ne soutenaient pas ouvertement le lobby anti-alcool (dont on ne dira jamais assez qu’il se trompe de cible avec le vin).
Nos propres communiqués (APV, FIJEV, Vin & Société, ANEV) sont quant à eux restés plus ou moins lettre morte. Toutes mes excuses à ceux qui les ont diffusés, mais le débat n’a pas vraiment atteint le grand public.

Par contre, tous les grands journaux français qui traitent du vin diffusent à présent un message d’alerte santé, même sur internet – voyez le Figaro. Comme si la chose allait de soi. Enfin, le Parisien n’a pas fait appel et il est probable qu’il ne le fera jamais.

A mon sens, voilà autant de raisons pour serrer les rangs, plutôt que de discuter de la qualité du travail de tel ou tel, ou de son droit à publier dans les journaux. Si l’amendement déposé au Sénat -et que nous soutenons- est voté un jour, il sera temps alors de reparler de formation. Avec à l’esprit que l’accès aux médias par des non spécialistes fait aussi partie du droit d’expression…

 

A l’heure ou le Sénateur Roland COURTEAU met en garde par ces mots à double-tranchants : « La confusion faite entre publicité et articles rédactionnels est extrêmement périlleuse au regard de la liberté de la presse » je viens d’apprendre (si cela s’avère exacte) que quelques uns de nos confrères se seraient fait Tank Musteriser par Magrez-Depardieu. Devenons faire un lien entre ces deux points et si oui pourquoi ne pas retenir l’idée de notre cher Barthé de traiter de déontologie ? Il le propose dans les écoles de journalisme mais nous pouvons peut être déjà l’envisager entre nous ?. Ainsi nous pourrions aborder quelques points tels :
Directive 9.1 Indépendance
La défense de la liberté de la presse passe par la sauvegarde de l’indépendance des journalistes. Celle-ci doit faire l’objet d’une vigilance constante. Il n’est pas interdit d’accepter à titre individuel des invitations ou de menus présents, dont la valeur ne dépasse pas les usages courants, tant dans les rapports sociaux que dans les rapports professionnels. En revanche, la recherche de l’information et sa publication ne doivent en aucun cas être influencées par l’acceptation d’invitations ou de cadeaux.
Directive 10.1 Séparation entre la partie rédactionnelle et la publicité
La séparation entre la partie rédactionnelle, respectivement le programme, et la publicité doit être signalée de manière visible et claire pour l’entendement. Il est de la responsabilité du/de la journaliste d’observer cette séparation et de ne pas la transgresser en intégrant de la publicité clandestine dans les articles ou émissions. La transgression intervient lorsque la mention d’une marque, d’un produit ou d’un service, ou la répétition de cette mention, ne répond pas à l’intérêt public légitime ni à l’intérêt des lecteurs ou auditeurs à être informés.
Tiré de DIRECTIVES RELATIVES À LA DECLARATION DES DEVOIRS ET DES DROITS DU/DE LA JOURNALISTE http://www.presserat.ch/21580.htm

Je souhaite préciser que je n’accuse personne en particulier et que moi-même je suis confronté à des conflits d’intérêts, mais y réfléchir à plusieurs cela aide ?
Nous pourrions aussi déterminer des règles claires sur l’obligation de travailler pour un seul support…et bien d’autres questions…

« Notre reconnaissance lui doit une fête nationale ».
L’auteur parle du vin. Il écrivait en 1913.
Un article sur « Le Vin et la Chanson » paru cette année-là dans Winetourisminfrance.com
http://www.winetourisminfrance.com/fr/magazine/503_le_vin_et_la_chanson.htm

Texte paru dans RadioFrance.fr Web du Goût (150 000 connections / jour) et INFOSVIN
30 03 08 Procès contre « Le Parisien » et journalisme spécialisé vinicole
Au delà des réactions épidermiques vient le temps de la réflexion.
Barthélémy, Président du conseil des sages de l’APV (Association de la Presse du Vin) déplore le manque de communication avec les écoles de journalisme qui ne proposent pas de formation spécifique dans le domaine vinicole. Cette carence de la formation journalistique mène à des dérives déontologiques telle celle du quotidien Le Parisien qui s’est vu infliger une sévère condamnation ( jurisprudencielle), par le Tribunal de Grande Instance de Paris. A ce propos, voici la position de notre confrère César Compadre, membre de l’APV, journaliste spécialisé à Sud-Ouest, qui écrit chaque semaine sur le monde du vin ; il déplore une « paupérisation rampante du métier et une multiplication des magazines liés au vin qui va de pair avec un tirage vers le bas en terme de qualité ». Il s’est appuyé sur un exemple très parlant: la Une du grand quotidien « le Parisien », avec ce titre: « le triomphe du champagne ». Un article très publicitaire qui a été traité par des journalistes non spcialisés. Et ce grand reporter spécialisé de Sud-Ouest nous apprend même que « les titres ne sont pas choisis par ceux qui rédigent les articles… . L’article en question a provoqué un tollé parmi les professionnels du vin et l’APV, et plus encore à l’ANPAA (Association Nationale de Prévention de l’Alcoologie et de l’Addictologie) dont la plainte a abouti à la condamnation du quotidien. César Compadre a appelé à plus de « mesure et de professionnalisme », tout en soulignant que <…> « Un travail de fond sur le terrain mené par un journaliste professionnel évite ce genre d’écueil ». Roger Clairet qui partage complètement cette position. (source Barthélémy APV Bordeaux).

24 03 08 Vin: les Français boivent moins
Jérôme Baudouin, Bernard Burtschy membres de l’APV (Association de la Presse du Vin) ont donné une conférence de presse pour dénoncer les dérives constatées dans les différentes statistiques sur l’alcoolisme en France. « La consommation de vin en France est de 43 litres de vin par an, par habitant en moyenne et non de 54 litres comme l’indique l’Insée », ont-ils déclaré. L’Insée, chaque année, « se contente de diviser le volume de vin taxé vendu dans l’hexagone par le nombre d’habitants. Par exemple, en 2004, un peu plus de 32,6 millions d’hectolitres de vin ont été achetés en France, alors que le pays comptait 60,4 millions d’habitants » soit « 54 litres de vin dans l’année », calculée selon une méthode simple, voire simpliste, sans tenir compte de « la consommation des touristes étrangers », « les achats transfrontaliers » ou encore « les achats de vin par des personnes en transit ». Un argument taillé sur mesure pour les ligues anti-alcooliques qui mettent systématiquement ces chiffres en avant. Mais des études de consommateurs montrent au contraire que les Français ont baissé, en moyenne, leur consommation de vin, de 11 litres par an et sont devenus des consommateurs de vins responsables et modérés ». A suivre !
Parutions : Radiofrance.fr Web du goût (150 000 connections / jour) et INFOSVIN (moins que ça)

Consommation de vin :
les vrais chiffres pour la France

Alors que depuis des décennies, la consommation de vin en France est mesurée par l’INSEE en divisant le volume de vin commercialisé dans le pays par le nombre d’habitants, cette équation n’est plus représentative de la réalité. Ce chiffre ne tient pas compte du fait que dans les volume achetés en France, une partie est consommée par des touristes étrangers, ou acheté par des consommateurs de passage en France et consommé plus tard, dans leur pays de domiciliation. Chaque année la France reçoit 79 millions de touristes qui passent plus de 500 millions de nuitées dans l’hexagone.
A cause de ce type d’estimation, la France passe pour être l’un des pays les plus alcooliques au monde et comme le plus gros consommateur de vins de la planète, avec 54,4 litres par an et par personne (estimation INSEE 2006).
Or de nombreuses études basées sur l’analyse de consommation de panels de consommateurs mettent en évidence des volumes bus, bien moins importants.
Selon l’enquête ONIVINS-INRA réalisée tous les cinq ans, depuis 1980, sur la consommation de vin en France, celle-ci s’élèverait à 46,2 litres par an et par personne. Ce qui représente 8 litre au-dessous de l’estimation de l’INSEE.
Selon l’enquête annuelle de la société TNS Secodip, basée sur les achats déclarés par 7500 ménages sur un an, le volume de vin acheté pour une consommation à domicile serait de 22,6 litres par an et par personne. Si l’on y ajoute la consommation hors domicile (restaurant, entreprise, vacances…) cela doublerait la consommation moyenne qui s’établirait à 45,2 litres par an et par personne.
Deux statistiques qui fournissent des chiffres similaires. Et se ne sont pas les seuls. Le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire du 12 septembre 2006, édité par l’Institut de veille sanitaire, met en avant une étude réalisée par une équipe de chercheurs sur la consommation d’alcool en France, qui trouve le résultat incroyable de 3,4 litres d’alcool pur par an et par habitant. Un résultat que les chercheurs relativisent car il est loin des 9,3 litres enregistrés par l’INSEE pour la même année. Ils mettent évidemment plusieurs points important qui ont influencé les personnes sondées, mais ils mettent également en doute le modèle de calcul de l’INSEE.
Pourtant, aux yeux des détracteurs du vin et de l’alcool en général, comme les ligues antialcooliques, c’est systématiquement la consommation calculée à partir des données de l’INSEE et de la DGI qui est mise en avant. Il faut dire que ce volume de consommation est de l’or en barre pour les ligues antialcooliques. Il leur permet de pointer du doigt cet alcoolisme qu’elles combattent avec une armée de blouses blanches.
Aux vues de ces estimations, notamment en faisant la moyenne des deux premières études, On voit que les Français consommeraient en moyenne 45,7 litres par an et par personne, loin des estimations de l’INSEE.
La France ne serait plus le premier consommateur mondial vin. Elle serait derrière l’Italie et le Portugal. Enfin en incluant tous les types de boissons alcoolisées et calculant le volume total en alcool pur, comme le mesure le World Drink Trends, les Français ne consommeraient plus 12,25 litres d’alcool pur (World Drink Trends 2005), mais 11,2 litres. Ainsi la France ne serait plus le 6e pays le plus gros consommateur d’alcool, sur les 27 pays européens, mais le 15e.

Nos amis français de l’Association Nationale des Elus du Vin nous adressent ce communiqué, qui fait suite – à nouveau – à la condamnation du journal Le Parisien. Cette fois, les choses semblent aller dans le bon sens. Croisons les doigts…

A la suite d’une réunion de travail à Paris, entre l’Association Nationale des Elus du Vin qu’il co-préside, avec l’Association des Journalistes de la Presse du Vin (APV) et de la FIJEV, le Sénateur Roland COURTEAU vient de déposer une proposition de Loi, afin, a-t-il précisé, « de préserver le respect de principes, comme celui de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, en matière d’information sur le Vin.»

Cette initiative se justifie, selon Roland COURTEAU, par plusieurs jugements rendus par des tribunaux à l’encontre de certains organes de la presse écrite, dont le Parisien et les Echos.

Ainsi, précise-t-il, «le TGI de Paris, par exemple, a considéré que les articles rédactionnels illustrés de photographies, et consacrés au Vin, constituaient des publicités… et qu’à ce titre, les journalistes auraient dû respecter les prescriptions de l’article L3323-4 du Code de la Santé Publique en complétant leurs rédactionnels par le rituel message sanitaire, précisant que «l’abus d’alcool est dangereux… Les journaux concernés ont donc été condamnés…»

Pour Roland COURTEAU, c’est cette évolution jurisprudentielle qui suscite l’inquiétude chez nombre de journalistes de la presse spécialisée ou non «dès lors qu’elle ne cesse de s’amplifier.»

«Faute d’une définition très précise de la publicité qui la distinguerait des articles rédactionnels, je crains qu’à l’avenir tout article positif sur le vin soit assimilé à une publicité… Ainsi, si les journalistes, dont le métier est de porter un regard critique, ne peuvent plus émettre d’avis positif sans risquer de tomber sou le coup de la loi, alors l’exercice de leur liberté d’expression et d’information du public, est gravement menacée. Est-ce à dire que les journalistes sont condamnés à ne faire que des commentaires négatifs sur le vin ? », s’interroge le Sénateur. « La confusion faite entre publicité et articles rédactionnels est extrêmement périlleuse au regard de la liberté de la presse ».

Ainsi, poursuit le Sénateur, «assimiler à une forme de publicité, tout article ou toute publication que donnerait une image favorable du vin, lui imposerait, non seulement d’être assorti du rituel message sanitaire, mais en outre, de se borner aux seules indications limitativement autorisées par l’article L.3323-4…, (degré volumique, terroirs, nom du fabricant, mode d’élaboration, couleur, arômes…). Ces règles, conçues pour encadrer la publicité constitueraient donc, une forme de carcan pour la presse. Quant aux revues de consommateurs, elles devront y regarder à deux fois, avant de comparer les mérites et les prix respectifs de plusieurs vins».

Afin d’éviter une telle évolution jurisprudentielle « et compte tenu qu’il n’existe pas de définition juridique unifiée de la notion de publicité » il convient, indique-t-il, «de faire, par la loi, la distinction entre publicités et articles de presse rédactionnels en matière d’information sur le Vin».

D’où sa proposition de loi déposé, sur le bureau du Sénat et qui précise que

«ne constituent pas des publicités au regard de l’article L3323-4, les articles de presse élaborés d’une manière indépendante et publiés sans contrepartie financière».

News de Bordeaux dans INFOSVIN et RadioFrance
L’APV vient de créer une antenne à Bordeaux
L’APV (Association de la Presse du Vin, 235 adhérents) se veut être une « médiation permanente entre le monde du vin et ses interlocuteurs ». Barthélémy, Président du conseil des sages de l’APV, qui est à l’origine de cette création, a bien précisé qu’il ne s’agissait pas de « créer une nouvelle association mais bien une antenne de l’APV. « Le choix s’est porté sur Bordeaux parce que la ville s’impose comme une capitale régionale du vin ». La nouvelle antenne, a organisé une première réunion exploratoire en précisant son rôle : recevoir les journalistes venus couvrir des évènements bordelais comme Vinexpo. Barthélémy déplore, à cette occasion, le manque de communication avec les écoles de journalisme qui ne proposent pas de formation spécifique dans le domaine vinicole. L’APV s’attache à défendre la culture du vin et une meilleure connaissance dans son approche. Une intervenante a rappelé au cours de la réunion et à juste titre, que les départements viticoles sont ceux qui présentent le taux d’alcoolisme le plus bas. L’APV édite chaque année un annuaire, les adhérents journalistes ont alors à la fois une visibilté dans cet annuaire et sur le site de l’association. (source Barthélémy, Elsa Provenzano, St?ephan Foltier).

A lire aussi :  Découvrir une région via la carte des vins

je me permets d’intervenir sur votre blog, car je suis surpris de voir qu’aucun d’entre vous n’a à ce jour fait de commentaire sur les derniers propos de Monsieur Bénard dans le journal du jdd. Comment peut-on tolérer pareille déclaration, qui ne réserverair désormais les aoc qu’aux seuls mercantilistes du monde du vin. Mais ou est passée votre plume et votre verbe ?
Dois-je me poser d’autres questions ? Je suis vigneron dans le sud-ouest ; je me bats au quotidien pour survivre car appartenant à une appellation phagocitée par une coopérative qui représente 98% de la production. Si les propos de Monsieur Bénard arrivent à leurs termes, alors, je n’aurai plus qu’à changer de métier. Entre l’anpaa et Bénard, le vin traverse décidément une période très difficile…

Pour ce dimanche 3 Mars 2008, « le beau langage du vin de Florence Mothe »:
« Ce produit qu’on goûte, mais aussi qu’on note de zéro à 20, alors qu’on devrait lui accoler seulement des notes de musique tant l’univers qu’il représente est celui de l’harmonie.
Le vin est l’expression parfaite des cinq sens, comme l’étaient au Moyen-Age les jardins : le goût, bien sûr, mais aussi l’ouie puisque les barriques chantent quand on les vide, que l’étuve murmure ou gronde durant la fermentation et que l’âme du vin, selon Baudelaire « chante dans les bouteilles ». Le vin est également le fils de l’odorat quand il offre à un Pomerol une suave odeur de violette, quand il enrobe un Médoc d’un parfum de sous-bois, quand on y découvre la note fumée du Cabernet ou que l’on imagine dans un blanc sec ses fragrances de pierre à fusil, que le Maréchal Duc de Richelieu, apôtre du vin de Bordeaux, unissait à l’odeur de la tubéreuse les jours de bataille. Le vin est le fils du toucher tant celui qui l’élève a besoin de caresser en dégustant la rotondité du verre, la croupe des barriques, le poli des bouteilles que les ans rendent frais comme des marbres de canova. Le vin ne peut se passer de la vue, déguster à l’aveugle relève de l’impropriété de langage puisque plaisir de la dégustation commence par l’admiration qu’on porte à son rubis profond d’un cru ou à ses teintes d’or pâle semblables sans doute aux brocarts « d’un certain or » dont se parait la Montespan. Comme dans le mythe antique, le vinificateur ne travaille jamais à l’aveuglette. Si chaque année il lui arrive de vinifier en tâtonnant c’est qu’il se rend dans son chai comme à un rendez-vous d’amour en allant rencontrer ce partenaire rebelle que repr?sente chaque nouveau millésime. Comme l’architecture est la poésie de la construction, la vinification est la poésie de l’agriculture. En elle, et en elle seulement, la culture et l’agriculture dialoguent, permettant aux poêtes et aux philosophes las des gloires de ce monde d’opérer le moment venu un fructueux retour à la terre ». Florence Mothe, Château de Mongenan, 16 rue de Mongenan 33640 Portets – [email protected]

L’œnothèque : commentaires sur les livres consacrés au vin, ou abordant des thèmes relatifs à l’œnologie (ouvrages pratiques, guides, essais, beaux livres, récits, romans, poésie, … ) mais aussi: infos, actualités, liens, adresses, notes de dégustation, …
http://oenotheque.over-blog.com/

Eduquer serait mieux
L’attitude hygiéniste, extrémiste et prohibitionniste qui est celle de l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et en Addictologie (ANPAA) s’explique aisément, à travers les membres de son bureau dont la majorité sont médecins et par leur positionnement envers l’alcool. Heureusement, les médecins qui sont partisans d’une consommation modérée de vin, sont bien plus nombreux. Dans l’hypothèse d’une prohibition absolue les personnes, et souvent des adolecents, qui recherchent des sensations extrêmes pouvant atteindre les limites de la vie, s’adonneront à d’autres pratiques, d’autres abus, comme il en existe déjà, trop souvent sanctionnés par la mort.
Les textes que je rédige paraissent sur infosvin.eu et sur le Web du Gout de RadioFrance.fr (150 000 connections /jour)

Affaire Heineken : arrêt de la cour d’appel du 13 février
Bonjour,
Vous avez sûrement suivi l’actualité relative au procès menés par l’ANPAA à l’encontre d’Heineken. Le dernier épisode de cette affaire remontait au 8 janvier de cette année, date à laquelle le TGI de Paris avait ordonné la fermeture du site Heineken au motif qu’Internet n’est pas un support publicitaire autorisé par la loi Evin. Vous avez sûrement également suivi la décision du 20 décembre 2007 dans laquelle un article du Parisien était requalifié en « publicité » et condamné à ce titre pour ne pas avoir inclu de message sanitaire.
Dans la journée d’hier, nous avons appris que la décision du TGI du 8 janvier avait été confirmée par la Cour d’Appel de Paris. Cette décision est inquiétante puisqu’elle interdit toute forme de promotion consacrée au vin sur Internet. Sont donc concernés les vendeurs de vin en ligne, les vignerons mais aussi tous les relais d’information consacrés au vin sur Internet à partir du moment où leur contenu est considéré comme promotionnel.

Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à l’article que nous avons écrit sur ce thème (http://www.findawine.com/blog/2008/02/14/le-vin-sur-internet-c%25e2%2580%2599est-interdit/) sur notre blog ou consulter notre page dédiée (http://www.findawine.com/soutenirlevin/index2.php).

L’équipe de « soutenir le vin sur Internet ».

ps: nous tenons l’information orale du greffe de la cour d’appel et nous n’avons pas eu pour l’instant de confirmation écrite.

Chères consoeurs et chers confrères ne soyez pas désespérés

Vin, santé et longévité
Le sucre et les graisses (sutout « trans ») provoquent davantage de maladies graves (obésité, diabete, cécité, hypertension, accidents cardio-vasculaires, sans parler du cancer) et mortelles, que l’alcool.
Moi Roger Clairet, 87 ans, déclare avoir bu et boire régulièrement et modérément du vin blanc, rosé et rouge, tous les jours, cela dès mes 18 ans, à chaque repas, et m’en trouver très bien.
Dans mes repas le vin, élixir de santé, accompagne une nourriture variée qui me donne l’energie necessaire à l’exercice de mon activité de journaliste, soit entre 6 et 12 heures de travail par jour, plus une heure de marche à pied. J’ai enterré pas mal de buveurs d’eau et de coca et je compte bien enterrer encore pas mal de fauteurs de procès. Créateur de infosvin.free.fr – correspondant de Radiofrance.fr
En toute amitié
R.C.

A condamner également, Alexandre Dumas, qui écrivait : « Rien ne fait voir l’avenir couleur de rose comme de le contempler à travers un verre de Chambertin ».
http://www.winetourisminfrance.com/fr/breves/446_la_vie_en_gris.htm

Pour une information libre et une consommation responsable

En réponse à l’appel de l’ANEV (Association Nationale des Elus de la Vigne et du Vin qui rassemble près de 500 élus) du 19 janvier 2008 en faveur de la liberté d’information de la presse, l’APV (Association de la Presse du Vin qui réunit 225 journalistes) apporte tout son soutien à cette démarche et se dit prête à contribuer à toute action contre des tentatives de censure abusives et des jugements pouvant faire jurisprudence. Elle considère en particulier le procès intenté par l’ANPAA devant le TGI de Paris le 20 décembre dernier à l’encontre du journal « Le Parisien » comme un abus de pouvoir et contraire à la liberté d’expression et d’information de la Presse. Or une information libre et adulte fait partie de la santé, sinon du moral d’une nation civilisée. La France, en ce domaine, doit montrer l’exemple
L’APV estime que l’apprentissage de la responsabilité dans la consommation des boissons alcoolisées est la pierre angulaire de toute politique solide de protection de la santé publique et que cet apprentissage suppose, entre autre, une presse libre. L’APV représenté par Michel Bettane, Bernard Burtschy et Jean-Roger Duda, Per Karlsson pour la Fijev; l’ANEV représenté par le Sénateur Roland Courteau et le député Philippe Martin ont donc décidé de travailler en commun pour faire avancer cette notion de consommation responsable par la recherche d’un dialogue loyal entre les producteurs de vins, les associations de protection de la santé publique et les pouvoirs publics, seuls capables de renforcer une prévention et une éducation pour le moment trop peu existantes dans ce pays, tout en veillant au respect des libertés fondamentales de tous, dont celle d’expression.
La Fijev (Fédération Internationale des Journalistes et Ecrivains du Vin qui représente 520 journalistes) par la voix de son Président Joel Payne apporte son soutien à l’APV dans son combat pour la liberté d’informer.

La Vie en Rose. Combien de fois certains d’entre nous (dont ma pomme) avons-nous utilisé cette phrase pour vanter les mérites du vin rosé en général. Moët & Chandon viennent d’en faire les frais (30.000 €) pour une pub qui montrait un flacon de champagne rosé sur fond de pétales de rose avec pour slogan « La Vie en Rose ». Encore une fois l’ANPAA était responsable de la plainte. Encore une fois c’est un média Anglais qui nous l’apprend. Encore une fois les condamnés ne feront pas appel. Encore une fois nous sommes tous couillonnés.
Ma pauvre Édith Piaf, ton vin fout le camp.
Et moi je m’en vais préparer ma retraite.

Le vagabond des vignobles
CACHEZ CE VIN QUE JE NE SAURAIS BOIRE(1)

Samedi 12, matin. Le portable vibre. Un passionné de vins dont l’appel vient du Bergeracois… Périgord pourpre comme l’énoncent les dépliants publicitaires. Remerciements de ce lecteur qui, pour les fêtes, s’est régalé , heureux du bon rapport qualité/prix de l’un des vins conseillés. Inquiet ,le correspondant. Il a téléchargé une info de l’AFP en date du 9 janvier. Le journal Le Parisien a été » condamné pour publicité de l’alcool ». Motif du délit : un reportage publié par le quotidien en question, le 21 décembre 2005, intitulé « Le triomphe du champagne ». Précédant la période des fêtes de fin d’année , vous vous direz sans doute qu’ il n’y avait pas de quoi fouetter un Balthazar. Faut croire que si ! La très respectable ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie), association, soit dit en passant ,largement financée par l’Etat, avait saisi la justice. Avec un grand J ! Car ,horreur , notre confrère qui ne passe pas spécialement pour un parangon de l’action subversive, avait laissé imprimer des titres comme  » Il sont bons et pas chers », « Le Champagne, star incontesté des fêtes », « Quatre bouteilles de rêve »et , crime aussi abominable que « manger l’herbe d’autrui », indiqué les coordonnées de lieux de vente… » Mais c’est pas tout, mais c’est pas tout ! »comme chantait le regretté Bourvil dans « La tactique du gendarme ». Aux défenseurs du quotidien qui avaient argué qu’il ne s’agissait pas de publicité avec achat d’espaces, mais d’un  » reportage purement rédactionnel sur des marques de champagne », les juges ,sensibles à » la tacatatactacatique » purificatrice de l’ANPAA, estimèrent que ces articles , qui ne respectaient pas les prescriptions du code de la santé publique  » assorties du message sanitaire: l’abus d’alcool est dangereux pour la santé », allaient exercer « sur le lecteur une action psychologique de nature à l’inciter à la consommation ».  » Action psychologique » vous avez dit ? On se pince! Non, on est bien éveillé: »action psychologique »! On a envie de détacher les syllabes. Pas possible ! Le consommateur est pris pour un demeuré incapable d’évaluer de son propre chef ce qui est bon et ce qui est mauvais. Il faut donc le préserver, le consommateur. Et le mieux c’est encore de lui éviter la tentation.  » Couvrez ce sein que je ne saurais voir!  » s’exclamait le faux dévot Tartuffe au seul vu de la naissance des rondeurs d’une poitrine. Les prélats-pandores de l’ANPAA ont pris la relève. Et haro donc sur le plaisir! Que dis-je « sur le plaisir »? Sur les promesses du plaisir. Ne savez-vous pas que pécher par pensée ou par intention est tout aussi grave que pécher par action ? Réveille-toi ,Molière, ils sont devenus fous! Car je crois bien « que lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer… » Certes, c’est beau, altruiste et généreux de se faire le chevaleresque défenseur de la santé de son prochain. Noble combat ! Cependant, il ressort avec une évidence obstinée ( « il appert » dirait-on pour rester dans le ton langagier du Palais), qu’il est des terrains de défense de la santé d’autrui autrement plus importants que ceux visés par les contempteurs du vignoble. Chômage, précarité, S.D.F….Cela ne vous dit rien ? Malheureusement, et c’est encore Molière, terriblement actuel, qui parle, « il est de faux dévots ainsi que de faux braves ». Reste à savoir si ces faux dévots qui ne cessent de brandir leur étendard « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé » (comme si on méconnaissait le risque des abus, on est vraiment débiles), reste à savoir,donc, si en raison des risques « d’action psychologique », on ne va pas mettre à l’index des auteurs que ,hélas ! on étudie de moins en moins (peut-être que ce n’est pas si innocent!) et qui,peu ou prou, se sont montrés chantres du vin et de la convivialité qu’il génère. Exit donc, et « en vrac », de notre culture: Rabelais à cause de Frère Jean des Entommeures; Rousseau: il a chanté les vendanges et il adorait, polisson,va! la roussette de Frangy; Voltaire:lui, c’était pour le champagne « et son écume pétillante » qu’il kiffait; et Montesquieu ? Il possédait bien un vignoble ,non ?- Out ! Pareil pour Mauriac: à Malagar, il y a des vignes; et Baudelaire ? « Le Vin des amants ». Si, en plus on donne dans la fornication… J’allais oublier Colette , avec son « terrible séducteur », le Jurançon….La liste peut s’allonger. « Action psychologique » on vous dit ! J’en arrive donc à me demander si, à force de présenter des vins, je ne mérite pas, moi aussi, le cachot. Mais voilà que je culpabilise. Auraient-ils triomphé les Tartuffes de « l’Action psychologique »?

(1)Les lecteurs auront reconnu, pastiché pour les besoins du propos, le vers célèbre de Molière (Tartuffe III, 2) « Couvrez ce sein que je ne saurais voir ! »
« L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE »,qu’on se le dise !

Cocorico ! Pour revenir à quelque chose de plus chau-vin, j’apprends que l’Australie a doublé ses importations de vins. Ah, sécheresse ennemie…. En tête des ventes, sa voisine néo zélandaise, bien sûr, avec plus de la moitié des vins étrangers consommés en Australie sur 12 mois,suivie par la bonne vieille Europe. Et qui est en tête des ventes de notre vieux continent ? La France.

A quand une attaque du même type concernant la presse automobile ? Il y a tant d’éléments en commun : la voiture et la vitesse tuent et estropient, sans compter que tout article sur ce sujet est fortement relié à la manne publicitaire… et que penser des jeunes (et moins jeunes) abrutis qui prennent le volant sans aucune notion apparente du code de la route, exactement comme on boit sans s’intéresser le moins du monde à ce que sont le vin, le whisky ou la bière… Journalistes auto-moto, préparez-vous au combat, vous êtes les prochains sur la liste !
Plus sérieusement, et en regrettant d’avoir à le dire, il me semble qu’Alain Leygnier a raison dans son analyse. Les cris vertueux que nous sommes tous prêts à pousser en l’honneur de la profession contiennent tout de même une part de mauvaise foi car la servilité croissante de nos médias envers la pub est indéniable. La distinction est trop souvent loin d’être évidente.
J’ai signé la pétition – évidemment et de tout coeur – mais je voudrais aussi espérer que cette affaire serve de leçon (???) à ceux qui voient surtout dans leurs journaux une source de profit et se moquent pas mal de notre « devoir d’informer ».

Alerte aux Vignerons ou Négociants… Il leur sera désormais très difficile, voire impossible, de faire leur pub sur leur site Internet et encore moins sur le web en général. Prévenu une fois de plus par Decanter.com qui une fois de plus suit de très près l’actualité, la trop fameuse ANPAA vient de faire interdire la publicité d’Heineken sur la toile. Le directeur de l’ANPAA, le sieur Alain Rigaud, a même prévenu que ce message s’adressait à TOUS les producteurs de boissons alcoolisées.
À quand l’interdiction pure et simple de tous les sites parlant du vin ? Puis de tous les magazines de vin ? Et pourquoi pas de tous les ouvrages traitant du jus de la treille ?
On entre en résistance ?
Putain, l’année commence très mal !

Lu sur le site de l’Union de Reims ce qui suit après en avoir été informé par Decanter.com, un site anglais (un comble !) lequel précise que Patrick Bourson, qui a agressé un journaliste de l’Union, est un producteur de Champagne ami de Jean-Marie LePen et dont l’épouse aurait des actions dans la maison de Champagne François Daumale, tout comme le leader du Front National. Bref, il y a des producteurs à ne surtout pas fréquenter…
REIMS
Journaliste agressé : P. Bourson en garde à vue
À la suite de l’agression dont a été victime notre confrère Jean-François Scherpereel lundi matin dans les locaux de l’union de la rue Talleyrand à Reims (nos éditions d’hier), Patrick Bourson a été placé en garde à vue.
Ce dernier avait fait l’objet d’un article signé de notre confrère dans notre édition du 11 janvier, relatant l’agression dont M.Bourson et sa famille avaient été eux-mêmes été victimes quelques jours plus tôt à leur domicile. Lundi matin, il avait attendu Jean-François Scherpereel dans le hall de notre journal, et mécontent de l’article en question, avait aussitôt pris à partie avec violence son auteur, le frappant au visage avant de lui porter des coups alors qu’il se trouvait au sol, tout en le menaçant de mort à plusieurs reprises. Notre confrère en a été fortement marqué psychologiquement et cela avait occasionné une journée d’incapacité de travail.
De nombreux témoignages de soutien à son égard sont parvenus à notre journal au cours de la journée d’hier par le biais de mail, appels téléphoniques, SMS, lettres. « Terrifiant », « horrible », « inacceptable », « inadmissible », « intolérable », « choquant », « indignation », « effroi », « courage »… sont les termes le plus souvent employés par les personnes, anonymes ou plus connues, qui se sont manifestées pour témoigner de leur solidarité avec Jean-François Scherpereel et le journal.
A.P.

Pour montrer que j’ai de la suite dans les idées, vous lirez tous ci-dessous le texte que je viens d’adresser à tous mes contacts vignerons. Démarche certainement naïve, mais qui me vaut déjà quelques réponses encourageantes venant d’Alsace, surtout… Je n’ai pas de conseils à donner, mais si chacun d’entre nous prenait la peine d’envoyer son petit mot à ses connaissances dans le monde du vin, cela redorerait un peu le blason de notre belle profession qui en a bien besoin. À propos, combien sont-ils en Touraine comme en Languedoc ou ailleurs à considérer que pub et journalisme ne font qu’un ?
Le combat continue pour la liberté d’informer en toute indépendance !

JOURNALISME ET VINS

Le journaliste que je suis, spécialisé dans les choses du vin, celui qui va volontiers à la découverte des terroirs et à la rencontre des vignerons pour informer librement et conseiller le consommateur amateur devra-t-il désormais considérer que son travail est assimilé à de la publicité (payante) pour de l’alcool ? Devrais-je, à partir d’aujourd’hui, signer les articles qu’il m’arrive de consacrer à vos vins par le message « sanitaire » que tout le monde connaît : « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé » ?

On peut se poser ces questions dès lors que le Tribunal de Grande Instance de Paris vient de condamner le quotidien le Parisien à verser 5000 euros à l’A.N.P.A.A. (Association Nationale pour la Prévention en Alcoologie et Addictologie) qui l’avait saisi en justice pour un article publié le 21 décembre 2005 consacré aux vins de Champagne. En effet, le tribunal a considéré que l’article incriminé, pourtant classique en ces périodes festives, portait atteinte aux prescriptions du code de la santé publique et au contenu de la loi Evin, en faisant remarquer qu’il était de nature publicitaire « sans que » (sic) « soit exigé un achat d’espaces publicitaires » !

Voilà où nous en sommes. Personnellement, je n’ai pas le moins du monde envie de considérer que ma modeste plume de journaliste soit assimilée à de la publicité. Je suis sûr que vous aussi, Vignerons, pensez que mes confrères spécialisés sur le vin ne peuvent en aucun cas être vus comme des rédacteurs marchands de publicité.

Symbole culturel, le vin est attaqué de toutes parts et sans relâches depuis quelques années, plus spécialement par l’A.N.P.A.A., association à but non lucratif qui reçoit d’énormes subsides : plus de 63 millions d’euros en 2006.

AIDEZ-NOUS EN SOUTENANT ET EN SIGNANT
LA PÉTITION EN LIGNE SUR
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Renseignement pris la rédaction et le service des archives du Parisien sont incapables de donner à consulter l’article du 21. 12. 2005, qui a déclenché le prurit judiciaire de la Ligue de vertu dénommée A.N.P.A.A. Il faudra donc attendre le retour de vacances de la responsable du service juridique, pour savoir si le Parisien compte ( ce que j’espère) faire appel d’un jugement qui réduit tout article œnophilique à la publicité.
S’il y avait jurisprudence, il deviendrait difficile d’exercer le métier de journaliste spécialisé dans le vin, activité, selon moi, de professionnels détenteurs d’une Carte professionnelle, respectueux d’ une déontologie (délicat de parler de corde dans la maison d’un pendu !), salariés de journaux dont les rapports entre la publicité (un mal nécessaire, qui doit rester à sa place) et la rédaction relèvent d’une Commission paritaire. Impossible, dès lors d’informer nos lecteurs de façon indépendante, dans les hebdos, mensuels, la presse spécialisée, les guides, etc., sans apposer la mention « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé ».
En revanche, nantie de cet avertissement, la « communication », c’est-à-dire, la manipulation et autres billevesées, seront licites. Le mot « communication » a été inventé dans les années soixante-dix par des publicitaires afin d’identifier publicité et information. Ca fait plus chic que « propagande », mais c’est la même chose, en plus raffiné. Ce vocable pervers est mis à toutes les sauces : économique, politique, sportive, etc. On n’informe plus, on « communique », on instille sélectivement les idées nécessaires à l’investissement du « temps de cerveau libre » du lecteur.
Tout ceci se déroule sur fond d’un changement global de rapport de forces entre la pub et la rédaction. Depuis une quinzaine d’années la publicité et la maquette, ont pris le pouvoir dans les journaux. Elles en modifient la ligne éditoriale. Un pouvoir visible : entre autres, les placards publicitaires occupent désormais les « bonnes pages » (celles de droite), des hebdos et des quotidiens, chose impensable il y a vingt ans. Mieux encore, des courtiers en pub sans scrupules (un pléonasme ?), établissent les sommaires, orientent l’information, exercent un chantage sur les journalistes réfractaires (exemple bien connu d’un hebdomaire parisien). Tendanciellement, les rédactions deviennent les auxiliaires de la pub.
Mais il y a pire encore. Le jugement du tribunal d’instance de Paris légitime l’action de l’ANPAA, organisme financièrement florissant comme l’a montré Michel Smith. L’objectif de cette Ligue de vertu consiste moins à modérer la consommation d’alcool que d’ empêcher, d’une génération l’autre, la transmission du savoir et de la culture du vin. Présupposé : l’ignorance entraîne la tempérance. Ce présupposé grotesque, risible, je n’ose dire naïf, (nos modernes vertueux sont tout, sauf naïfs), est démenti chaque jour par l’expérience. Car, c’est imbibées d’ alcools forts et non de vins, que nos chères têtes blondes enroulent leurs voitures autour des arbres au sortir des discothèques. Nous quittons une civilisation latine, qui associe les vins à la table, et suppose une éducation. Nous abordons les rivages ivrognisants du « binge drinking ». Cela satisfait-il nos prohibitionnistes ?

 

Communiqué de l’Amateur pour réagir à la condamnation du Parisien

Nous venons d’apprendre la condamnation de notre confrère Le Parisien pour une série d’articles parus en décembre 2005 autour du champagne, au motif qu’ils auraient été « destinés à promouvoir la vente d’une boisson alcoolique en exerçant sur le lecteur une action psychologique de nature à l’inciter à la consommation » et auraient dû, à ce titre, mentionner le « message sanitaire prescrit par la loi et précisant que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé », selon les termes mêmes du tribunal.

Tout article paraissant dans notre journal fait généralement la promotion « d’une boisson alcoolique » et exerce sur le lecteur « une action psychologique de nature à l’inciter à la consommation » puisque l’objet même d’un journal d’amateurs de vin est d’assurer la promotion des meilleurs de nos vins, en décrivant leurs qualités et celles de ceux qui les font.

Nous pourrions donc faire, un jour ou l’autre, l’objet d’une condamnation de ce type. Le lobby hygiéniste, extrémiste et prohibitionniste, aura donc remporté une bataille, non pas sur l’alcool, mais sur deux adversaires bien plus faibles et bien plus débonnaires, le vin et la liberté d’expression. S’attaquer réellement au problème de l’alcoolisme et de sa prévention demanderait certainement plus d’énergie et de courage, alors même que la plupart des spécialistes s’accorde sur le fait qu’une consommation modérée de vin n’est en rien dangereuse pour la santé, et peut même, en restant dans une limite raisonnable, offrir un bénéfice sanitaire pour le consommateur.

Pour autant, il est hors de question que nous fassions mention du message sanitaire que semble requérir le tribunal de grande instance de Paris, pour la simple et bonne raison que nous n’assurons pas la promotion de marques ou de producteurs, mais celle des grands vins français et du monde entier, ainsi que de l’art de vivre à la française.

Nous assurons notre confrère Le Parisien de notre entière solidarité et réfléchissons, en coordination étroite avec l’Association de la Presse du vin et nos confrères spécialisés à la nécessaire riposte que nous nous devons d’assurer face au lobby prohibitionniste. L’arbitrage des pouvoirs publics serait souhaitable, plutôt qu’ils restent dans une attitude ambiguë, se satisfaisant du poids économique et de la contribution de la filière à la balance commerciale, tout en laissant faire ou en facilitant la campagne de dénigrement de nos vins au travers d’une législation manifestement inadaptée à la défense des vins de terroirs que nous aimons.

Merci de tes précieux conseils, Cher Michel.

En attendant d’écrire au Bon Dieu, même si je suis le seul à le faire, je compte adresser en toute naïveté ma lettre au Président de la République… pour la forme et pour ma satisfaction personnelle.
Pour info, je vais envoyer un texte à tous mes contacts « Vignerons » afin de les inciter à aller signer la pétition mise en ligne sur www.mesopinions.com par Hervé Lalau de la FIJEV. J’invite chacun de nous à faire de même.
J’en profite pour signaler aux confrères qui ne l’auraient vu, ce que le site d’In Vino Veritas a publié hier :

14-01-2008
ANPAA EN CHIFFRES ET EN SALAIRES
Qui est donc cette « Association Nationale pour la Prévention en Alcoologie et Addictologie » qui traque les publicités transgressant la loi Evin, en France, et qui vient de s’illustrer en assimilant articles et publicités (voir post précédent).

www.berthomeau.com nous en dit plus, chiffres à l’appui.

Pour 2006 le budget de l’ANPAA s’élève à : 63,339 millions d’euros.

– Ses ressources proviennent principalement 88,6% :
1- d’une dotation globale de 35,110 millions d’euros provenant des organismes de SS pour les activités médico-sociales ;
2- de subventions 18,087 millions d’euros, dont 45% proviennent des organismes de SS et AF, 30% de l’Etat et 15% des CG et CR

– Les charges d’exploitation s’élèvent à 58,119 millions d’euros, dont 43,526 pour les frais de personnel soit 69,70% des charges.

– au 31 décembre 2006 les effectifs de l’ANPAA sont de 1329 personnes dont 48 au siège parisien et 1281 en régions. Ramené en ETP (équivalents Temps Plein) : 913 ETP contre 569 au 31 décembre 2000.

– Sur cet ensemble 45% de l’effectif sont des cadres.

– Sur les 4 dirigeants salariés les mieux payés : le DG perçoit 68 446 euros brut annuel (8ième salaire de l’association), le DRH, le Directeur de Recherche et Directeur d’activité 56403 euros. Les trois principales rémunérations sont attribuées à des médecins : 75644 euros.

Y a pas photo; il vaut mieux travailler à l’ANPAA que dans la viticulture…

 

A.N.P.A.A , et le Parisien , suite !

Ce n’est qu’un début , mais il faut bien commencer un jour .
Alors , voici l’édito que je vais mettre en ligne sur mon site:www.vinomedia.fr , et l’envoyer également à 25000 emails de la filière viticole .

La France à l’heure de la Prohibition !

Une fois n’est pas coutume , je m’exprimerai au conditionnel , en prenant toutes les précautions d’usage , et en y mettant les formes , de peur d’être poursuivi par une cohorte de bien-pensants , d’êtres moralisateurs , à l’affût de tout ce qui pourrait permettre de justifier leur rémunération .
Il semblerait donc qu’en 2005 , l’ ANPAA , association ayant pour vocation de lutter contre l’alcoolisme et dont le budget annuel dépasserait les 63 M€ ( 70 % de cette somme rondelette servirait d’ailleurs aux frais de personnel ), aurait choisi de faire un procès au journal « le Parisien » pour avoir titré un article dédié au champagne : le symbole de la France qui Gagne .
Comble : l ‘association a gagné son procès ! (il paraîtrait qu’il manquait la mention « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
Là donc serait le problème. Le fait d’écrire sur le vin peut à tout moment être considéré comme de la publicité .
Ce procès aurait pu rester dans l’ombre comme beaucoup d’autre, si ce n’est que cela remet en cause toute une profession, celle de journaliste viti-vinicole.
Comment pourrions nous écrire maintenant sur ce qui fait partie du patrimoine culturel de la France .
Nous parlons du vin comme d’autres parlent d’amour , et le fait de parler du vin ne suscite pas l’alcoolisme comme le fait de parler d’amour ne provoque pas le sida !
Au temps où les symboles de la France qui gagne sont plus tournés vers la Chine, la Libye, l’Arabie Saoudite au travers des centrales nucléaires, des rafales ou de l’armement, pourrions nous aussi englober les produits du terroir qui, somme toute, semblent bien moins nocifs , sauf pour l’ANPAA!
J’aimerais bien savoir ce que pense Monsieur EVIN , de l’interprétation ainsi que du détournement de sa loi.
Lutter contre l’alcoolisme (et nous sommes nombreux à le faire d’une manière bénévole) est une affaire trop sérieuse pour voir confier cette tâche à des procéduriers en tout genre.
Pardon, il semblerait que ce soit une affaire trop sérieuse …..
Benoit escoffier

Cher Michel,

C’est bien d’attendre des initiatives, mais je te rappelle que l’Association c’est aussi toi…..

Notre marge de manoeuvre est limitée car la justice reste (on s’en réjouit indépendante malgré les apparences) mais je me tiens en relation avec notre avocat Maître Martin pour savoir ce que nous pouvons faire, sans gêner en rien les procédures d’appel certainement mises en oeuvre par le Parisien. Pour le reste la seule action efficace, celle qui permettrait de refondre la Loi Evin de façon équitable, demande l’union de toutes les bonnes volontés,et des tours de table. Les lettres ouvertes au Président de la République ou au Bon Dieu on en connait hélas la naïveté. Je me contenterai de faire connaître notre réaction par les agences de Presse et tu peux nous servir de relai.!

MB

Puisque nous en sommes à gesticuler par blogs interposés, je conseille à tout le monde qui souhaite en savoir un peu plus sur l’ANPAA d’aller s’informer sur le blog de Jacques Berthoumeau : http://www.berthomeau.com/article-15581268.html
Et j’attends des initiatives de la part de notre brave association.

Ben voilà… Ce qui devait arriver arrive. D’accord avec Benoît, il faut que notre Bureau nouvellement élu fasse son travail officiel de protestation envers non seulement les députés, mais aussi à l’adresse du Ministère de la Culture (oui, le vin est culture…) et surtout auprès de notre notre cher Président de la République qui n’aime pas le vin, certes, mais qui s’est efforcé lors de sa campagne de caresser les viticulteurs dans le sens du poil en leur promettant d’assouplir les textes de la loi Evin. Promesses, promesses. « Ce n’est pas le moment de croiser les bras et de poser la plume » disait Michel Bettane dans son dernier édito des Carnets, alors allons-y ! Le Président de l’APV doit faire part de la colère de tous les journalistes du vin attachés à la liberté de la presse en mettant en place en notre nom à tous une pétition sur le Net. Il est inconcevable que l’on prenne nos articles pour de la publicité. En attendant, grâce à l’initiative d’Hervé Lalau, il y a une pétition à signer, si modeste soit elle, sur le site www.mesopinions.com. Avec pour mission d’informer tous les confrères de la planète que nous connaissons, qu’ils soient commentateurs politiques, reporters sportifs ou producteurs de télévision. Nous devons aussi solliciter pour une pétition tous les Vignerons de nos connaissances. Pourquoi ne pas déjà envoyer la pétition à toutes les adresses mail du guide Bettane-Desseauve ?

Comme la plupart d’entre nous , je suis scandalisé par la décision de justice à l’encontre du quotidien le Parisien donnant raison à l’A.N.P.A.A .
Bien. Et maintenant , qu’allons nous faire?
Pour l’instant , nous gesticulons entre nous par blog interposé , mais cela reste confidentiel , et je suppose même que les pouvoirs publics ne sont même pas au courant de notre indignation .
Laisser faire et nous pourrons prochainement nous recycler dans l’écriture de nos mémoires.
Cette affaire doit être portée à la connaissance du grand public, et de la france entière .
Nous devons publier partout ou cela sera possible la décision du tribunal.
Nous devons rencontrer les membres de l’association des élus du vin pour déterminer ensemble le cadre de notre profession.
Si nous ne pouvons plus nous exprimer librement sur un sujet qui fait partie à la fois de notre patrimoine , et participe d’une manière importante à l’économie de notre pays , alors pourquoi continuer à couvrir tous les évènements liés à la filière viticole ?
J’espère , pour ma part , que le Parisien fera appel de cette décision.

Benoit ESCOFFIER
Administrateur de l’APV

Hors publicité, point de communication.

Nous apprenons que le tribunal de grande instance de Paris vient de condamner le quotidien le Parisien à verser 5000 euros à l’A.N.P.A.A. qui avait l’avait saisi en justice pour un article publié le 21 décembre 2005 consacré au champagne, star incontestée des fêtes et comme il était écrit dans le « chapô » introducteur de l’article, « symbole de la France qui gagne ». Le tribunal a considéré qu’il s’agissait d’une atteinte aux prescriptions du code de la santé publique et au contenu de la loi Evin, en faisant remarquer que cet article était de nature publicitaire « sans que » (sic) « soit exigé un achat d’espaces publicitaires » ! Le crime ne réside pourtant pas dans l’idée que ce tribunal se fait d’une information « légale » (qui se justifierait donc par l’existence d’un intérêt commercial non seulement sous-jacent mais ouvertement affirmé par l’existence de messages publicitaires !) mais « dans la promotion d’une boisson alcoolisée » et « l’incitation à sa consommation ». Ainsi donc le tribunal affirme le caractère criminel d’une boisson qui symbolise aux yeux du monde le plaisir de vivre à la française, la valeur du terroir de la nation et du savoir faire de ses hommes ! Il reconnaît implicitement que le crime n’aurait pas existé si l’information avait été de nature ouvertement publicitaire et si les formules de précaution d’usage comme « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé » noblement qualifiées de « message sanitaire » avaient été mentionnées. Nous le félicitons donc pour son sens de l’équité, de l’aide apportée à la liberté et à l’indépendance d’expression, d’information et de publication de la presse, et du zèle à défendre le public de « pernicieuses actions psychologiques ».
Nous continuons néanmoins à nous inquiéter de voir un organisme fonctionnant à partir de fonds publics accabler un produit à valeur culturelle et festive reconnue et admirée de tous dans un environnement où règne une information ouvertement publicitaire dans des médias largement ouverts au jeune public, sur des produits dont l’utilisation « abusive » est au moins aussi dangereuse pour le corps et pour l’âme que l’ingestion d’une coupe de champagne le jour de Noël ! Naturellement l’Association de la Presse du vin adresse au journal le Parisien et à ses journalistes ses souhaits pour un jugement en appel plus équitable et continuera à se battre pour mettre fin à l’ostracisme qui régit toute communication sur le vin en France, seul pays disposant d’une loi aussi floue et hypocrite que la loi EVIN. Mais nous souhaitons le faire en continuant à dialoguer loyalement avec tous ceux qui ont en charge la protection de la santé publique, dont nous comprenons parfaitement qu’elle soit une priorité absolue dans l’action de l’Etat.

Michel Bettane

Président de l’Association de la Presse du Vin

Injuste et dangereuse. C’est ainsi que la FIJEV considère la décision rendue par le Tribunal de première instance de Paris, qui, dans le cadre d’un plainte déposée par l’Association Nationale pour la Prévention de l’Alcoolisme et des Addictions contre Le Parisien, assimile les articles sur le vin à de la publicité et stipule qu’en France, dorénavant, ces articles devront porter la mention obligatoire en matière de publicité sur les produits alcooliques en France: « L’abus d’alcool est dangeureux pour la santé ».

Nous contestons énergiquement l’analyse du tribunal qui accorde crédit aux affirmations de l’Association pour la Prévention de l’Alcoolisme et des Addictions: « Toute communication en faveur d’une boisson alcoolisée, telle qu’n série d’aricles en faveur du Champagne, constitue de la publicité et tombe donc sous le coup du code de la santé publique ».

Notre métier n’est pas de faire vendre. Nous nous faisons pas de la « communication », ni de la réclame, nous informons. Nous participons à l’éducation à la qualité, nous ne poussons pas à la consommation.

Cette décision de justice doit être révisée. Aidez-nous en ce sens.

J’attends vos messages. Une pétition pourrait être un premier pas, en attendant une constitution de partie civile dans un procès en appel. Nous devons soutenir nos confrères du Parisien, non pas esprit de corps ou intérêt (nous n’en avons guère en la matière), mais parce que cette cause est juste.

Hervé LALAU
Secrétaire Général
FIJEV

Puisque le petit débat précédent s’est enlisé dans le ridicule(parler de haine parce qu’on s’en prend à quelques piquettes…), voici un autre sujet qui me paraît bien plus dramatique.

Je viens de recevoir, comme tout le monde, le nouveau numéro des Carnets de l’APV. Rien à redire, c’est clair, cela reflète l’AGE et l’AGO, l’équipe actuelle est solide, représentative, professionnelle, sûrement dévouée. Le projet de Maison de Verre, c’est très bien, et l’absence jusqu’ici d’un tel lieu est incontestablement absurde dans ce pays de grands vins et d’alcools nobles. Il n’y a que la France pour se tirer ainsi des balles dans le pied en invoquant la vertu.

Mais franchement, comment ne pas ricaner devant une situation, la nôtre, qui ne fait que s’aggraver ? Comment ne pas dire que nous pédalons dans un vide sidéral, que parler de grands projets quand la plupart d’entre nous se retrouvent réduits au silence, cela semble bien irréaliste ?

« Un monde de pigistes »,dit Barthélémy. C’est encore bien trop optimiste. Moi, ce que je vois, c’est un monde de « chômeurs techniques » – dont je fais partie depuis plusieurs années, malgré l’expérience que l’on veut bien me reconnaître encore. Ce que je vois, deux ou trois fois par an, ce sont d’insipides « marronniers » remplis de banalités flatteuses et de jolies photos, parce que les rédacteurs en chef pensent, peut-être à raison, que les lecteurs s’en moquent éperdument et n’ont aucune envie de sortir de leur ignorance. Quant à la presse spécialisée, elle semble bien à la peine et tant d’articles sonnent creux, bricolés avec des bouts de (vieille) ficelle. Pourquoi cette décadence (je ne sais si le phénomène est le même en Angleterre, ou en Italie, par exemple) ? Baisse de niveau et de curiosité des lecteurs ? Aseptisation du milieu due à la disparition des grandes personnalités, remplacées par d’anonymes conglomérats ? Banalisation des vins ? Qui peut le dire… De toute manière, ce ne sont pas des excuses. Comment croire que personne en France n’ait plus envie de s’initier, de comprendre le vin, de mieux savourer les joies qu’il nous donne au détour d’un verre sublime, de redécouvrir un terroir, ou de vibrer en découvrant l’ardeur d’un nouveau vigneron qui veut « faire bon » ? Si les clubs de vins – nous dit-on – se développent, pourquoi la presse fait-elle si piètre figure ? Se serait-elle déconsidérée à force de complaisance ? Est-elle trop chère ?
En tout cas, le résultat est là. Je regarde notre annuaire, avec ses dizaines de noms et de références médiatiques plus ou moins ronflantes, et je me demande combien d’entre nous signent ne serait-ce qu’un papier par mois ? Ou peut-être une fois par trimestre ? Et à combien tombe la proportion si l’on parle d’un papier reflétant un vrai travail original ? Sommes-nous tous si nuls ?
Si les membres de l’APV n’ont pas vraiment répondu, pendant toutes ces années, aux efforts de ceux qui ont tenté de l’animer, n’est-ce pas tout simplement, chers amis, parce que trop de ses membres ont de plus en plus conscience d’appartenir à une profession qui se révèle un leurre ? Pas de travail, pas de crédibilité… dans ces conditions, comment prendre la parole et s’agiter sur les estrades ?
Il n’empêche : je vous souhaite à tous une très bonne année 2008.

Cher Michel,
En ce qui concerne le conflit d’intérêt, je pense qu’il est directement lié à notre profession (et non à une personne en particulier). Peut être pourrions nous y réfléchir de façon plus collective, tout comme pour les questions de déontologie et d’éthique ? Je l’ai déjà proposé sur ce même blog. Mais il me semble que cela ne soulève pas d’engouement, dommage.

Pour ce qui est des apports théoriques, c’est probablement mes formations initiales qui me tournent vers ces domaines. Je ne désire pas faire un discours chichiteux, mais dès que je suis confronté à une question concernant le goût, ou les rapports entre les vignerons et la presse, je cherche immédiatement vers d’autres domaines théoriques pour m’aider à y voir plus clair. Je suis persuadé que c’est en confrontant les idées par des regards croisés que l’on peut mieux appréhender un sujet et enrichir notre réflexion.

Dernièrement en ce qui concerne les producteurs de vin naturel, au-delà du résultat que chacun est en droit de juger, cette minorité infime attire très vite les projecteurs avec parfois beaucoup d’amalgame. Tu n’es pas le seul à tirer dessus… Cette focalisation (il me semble qu’elle existe) relève des phénomènes de groupe. D’où très probablement mon agacement à voir tant d’amalgame, de réaction à l’emporte pièce… car pour moi cette minorité ne peut qu’enrichir le groupe. A titre d’exemple et pour revenir sur les naturels (pas forcément en bio d’ailleurs) ils soulèvent des questions sur l’utilisation forcenée du SO2 et permettent de lever des tabous et d’ouvrir bon nombre de débats.

Cher Pierre

 

Intello moi même je ne suis pas en manque de « conflit d’intérêt » quand je parle du vin mais j’évite de faire référence à la psychanalyse, à la sociologie, aux différentes « déviances » (le mot lui même étant ambigu puisque son sens véritable est ici adouci en un synonyme de différence ce qui n’est pas la même chose) y compris l’inévitable actuel étandard de l’homosexualité (n’y vois aucune intention homophobe)!dans un débat sans chichi verbal concernant un certain type de vin, certes et heureusement minoritaire. Et cela ne préjuge en rien celui sur la grande masse des autres : je te rappelle qu’il m’arrive souvent de dire et d’écrire que 60% de nos vins AOC sont médiocres et indignes de leur statut, ce qui me dédouane à ce sujet. Et si on commence sur le thème du conflit d’interêt le débat risque d’être compliqué car l’interêt ne se limite pas à l’argent!

Michel,
Je dis que prendre des positions si virulentes sur une thématique qui n’a pas d’importance au regard, entre autre, d’une grande proportion de vins banaux voir mauvais (en autres en linéaires) relève de la haine. Le terme haine grossissait, bien évidemment, le trait. Tu me réponds que c’est celui qui dit qu’y est ? Est-ce bien un argument ?

Tu as très souvent eu des positions minoritaires et encore aujourd’hui tu ouvres des débats par ta façon très personnelle d’apporter des idées innovantes pertinentes et singulières .

Tiens singulières ? Cela voudrait il dire que, toi aussi, tu penses que la majorité ne peut qu’avoir tort ?
Je ne me permettrai pas ce type d’interprétation rapide à ton égard, fais moi en également le crédit STP. C’est un raccourci basé sur rien, ça n’a pas de sens et cela n’élève absolument pas le débat.
Dire de plus que les personnes ayant une idée singulière (minoritaire) sont des « intellos / aristos » j’en suis renversé ? Cela vient de qu’elle étude, y a-t-il un corollaire qui m’aurait échappé ? L’inverse est il vrai ? Par ailleurs les intellos sont ils tous aristocrates et inversement ? Ce qui est certain c’est qu’ils leur arrive parfois de boire du thé… mais était ce vraiment le message que tu voulais me faire passer ?

Pour les « conflits d’intérêt » tu me renvois à moi-même ? Je ne prétends pas en être à l’abri.. (bien que non marié à une attaché de presse, ouf, et oui je m’en tire mieux que certains) et comme je l’ai déjà dit (intervention sur ce même blog en date du 06 / 07 / 2007) se poser la question du conflit d’intérêt relève de la déontologie liée à notre profession que l’APV devrait peut être mettre en débat… Mais sans intello surtout… que des bourrins, ouvriers qui ne boivent pas de thé. Bien que parfois ils peuvent en boire ?

Pour Pierre

 

Où vois tu de la haine? Je crains fort qu’elle soit plutôt ta tasse de thé d’intello se croyant « minoritaire » et donc aristo, selon le théorème bien simple et bien connu « la majorité ne peut qu’avoir tort ». Il y a simplement un débat, articulé, sans chichi précautionneux ni contrainte verbale et qui accepte la même vigueur dans l’autre camps! Par ailleurs avoir consacré une partie de sa vie professionnelle à la défense de la production des vins bios, par l’intermédiaire de guides leur étant consacrés n’est pas un signe d’absence de « conflit d’intérêt » dans un débat d’idée, mais au moins tu es fidèle à tes propres convictions et cela se respecte….

Pourquoi tant de haine ?
Certains de nos collègues s’insurgent et s’érigent contre les « vins natures ». Stigmatisation d’une minorité des plus insignifiante.
Insignifiante par rapport à une masse de production issue d’une viticulture qui utilise pas loin de 40 % des produits phytosanitaires alors qu’elle représente moins de 5 % de l’ensemble de l’agriculture. Insignifiante par rapport à la masse des vins complètement banalisés et standardisés.
La petite poignée de ces « vignerons natures » (moins de 200) faisant le choix d’une approche différente produit, parfois il est vrai, des vins dits déviants mais aussi de très belles choses (Thierry Allemand, pour n’en citer qu’un, utilise des pratiques similaires avec … brio). Ils ont le mérite de faire bouger les mentalités et de poser des questions cruciales sur l’emploi exagéré du SO2 par exemple ou des herbicides (alors que le prix de certaines bouteilles permettrait d’utiliser un procédé respectueux de l’environnement.)
Mais revenons à cette notion de déviance. En psychanalyse ce terme fut utilisé jusqu’à encore quelques années pour qualifier la sexualité d’une minorité : les homosexuels. La déviance est souvent associée à un « défaut » par rapport à une norme. Mes collègues n’aiment pas les vins hors normes, c’est leur droit, mais qu’il n’en dégoûtent pas les autres. D’autant que bon nombres de jeunes viendront à d’autres vins en passant justement par ces expériences « extrêmes. »
Et puis parfois il est bon de se laisser surprendre et d’accepter un léger réduit et une petite volatile primesautière pour découvrir un vin « autrement ». Bien plus amusant qu’une floppée de vins en linaire. Bien plus amusant que certains des vins hors de prix ayant tous des profils similaires. Similaire dans le style, même si le terroir laisse une trame en filigrane. Oui la banalisation du goût existe et contribue à l’émergence de ces profils à la mode (voir les travaux de Jean Pierre Corbeau Prof de sociologie de l’alimentation).
Je ne suis pas asses parano pour croire à une stratégie organisée par quelques prescripteurs ou faiseurs manigançant la mondialisation du goût. La réalité est bien plus affligeante. Ces personnes surfent sur une vague correspondant au plus grand nombre.
Voir les travaux de Jean Pierre Poulain sociologue et chercheur CNRS à Toulouse avançant que le goût évolue selon l’âge et que les préférences sont (aussi) physiologiques. Jean Pierre Corbeau pense que le goût actuel valorise cette préférence physiologique.
Il est naturel de nous poser la question de notre participation à la reproduction du goût qu’il relève, de préférences physiologique ou culturel (voir les travaux du Centre Européen des sciences du goût à Dijon sur le goût et l’influence culturelle). Reste encore la question du rapport du goût et du pouvoir qu’aborde à sa façon … un jeune étudiant en sociologie. Ce dernier fait remarquer dans son mémoire de Master que les guides reproduisent les mêmes consécrations de domaines ayant des profils de structures identiques (nombre important d’hectares et de personnels, services d’attachées de presse, fort capital économique et social…).
Il est vrai que ce Nossiter peut agacer avec ses visions quelque peu manichéennes avec sa sensibilité un chouille paranoïaque et son utopie débridée. Il faut reconnaître qu’il ose mettre un coup de pied dans la fourmilière, à poser des questions qui fâchent et à faire avancer le smilblik. Oui il se propose de vivre le vin autrement avec un rien de différence. Mais pourquoi tant de haine pour ceux qui se revendiquent de cette différence ? M. Nossiter ne s’attaque pas aux minorités, il s’autorise la libre pensée de critiquer l’Establishment que certains de mes collègues ont depuis longtemps « oublié » de brocarder préférant s’attaquer avec véhémence et tant de courage à ce qui n’est peut être qu’un simple effet de mode.

D’accord avec Tamara, sur les mêmes rails que Michel. L’arrrogance des « terroiristes » ou des tenants du vin « naturel » m’exaspère aussi au plus haut point. Pour le reste c’est un long débat et je ne me suis pas encore procuré le livre de Nossiter.
Revenant au plaisir, au pur plaisir, au plaisir sans fards et sans contraintes, j’ai pu déguster le Beaujolais Nouveau d’un certain Duboeuf, le jour de sa sortie, lors d’un dîner composé de poissons grillés servis sur une terrasse par 30°, face à la plus belle plage d’Afrique. Le souvenir de ce vin léger servir très froid me restera gravé pour longtemps. Prix de la bouteille : 20.000 F CFA (environ 30 euros). Dans un tel cas, le plaisir n’a pas de prix. C’était juste comme ça pour vous dire que j’ai beau être en vacances… je travaille quand même.

Trop de nature, pas assez de culture…

Bien vu cher Michel. J’ai eu une expérience du même genre en Sicile il y a quelques années. Un ami vigneron qui faisait d’excellents vins rouges il y a une quinzaine d’années s’est laissé entraîner par son tempérament passionné et son envie d’expérimenter dans ce que j’aurais envie de baptiser aujourd’hui la « dérive » biodynamique (tout le monde n’est pas Nicolas Joly). Dégustant chez lui, mais en son absence, ses diverses cuvées,dont une « vinifiée en jarre » (le chic suprême pour cette école de pensée),le tout dans plusieurs millésimes, j’ai eu la triste surprise de les trouver toutes abîmées, vieilles avant l’âge, couleur trouble, arômes vinaigrés,saveurs bizarres. Que dire…une vraie désolation. J’ai essayé de prévenir diplomatiquement le préposé en face de moi de ma déception, mais quand j’ai ensuite pu discuter avec mon vieil ami par téléphone, j’ai essuyé un torrent de reproches et d’accusations perfides : « Oui, avoue-le, mes vins ne sont pas assez formatés pour te plaire !Tu t’es laissée contaminer, tu préfères des vins qui ressemblent à tous les autres, des vins morts, moi je les aime vivants, et tant pis si mes vins ont des défauts ici ou là, d’ailleurs moi je les trouve bons et si tu ne les aimes pas, c’est que tu n’y comprends rien ! »… Le ton était tel que nos relations en sont restées là. Un ami de perdu, c’est triste. De bons vins en moins sur terre, c’est triste aussi.
Une remarque pour finir : là où il y a disproportion exagérée, il y a forcément malaise profond, et peut-être doute de soi. La virulence de ton interlocuteur, qui t’agresse pour une simple grimace muette et celle de mon ami sicilien me font penser qu’ils ne doivent pas être si sûrs d’eux et de leur jugement, sans quoi ils seraient moins violents.
Le plus étrange, mais tant mieux pour ces vignerons aussi dévoués qu’égarés, c’est qu’il y a des gens qui leur achètent leur piquette, et même cher… L’idéologie rend fou, on le savait, mais on ignorait qu’elle pouvait blinder les papilles. Une autre forme de langue de bois !

LA DOUBLE PERSONNALITE DU PLAISIR

Jonathan Nossiter, le réalisateur de Mondovino est certainement un magnifique cinéaste, sensible, cultivé, maître d’un art où l’artifice et la manipulation par l’image font partie de la créativité et sont acceptés par le public comme l’essence même de la communication entre l’artiste et lui-même. Mais la pensée et la langue écrite c’est une autre paire de manche. Dans un film on obtient par des copiés-collés bien ajustés un montage de qualité et une illusion de continuité dans la narration, dans un livre de réflexion, comme celui qu’il vient de publier, si les présupposés sont flous, contradictoires et encore plus s’ils sont faux on ne construit qu’un château de cartes s’effondrant au moindre souffle.
Selon Nossiter le « goût » appartient au monde de la nature. La société, politique, méchante, manipulatrice par principe et nécessité, le pervertit en permanence pour mieux asservir l’homme à ses codes ! Les puissants de la terre et leurs sbires ne peuvent donc supporter le scandale d’un vin de terroir authentique, espace de liberté rebelle et réfractaire. Il faut donc dénoncer le complot universel ourdi par les nations économiquement et culturellement dominantes (les U.S.A. bien entendu) et leurs complices, les journalistes, les auteurs de guide, les gourous, contre un ennemi aussi dangereux parce que déstabilisateur. Le seul problème est que cette croisade pour la liberté repose sur du vent. Les deux mots plaisir et goût appartiennent en fait à deux mondes, à celui de la sensation, qui est en effet naturel, dépendant de notre patrimoine génétique individuel, mais aussi à celui de la jouissance de cette sensation, qui relève de la culture. Or qui dit culture dit aussi apprentissage et l’apprentissage bride bien entendu les libertés de nature, pour les remplacer par des codes. Ces codes nous font accéder à une liberté supérieure, puisque nous sommes capables, contrairement à bien d’autres espèces animales, de nous « perfectionner ». Et la supériorité de cette liberté se manifeste par l’apparition du choix de nos valeurs. D’esclave de notre propre nature nous devenons libres par l’activité de notre jugement et la création des valeurs que nous défendons, y compris en matière de saveur ! Ceux qui nous apprennent à nous repérer dans les innombrables informations données par nos sens sont donc bien des libérateurs ! De même la notion de terroir est une construction mentale stupide dans le discours de bien des « terroiristes » : le terroir n’est pas une réalité de nature mais un concept forgé par l’homme et intégrant l’homme dans son contenu. Sans un homme pour le travailler et élaborer à partir de ses fruits un produit au caractère individuel, le terroir n’est qu’une « terre » et n’importe quelle terre en vaut une autre. On est bien loin alors de la capacité de distinguer les terroirs entre eux, dogme de base de la religion de ces « terroiristes » !
Voilà pourquoi je me battrai toujours en tant que journaliste du vin pour justifier l’association entre la connaissance (l’agronomie et l’œnologie) et le goût, et protéger le public contre l’égoïsme totalitaire de tous ceux qui comme Nossiter ont eu la chance d’avoir une éducation et de construire leurs propres valeurs, mais se rebellent contre l’univers même de la culture et de son fonctionnement. Et pourtant ils sont parfois très proches de me donner mauvaise conscience. L’autre jour à Paris, au restaurant la Cagouille, Manuel Carcassone,l’éditeur de Nossiter, avait invité ses amis à un cocktail en son honneur. Je n’ai pas honte d’en faire partie puisque malgré nos différences radicales de pensée j’aime son « cinéma ». J’y suis donc allé. Au cours de la soirée un bon buveur, Lapaque, chantre des vins authentiques, me voit et un peu par provocation s’approche de Nossiter, un verre à la main, en lui disant très ostensiblement « voilà du vrai vin ! ». Je lui réponds aussitôt : « est-ce que je peux le déguster, je ne voudrais pas mourir idiot ? ». Je pose à peine le nez sur le verre que je sens les arômes de bouillon de culture d’une vinification mal contrôlée, sensation confirmée par une couleur avancée et pas très limpide. Je ne peux réprimer une grimace, mais cette grimace irrite au plus haut point notre compagnon. Sa réaction est immédiate : « pourquoi tu gâches mon plaisir, et qui te permets de juger mon goût ? ». Pendant un instant je reste interdit et je me sens même coupable comme un dictateur confondu dans son délire dictatorial ! Serais-je victime inconsciente du formatage de mon propre goût ? Est-ce que je passe à côté de la vie ? Ai-je le droit de dire, moi buveur, à un autre buveur « ce que tu bois est mal fichu, inachevé, inaccompli, incapable d’exprimer vraiment un terroir ou une origine mais seulement l’incompétence de son vinificateur ? ». Tel est en effet le pouvoir actuel de la « belle parole » sur le parler « vrai ». Mais honnêtement, par rapport à toutes les générations de grands vignerons qui ont patiemment mis au point les gestes et les techniques permettant de produire le meilleur raisin et le vin capable d’exprimer toute son originalité, ai-je vraiment le droit d’encourager la paresse, la routine, l’approximation, aussi bien celle du producteur de vin que celle du buveur, même lorsqu’elles se parent des habits du « naturel » et de « l’authenticité » ?

 

une alliance unique entre la filière viticole coopérative française et la Bourse. Chamarré, anciennement dénommée OVS, société spécialisée dans la conception et la commercialisation d’une marque ombrelle de vins français à l’international, annonce qu’elle a réalisé avec succès un placement privé auprès d’investisseurs qualifiés, sous la forme d’une augmentation de capital de 7,2 M€.

Cette inscription au Marché Libre revêt un caractère unique, car c’est la première fois en France que la filière coopérative viticole s’associe à la Bourse pour se développer.

Remi Garuz, Président du Conseil de Surveillance de Chamarré et Président de Producta commente : «Le partenariat innovant et unique mis en place entre Chamarré et les 10 plus grandes unions de caves coopératives françaises prend un nouvel essor avec l’introduction en Bourse de Chamarré. Les unions de caves coopératives constituent ainsi un noyau dur, industriel et d’approvisionnement, de l’actionnariat de Chamarré, et participeront activement au développement de la marque Chamarré. »

Winetourisminfrance et Divine Comédie s’associent pour couvrir les Hospices de Beaune

Winetourisminfrance.com, le site de l’oenotourisme et Divine-Comedie.com, le site dédié aux vins de Bourgogne, ont conclu un accord de partenariat visant à promouvoir les ressources de la Bourgogne vitivinicole, notamment dans le domaine de la connaissance des patrimoines de la vigne et du vin et de l’œnotourisme.

Ce partenariat permettra notamment une couverture rédactionnelle commune (maisons et domaines, événements vineux…) et la définition d’offres commerciales groupées sur les deux supports.

La première offre de ce type sera proposée à l’occasion de la vente des Hospices de Beaune.

Créé en juillet 2006 par André Deyrieux, sommelier-conseil, winetourisminfrance.com s’est imposé rapidement comme le portail de l’oenotourisme en France.

Lancé cette année par Patrick Lebas, divine-comedie.com présente en ligne le meilleur de la Bourgogne.

Contacts

Winetourisminfrance.com
André Deyrieux
06 15 49 05 83
[email protected]

Divine-Comedie.com
Patrick Lebas
06 80 91 08 17
[email protected]

Tous les deux ans un jury de professionnels bourguignons salue le
travail d’un journaliste en lui décernant le Trophée des Grands Jours
de Bourgogne. En l’occurrence un reportage qui traite des vins de
Bourgogne (dans leur ensemble ou à travers une ou plusieurs
appellations) de façon pédagogique.
Pour le Trophée 2008, l’article ou le reportage doit avoir été publié/
diffusé entre avril 2006 et fin janvier 2008.
Pour concourir, adressez vos travaux avant le 31 janvier.
Pour tous renseignements : 03 80 25 95 76 – [email protected]
Chers Adhérents, à vos plumes, à vos books, à vos tiroirs !

Mise au point : Royaume-Uni : Champagne à 5 livres, environ 7,5 euros !
Etonnant, c’est moitié prix des Champagnes « premiers prix » proposés sur ce marché !
Sous la marque Worthit du distributeur Woolworths, ce sont seulement 1000 bouteilles réhabillées d’une nouvelle étiquette par un intermédiaire, qui ont été vendues, laissant mécontants les clients des files d’attente chez Woolworths. A l’évidence, le producteur français (Mignon), a vendu à perte ces 1000 bouteilles, si l’on se réfère simplement au prix d’achat du raisin champenois, et compte tenu de la TVA qui s’élèvent à 1,71 livres et des frais d’accise sur l’importation des vins effervescents, les taxes dépassant au total plus de 3 livres par bouteille, plus l’intermédiaire qui a pris sa marge commerciale, Woolworths, au delà d’un aléatoire profit, a surtout cherché à faire gratuitement sa propre publicité. En effet, ce distributeur est spécialisé dans la vente d’articles ménagers, bien loin du Champagne, il semble y avoir là une véritable volonté de tromperie ! La presse anglaise a fait pourtant grand cas de cette vente, qui n’a pas d’incidence sur la politique tarifaire du Champagne, dans son ensemble, cette politique n’est pas mise en question, et le Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne en est bien conscient. Roger Clairet

Un Champagne vendu 5 livres (environ 7,5 euros) sous marque de distributeur chez Woolworths, en Grande Bretagne, cause d’énormes remous sur le marché britannique.

Le producteur (Mignon) dit qu’il n’était pas au courant du prix de
vente. Mais c’est la politique tarifaire du Champagne dans son ensemble qui est mise en question.
Nos membres britanniques s’étonnent d’autant plus que les taxes (TVA et accises) s’élèvent déjà à plus de 3 euros.

On évoque une action contre Woolworths pour revente à perte – mais le distributeur a prétendu à nos confrères du Telegraph qu’il réalisait bien un bénéfice sur la vente.
Si c’est vrai, alors, c’est le producteur qui a bradé son produit, et compte tenu du prix d’achat officiel des raisins, on se retrouverait aussi dans le cadre d’une revente à perte…

Les Champenois sont très actifs pour lutter contre la contrefaçon: la Cour de Justice européenne vient d’interdire à la commune suisse de Champagne d’utiliser son nom sur les étiquettes de ses vins.
Mais il est parfois plus difficile de faire régner l’ordre dans ses propres rangs.

 

Hervé Lalau
Secrétaire Général
Fédération Internationale des Journalistes et Ecrivains du Vin (FIJEV)

A l’approche des Journées du Patrimoine,
Winetourisminfrance.com, le magazine du tourisme du vin en France, plaide pour un inventaire du patrimoine vitivinicole

Le patrimoine vitivinicole français est largement méconnu ; c’est pourtant le plus riche du monde.

Il comprend des patrimoines « viticulturels », liés à l’histoire, à l’architecture, aux arts et à la littérature, mais aussi un vaste patrimoine naturel, celui des géologies et des paysages remarquables avec leurs aménagements humains indissociables, tels les terrasses, murets, irriguations… S’y ajoutent les patrimoines cultural, gastronomique et folklorique.

Il s’agit d’un ensemble qui constitue pour la France un réel avantage concurrentiel en matière d’attraction économique et touristique.

Or, ces patrimoines sont menacés de destruction, d’oubli et de déshérence. Ils doivent être mieux connus, protégés, valorisés sur le plan économique.

Pour favoriser une prise de conscience de la richesse de ces patrimoines, un inventaire des patrimoines vitivinicoles – à l’image de l’inventaire du patrimoine culturel, créé par Prosper Mérimée en 1840 – devrait être mis en oeuvre. Ce serait d’abord un outil opérationnel d’identification des patrimoines. Il permettrait ensuite d’articuler de manière cohérente les nombreuses initiatives privées et publiques existantes. Il constituerait en outre un support de communication, de reconnaissance, d’incitation, de motivation, de pédagogie.

L’intégralité de l’article à l’adresse :
http://www.winetourisminfrance.com/fr/magazine/330_pour_un_inventaire_du_patrimoine_vitivinicole.htm

Deux bonnes nouvelles !
En ce 15 août où le « couple qui passe ses vacances de milliardaire au bord d’un lac des États Unis » n’a pas fait parler de lui, c’est une fois de plus Decanter.com qui me livre en instantané deux bonnes nouvelles.
-La plus sérieuse émane de notre ministère de l’Agriculture (mais qui est-ce au fait ?) qui annonce que les prévisions de vendanges 2007 tablent sur une baisse de 50 millions d’hectolitres, le niveau le plus bas depuis 2003. Comme quoi la sécheresse a du bon. Je sais, petite vendange ne veut pas nécessairement dire grande qualité, grosse vendange non plus d’ailleurs. Mais je suis certain que, avec une récolte moindre dans les cuves, nos vignerons auront moins de mal à écouler leurs invendus… pour peu que les Français, à l’inverse de leur cher président, se remettent consommer du vin.
-Afin de lutter contre la fraude du vin qui sévit en Italie (comme en France ?), nos amis transalpins ont eu l’idée de faire passer un brevet de sommellerie à quelques volontaires de la police militaire. 25 d’entre eux ont été qualifiés. Pour ma part, sans prétention aucune, je me sens capable d’aller donner des cours de dégustation dans les commissariats. Seules conditions : que les bonnes bouteilles de vins remplacent le Ricard et que ces messieurs et dames de la police apprennent à respecter les buveurs de vins qui, après un bon dîner, rentrent sagement chez eux.

Disney devait profiter du lancement de son excellent film Ratatouille pour lancer (le 1er août) sa marque de vin : Ratatouille, un « chardonnay, from the Burgundy region in France”, en d’autres termes un bourgogne blanc 2004 produit par le Château de Messey, dans le Maconnais.

Mais patatras ! Des pressions du California Wine Institute ont poussé Disney à annuler l’opération.

Visiblement, le vin français énerve les vignerons locaux. Pourtant s’agissant d’un film autour d’un restaurant, de la gastronomie et de vins français, le choix se justifiait…

Lire l’article complet sur Winetourisminfrance.com: http://www.winetourisminfrance.com/fr/magazine/312_le_ratatouille_du_chateau_de_messey.htm

Voici quelques élements de réflexions quant aux devoirs des journalistes.

Les devoirs essentiels du journaliste, dans la recherche, la rédaction et le commentaire des événements, sont :

1) respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître ;

2) défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique ;

3) publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents ;

4) ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents ;

5) s’obliger à respecter la vie privée des personnes ;

6) rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte ;

7) garder le secret professionnel et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement ;

8) s’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information ;

9) ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs ;

10) refuser toute pression et n’accepter de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction.

Tout journaliste digne de ce nom se fait un devoir d’observer strictement les principes énoncés ci-dessus ; reconnaissant le droit en vigueur dans chaque pays, le journaliste n’accepte, en matière d’honneur professionnel, que la juridiction de ses pairs, à l’exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre.

Déclaration SNJ

Voir peut être les actes du colloque du Piere Bourdieu http://www.homme-moderne.org/societe/socio/bourdieu/Bjournal.html

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Date : 07/07/2007 Auteur : Alain Leygnier

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Je souscris totalement au texte de Pierre Guigui, qui me donne l’occasion de revenir au blog publié le 13 juin 2007 par Michel Bettane. Notre premier vice-président y suggère une collusion entre Michel Smith et l’honorable corporation des attachées de presse au motif qu’il vit avec l’une de ces dernières… En quoi Michel Bettane est-il fondé à juger la vie privée d’autrui ? Remplacer le débat d’idées par les attaques personnelles me semble un procédé inadmissible.
En outre, souvenons nous. Début 2000, Michel Bettane et Thierry Desseauve, prolongent la RVF d’un site qui commercialise des vins en ligne : MagnumVinum. Celui-ci amalgame le journalisme et le commerce, deux activités en principe antinomiques. L’équipe de la RVF/MagnumVinum justifie son étrange activité par le biais d’une notion assez chantournée : celle de « facilitateur ». Qu’est-ce qu’un facilitateur, en l’occurence ? Quelqu’un qui facilite l’accès des Internautes aux vins de MagnumVinum, en facilitant l’accès à l’information qui facilite la vente… Alors, évitons les noms d’oiseaux et continuons le débat.

Il semblerait qu’aujourd’hui certains membres de l’association se penchent sur les questions de déontologie, d’éthique et d’auto censure. Enfin il était temps !
Michel Smith aborde la question de l’influence de la publicité sur « l’indépendance » des rédactions. Il a raison et cette question doit être élargie. Quant est il des invitations dans les « grands » restaurants, les voyages de presses…? Sommes nous si indépendants dans notre jugement ? Une auto censure ne se met elle pas en place quand nous devons parler de la qualité d’un vin d’un propriétaire qui nous a invité personnellement chez lui, qu’on a mangé à sa table et qu’il paye des publicités dans nos supports ? Se poser la question est une preuve que notre profession devient adulte et qu’elle s’interroge sur ses pratiques. En fait, c’est bon signe.
Parlons donc de notre « profession ». Au fait, combien d’entre nous ont fait une formation de journaliste ? Combien d’entre nous ont fait une formation pointue en dégustation et/ou en viti oeno ? L’identité de notre métier est floue et il n’est pas étonnant que ces questions émergent donc. Cela peut occasionner des frottements entre membres, des remises en question personnelles et des règlements de compte individuel. Quel rôle peut jouer l’APV dans ce questionnement en élevant le débat tout en dépersonnalisant les points de vue ? Quel rôle peut jouer l’APV sur la qualification/compétence de ses membres en organisant peut être des formations ou des informations (colloques, rencontres, conférences, séminaires…) ?
Que l’APV s’occupe de sa « vitrine » en organisant des manifestations c’est très bien, elle doit aussi réfléchir à son identité et élever le débat.

Vous avez dit 0,2 g ?

En revenant de Vinexpo , comme beaucoup de mes confrères , j’ai eu la nette impression que la marche en avant de la viticulture française était engagée, et de belle manière !

Finie l’autosatisfaction , la suffisance française , voire l’arrogance .
Place au combat commercial , non pas contre des pays viticoles à médiocre production , mais contre des vins étrangers d’excellente qualité , et pour cause puisque la France a envoyé là bas ses meilleurs formateurs.

Cette prise de conscience a été le fondement du renouveau auquel nous assistons , et je pense que nos vignerons français ont de bons atouts pour gagner cette bataille qui sera longue .

J’en reviens donc toujours à la même remarque : Au niveau politique , il nous est promis le changement , la rupture , seulement un technocrate reste un technocrate .

Alors que la consommation mondiale va connaître une croissance solide sur plusieurs décennies , Bruxelles nous impose l’arrachage de 200 000 hectares , ce qui provoquera indéniablement une baisse de la production au moment où il faut produire plus pour exporter plus !

Et pour en mettre une couche de plus , on reparle du taux de 0,2 g au lieu de 0,5 g pour annuler définitivement la consommation en France .
Il est effectivement plus facile d’abaisser un taux , plutôt que de faire respecter le taux en vigueur , de quoi mettre en colère toute une profession ( de toute façon , les élections sont passées )

Que l’on s’inspire des expériences étrangères positives pour faire des réformes en France peut avoir du bon , mais je tiens à souligner que le pays où le nombre de tués sur la route est le plus faible est la Grande-Bretagne
( taux de 0.8 g ) et à l’inverse , la Pologne a le taux le plus faible et le nombre de tués sur la route le plus élevé .
Sujet à analyser pour en tirer les conséquences !

Benoit escoffier
[email protected]

Le vin, fil rouge de Tremplins Entreprise

La manifestation Tremplin Entreprises est un événement annuel dédié au capital risque, organisé par le Sénat et l’Essec.

Il permet à des créateurs d’entreprises innovantes de rencontrer des investisseurs durant deux jours.

Chaque année un fil rouge est choisi, qui donne lieu à différentes conférences. Les intervenants viennent apporter leur témoignage d’entrepreneurs en la matière.

Cette année, le thème est le vin, sous son aspect économique et ses innovations technologiques, et comment ce domaine peut générer des réussites entrepreneuriales.

Tremplin Entreprises accueillera ainsi l’après-midi du 4 juillet une table ronde « Autant en emporte le vin : du terroir à la success story ».

Pascal Boulard, journaliste de La Tribune recevra :
– Alain Marty, Président du Wine and Business Club,
– Thierry Servant, Fondateur et Président de Lavinia,
– André Deyrieux, Fondateur et Président de Winetourisminfrance.com,

Elle sera suivie d’un entretien avec Emeric Sauty de Chalon, Président de 1855.com, et d’une synthèse de Patrick Ricard, Pdg de Pernod-Ricard.

Informations pratiques
Tremplin Entreprises, les 3 et 4 juillet, au Sénat.
http://www.tremplin-entreprises.senat.fr/francais/agenda/index.html

Retour d’un Vinexpo resplendissant, endeuillé par le décès de Catherine Rabanier.
Catherine aura attendu l’inauguration du salon pour nous tirer sa révérence. Il aura fallu qu’elle soit bien sûre que « tout roule ! » pour partir sur la pointe des pieds vers un autre monde… d’effervescence ? Espérons-le car la bulle de champagne était ce genre de pêché mignon dans lequel elle aimait se laisser aller, chaque soir, entourée de son équipe, lorsque Vinexpo fermait ses portes, mission (bien) accomplie.
Tchin-Tchin Catherine.

Riche et triste Vinexpo
En ouvrant Sud Ouest jeudi matin lors de mon petit déjeuner, j’étais heureux de parcourir les pages de César Compadre. Heureux aussi de quitter ce qui fut pour moi l’un des Vinexpo les plus riches en découvertes…
Mais l’émotion me pris à la gorge à la lecture d’un court article relatant le décès de Catherine Rabanier, mardi, alors que nous étions en plein dans l’euphorie de Vinexpo.
Elle fut pour moi – et pour tant d’autres – celle qui nous accueillait si gentiment, le matin, à l’heure du café (qui allait en s’améliorant au fil des éditions !), au sein d’un salon qui grandissait jusqu’à devenir le monstre événementiel que l’on connaît aujourd’hui.
Son baiser matinal était pour moi, jeune débutant dans le vin, une sorte d’encouragement à partir à la découverte des vins du monde.
Catherine, je pense à toi. Promis, je descends dès demain dans ma cave pour y chercher la plus belle des bouteilles afin de trinquer au souvenir du premier badge presse que j’ai pu obtenir grâce à ta compréhension. C’était un badge de luxe, puisqu’il me permettait de me garer à quelques pas du Centre de Presse.
Voilà que le temps passe et j’ai encore pensé à toi lundi matin – sans savoir, bien sûr, pourquoi tu n’étais pas là – en buvant (enfin !) un vrai café Italien au bar du service de presse. Il était délicieux.
Alors, merci pour tout… et bon vent.

1 an déjà !

L’unique magazine web dédié à l’oenotourisme – créé en juin 2006 – fête son premier anniversaire…

Notre objectif reste le même : être le portail du tourisme vinicole en France.

Magazine 100 % gratuit, Winetourisminfrance.com, c’est donc à la fois sous une seule et même adresse web :

– un magazine avec ses articles, ses brèves, ses informations pratiques,

– un agenda des événements (fêtes, salons, portes ouvertes, concerts…) du tourisme du vin,

– un annuaire des meilleurs prestataires (des cavistes aux chambres d’hôtes, des musées aux domaines, des cours d’oenologie aux agences oenotouristiques…)

Notre audience française et étrangère s’accroît de jour en jour et chaque mois les abonnés de notre newsletter sont plus nombreux.
Pour les annonceurs, Winetourisminfrance.com est le support idéal pour toucher la cible des amateurs de voyage dans les vignobles.
Un support personnalisable, moderne (galerie vidéo), peu coûteux, réactif.

« L’excellent site web Winetourisminfrance.com … Son credo : recenser tous les meilleurs projets oenotouristiques. Pari gagné puisque ce portail compte déjà 2 000 adresses »
L’Express
« Premier site consacré à l’oenotourisme, qui enregistre déjà 1 000 visiteurs par jour, moins d’un an après son lancement »
Le Figaro

Longue vie à l’oenotourisme !

L’équipe Winetourisminfrance

Je viens de lire les Carnets de l’APV et l’appel aux membres qui n’ont pas réglé leur cotisation. Moi qui suis un peu tête en l’air et qui ait souvent « oublié » mon chèque, je propose une chose simple : le prélèvement automatique. Je suis prêt à être le premier adhérent à donner son accord pour un tel prélèvement.

Voilà qu’aux yeux de Michel Bettane je nage dans les eaux troubles du passéisme, que je suis en proie à une déprime hautement pessimistique, que ma lucidité est obscurcie par je ne sais quelle mouche à vinaigre.

Pour développer un peu ce que j’écrivais ici le 31 Mai, je répète que je suis déntologiquement contre cette idée très pro-moderne et ultra branchée qui consisterait à mélanger les genres. Faire partie au plus haut niveau d’une société où l’on est à la fois journaliste et vendeur de pub me dérange fortement. J’aimerai d’ailleurs avoir les points de vues de mes confrères sur ce sujet. Ce n’est pas se conduire en ayathollah que d’affirmer que notre métier doit s’appuyer sur une forme de déontologie. Et, contrairement à ce que tu dis, cher Michel, je n’ai pas la prétention de donner ici une leçon de morale. S’il faut de la pub pour faire vivre un journal et ses journalistes, cela fait belle lurette que je suis pour et d’ailleurs ce débat est aussi usé que celui sur le sexe des anges. Mais s’il faut aussi en arriver à ce qu’un journaliste se transforme en publicitaire (c’est hélas le cas de beaucoup de nos « confrères ») pour donner du travail aux jeunes (ah, cet éternelle confrontation jeune/vieux), alors je trouve cela profondément navrant. Et je préfère dans ce cas broyer du vert seul dans mon coin en retournant à mon jardin. Dans la vie, il faut avoir des convictions. Je ne pense certes pas qu’un journaliste soit totalement libre de toute influence, là n’est da’illeurs pas le débat, mais il y a des cocktails que je juge dangereux.

Par ailleurs, j’attendais un jour où l’autre qu’un confrère me fasse remarquer que je vis depuis 20 ans avec une attachée de presse, certes très compétente. Il fallait bien que celà arrive… Alors, puisque je suis mis en cause dans ce délit d’initié, je certifie sur l’honneur que ma relation avec Christine n’est que purement maritale. Jamais je ne lui ai recommandé tel ou tel client et jamais je ne l’ai privilégiée dans la rédaction de mes articles. Nos bureaux respectifs sont séparés d’un bon kilomètre et si je la félicite de temps en temps sur la rigueur qu’elle s’impose dans le choix de ses clients, je refuse 90 % de ses invitations et je ne me gêne pas de critiquer certains de « ses » vins lors de repas familiaux parfois houleux.
Si tu pensais me pousser dans mes retranchements, Michel, alors tu as gagné. Tu vois, j’ai dû me justifier. Un point dans ton camp ? Mais comme je n’ai rien d’un Monsieur Propre et que je n’ai pas l’intention d’entrer en guerre, je laisse mes confrères juges de ma vie privée.

A lire aussi :  Les secrets pour servir le vin à la température idéale

Revenons au dialogue, à l’échange des idées.

Simplement, je reste convaincu que les « packages vins » que je déplore et qu’avec d’autres vous réussissez à vendre merveilleusement bien aux grands patrons de presse constituent un frein au développement du pluralisme journalistique et à son éthique. S’il y avait de votre part la volonté de réaliser en excluvité pour un seul canard, un « spécial vin » quelconque, je trouverais cela parfaitement normal. Mais, outre que cela conduise à une forme de pensée unique, à l’instar d’un Parker, c’est l’emprise que vous avez sur l’ensemble de la presse qui me gêne aux entournures.

On va dire que certains de nos confrères et moi-même sommes jaloux du succès de votre tandem héroïque ? J’attends celà avec impatience pour lever mon verre de fino bien frais. Et trinquer à ce passé « idéalisé et révolu » qui m’est par toi reproché. Tout en continuant de lire la plume bien cisellée d’un Michel Bettane que je respecte.

Je ne sais quelle mouche a piqué notre ami Michel Smith dont le pessimisme obscurcit la lucidité. La vraie liberté n’est pas dans notre profession l’indépendance financière mais l’indépendance de pensée et de jugement, elle même fondée sur la maîtrise du métier, écriture et connaissance du vin réunies. Développer l’information dans la presse écrite c’est développer de l’espace et cet espace ne peut exister que si les journaux y trouvent leur interêt, d’où la présence nécessaire et inévitable de la publicité. Donner des leçons de morale plus ou moins cachées à des confrères quand soi même on vit avec une attachée de presse (une des plus compétentes de ce pays par ailleurs), ce qui rappelle quelques collusions entre la politique et le journalisme ,politique, semble quand même un peu audacieux. Ces espaces permettront un jour je l’espère à de jeunes journalistes de mieux vivre, de montrer leur talent comme toi même tu l’as fait dans des journaux où la publicité ne manque pas, ce qui ne t’empêche pas d’être libre. Il faut ouvrir nos métiers au monde moderne, à la diversification des modes d’information, et ne pas rêver à un passé idéalisé et révolu.

À quand la pub de Bettanne & Desseauve sur les tablettes d’Air France ?
(lu dans drvino.com)

“BusinessWeek, US Airways in ad deal: Magazine will put Welch and wine columns in skies” [SF Chron]

Consumers who suspect they may never escape the omnipresence of wine god Robert Parker and management gurus Jack and Suzy Welch will soon have one more reason to think so: Starting next month, columns by Parker and the Welches will be laminated onto airplane pull-down tray tables as part of a deal to sell advertising on US Airways planes.

Je vous laisse le soin – du moins pour ceux d’entre vous qui causent le British américanisé – de lire le commentaire d’un (ou d’une) amateur de rosé choqué, c’est le moins qu’on puisse dire, que le sigle apposé sur les étiquettes pour dissuader les femmes enceintes de boire du vin soit l’oeuvre d’un gouvernement français alors que, d’ordinaire, ce genre de mise en garde incombe au gouvernement US… C’est sur drvino.com, un blog mastodonte made in America ! Parfois, il m’arrive d’avoir honte d’appartenir à un grand pays de vin où l’on fait tout pour le diaboliser.

Imagine my surprise the other evening when that I thought that through the rosé blur I saw a naked woman on the label. Was this one of those subliminal messaging ads? No. There she was, in silhouette on the label of Domaine Bernard Baudry Chinon rose 2006, and about nine months pregnant. And she was tossing back some wine. And that had a big line through it.

Would this wine make you infertile? Oh no. The penny dropped. This was some illustrated warning against drinking wine while pregnant!

Funny that it was a wine from France of all places, not the America, the land of the free and the Surgeon General.

And to top off the odd juxtaposition, I was chatting with a pregnant woman the other day in New York who had just had a prolonged amniocentesis. She said that the doctor had told her to go home and have a glass of wine to relax. And no, she wasn’t Rachel Weisz.

Wow, American doctors recommending wine. French wine makers posting warnings. Talk about changing attitudes to wine!

C’est en tant que bloggeurs vin que vous êtes conviés à la rencontre de la blogosphère vin pendant Vinexpo, dimanche 17 juin en soirée : les infos sur http://www.champagne-blog.com

En tant que journalistes cette fois, vous êtes invités à la rencontre des vignerons-bloggeurs le dimanche 17 juin sur le stand des Vignobles Despagne H3 R340 entre 17h30 et 18h30.

En quelque sorte, les infos ci-dessus sont ma contribution à votre précédent débat!
Car ça va certainement parler monde du vin et de la communication autour du vin…

A bientôt je l’espère

Réponse à un ami : Michel Smith
Avant-propos – Pour éviter des répétitions, je conseille vivement au lecteur de lire le texte de Michel Smith – Reponse à Roger Clairet, 31 05 07 – sur ce blog, avant celui-ci.
Cher Michel,
Rassure-toi, je n’ai pas à te pardonner, la sincérité est ce que je souhaite avant tout de la part d’un ami. L’APV compte environ 200 journalistes, parmi lesquels tu es le seul à avoir consacré du temps pour répondre à mon exposé (un peu « provoc ») du 09 05 07 sur le blog APV intitulé « le journalisme du vin est à inventer ». O,50 % de réponses : le bilan est clair, l’asthénie frappe lourdement les journalistes membres « actifs » de l’APV, ou plus simplement ils ne s’y connectent pas, ou si peu.
Pourtant il faut les excuser, débordés qu’ils sont part leur vie personnelle et les invitations, aux dégustations, déjeuner, dîners, voyages viti-vinicoles, réunions, conférences, etc, et aussi par l’écriture.
Je viens au fait : Les actualités « infosvin » sont consultables en temps réel sur le site, exemple : Conférence de presse des Vignerons Indépendants du 30 mai 07, expédiées le 30 mai, était déjà annoncée dès le 28 du même mois sur le site. L’envoi de ces mails est seulement un service complémentaire du site infosvin lui-même. « Mais la leçon est bonne : j’expurgerai les actualités obsolètes avant d’envoyer les 620 mails tous les 15 jours ». Ces actualités comportent aussi des comptes rendus, donc en aval des évènements, précisant l’adresse-contact à joindre pour en obtenir le texte intégral.
En conclusion, mon cher Michel : Infosvin est une plaque tournante de l’info, je suis donc devenu « informateur » et ne reste que partiellement journaliste.
A propos des conférences, leur fréquentation m’a démontré au fil du temps, que leur contenu se retrouve dans le « service de presse » remis sur place aux journalistes, ou envoyé dans la foulée – sauf dans le cas de très rares conférences-débats auxquelles j’aime assister -.
Et, là ! où trouverais-je le temps, 6 heures par jour, que je consacre au travail sur l’ordinateur…
Il en est de même pour prendre en charge une rubrique « l’Agenda de l’APV », bien que j’approuve tes arguments à ce propos ?
Michel, j’aime ceux qui vont jusqu’au bout de leurs convictions, et après ton mea-culpa (on disait autocritique à une certaine époque), que j’estime injuste pour toi-même, je retrouve le gladiateur, celui qui va au combat pour faire le procès du monde commercialo-vitico-infos dans lequel toute une population professionnelle se débat.
Ceci posé, je me suis régalé en lisant la suite de ton texte dans lequel je retrouve tant de point communs, de vérités partagées mais pas toujours bonnes à dire (parait-il).
Tu te demandes ce qu’il en est du vrai journalisme tout court… et tu précises que celui du vin n’est pas à inventer mais à faire dans le cadre strict du métier de journaliste. Voilà le véritable crédo!
En quelques phrases bien senties tu décris la situation des journalistes du vin avec ses insuffisances, ses dérives et même ses tares, que je subodore irréversibles :
Les journalistes subissent l’info plus qu’ils ne la suscitent – Description d’un grand vin en une centaine de signes – Prêter sa plume pour cinquante euros le feuillet – En quelque sorte, accepter une forme de mendicité, sachant que certains sont devenus journalistes « kleenex » ou diffuseurs de communiqués.
Un mot sur les blogs, ils ne doivent pas servir à des promotions personnelles ou commerciales.
J’ajouterai : peu de place pour « l’écrit-vin » et un lectorat insuffisant par rapport à l’ensemble de la population, et, encore mieux, dans les écoles de journalisme, entre autres, la part du vin régresse de plus en plus, par la volonté de l’Education nationale (voir sur le blog APV l’article de Paul Brunet du 05 06 07.
A bientôt Michel, toujours avec le même plaisir.

Deux raisons, parmi d’autres, qui peuvent expliquer les difficultés des vins français :
J’ai participé il y a quelque temps à un repas réunissant des sommeliers, des vignerons et quelques journalistes. À ma table, il y avait deux vignerons représentant 2 AOC, très proches géographiquement, et deux journalistes étrangers. Durant une bonne partie du repas nos deux vignerons n’ont eu de cesse de critiquer leur production respective en termes peu amènes. Ce n’est pas la première fois que j’assiste à cette triste démonstration dont certains de nos amis étrangers font leur miel pour étayer leurs critiques des vins français Autre exemple : il suffit de se reporter aux commentaires, parfois outranciers, de certains producteurs qui contestent le dernier classement de Saint Emilion.
D’autre part, il est tout à fait dommageable que les vins ne soient plus enseignés EN TANT QUE TELS dans les écoles hôtellelières (si l’on excepte les Mentions complémentaires sommellerie qui ne représentent qu’une part infinitésimale des élèves et étudiants qui fréquentent ces établissements). Les « cours de crus des vins » et « d ‘œnologie » qui figuraient au programme des Bacs technologiques et des BEP ont été supprimés, il y a fort longtemps déjà, et font maintenant partie des cours de technologie, entre les bons et le matériel. Ce qui correspond à une réduction drastique du nombre d’heures consacrées à l’étude des vins. Mais je dois être « vieux jeu » pour tenir de tels propos. Il faut vivre avec son temps…

Je ne suis pas doué pour le droit international.

Mais j’apprends par www.decanter.com que la Communauté Européenne a reconnu la région Californienne Napa Valley. Il était temps !
Une reconnaissance qui stipule que le vin de Napa vendu sous ce nom en Europe peut l’être, si j’ai bien compris, qu’à la seule condition qu’il y ait un minimum de 85 % des raisins utilisés dans le vin en provenance de la dite région.
Si c’est comme cela que l’Europe va défendre ses appellations d’origine… Déjà qu’un vin issu de raisin du Roussillon va pouvoir revendiquer l’appellation Languedoc !
Où l’on voit que la notion de protection géographique est en pleine déconfiture.
J’apprends par ailleurs par www.chateauneuf.com que Bruno le Roy de Boiseaumarié (ouf !), descendant de qui vous savez et président de la Fédération des syndicats de producteurs de Châteauneuf du Pape, vient d’écrire à Arnold Schwarzenegger, Gouverneur de l’Etat de Californie, afin de le féliciter pour les mesures qu’il a prises « en faveur d’une meilleure protection des vins de Sonoma ».
One ne dit pas dans le communiqué quelles sont en détail ces mesures.
De quoi s’agit-il au juste ?
J’avoue que je n’ai rien trouvé de précis sur le net.
Sonoma ? Napa ? J’en perds mon latin.
Notre chère Mariann Fischer Boel a signé un accord au nom de la Commission le 26 septembre 2006 comme le stipule le Journal Officiel de l’Union Européenne. Et cet accord avec les États Unis d’Amérique protège les noms d’origine des États Unis dans la Communauté.
Ah, si les Ricains pouvaient en faire de même avec nos chablis, champagnes et autres vins primeurs du Beaujolais… Passons. Et précisons que cet accord protège des dizaines de noms géographiques : aussi bien Napa Valley que Sonoma, Long Island que Martha’s Vineyard, Russian River, Texas ou Tennessee. On espère que la Commission sera aussi généreuse, prompte, soucieuse et compréhensive à l’égard de ceux qui voudront protéger au sein de la Communauté l’intégrité géographique de nos vins.
Mais je m’égare…

Je réponds ici tardivement à ce qu’écrivait Roger Clairet il y a quelques jours (09/05) dans ce blog. Malheureusement, je ne peux m’empêcher de critiquer. Le journalisme du vin n’est pas à inventer : il est à faire, tout simplement, dans le cadre strict du métier de journaliste, qu’il soit culinaire, politique, médical, musical ou autres. Pourquoi les écoles de journalisme devraient-elles s’ouvrir plus au vin, qu’à la parfumerie ou aux problèmes de cellulites chez les stars ? Les écoles de journalisme sont faites pour apprendre le journalisme. Le journaliste est par essence, du moins dans les premières années de sa vie professionnelle, un touche à tout. Qui, éventuellement, se spécialise dans les arts, le vin ou le showbizz. Je ne vais pas épiloguer plus longtemps car cela risquerait de « me prendre la tête »… et la journée.
Que Roger me pardonne d’avance ma sincérité…
De la même manière que j’ai été surpris de voir sur la page d’accueil de notre site la mise en avant de notre annuaire 2006 alors que nous sommes en plein coeur de 2007, je suis étonné de lire Infovins, la lettre, reçue hier ou aujourd’hui sur mon e-mail. Pourquoi cette étonnement ? Cette lettre qui nous vante des infos de « dernières minutes », commence par nous annoncer une conférence de presse des Vignerons Indépendants pour le 30 à 15 heures, c’est-à-dire pour hier ! Mon cher Roger, je préférerais, pour des journalistes qui comme moi sont éloignés de Paris, que tu te lance dans un vrai travail de journaliste en nous disant ce qui s’est passé d’important lors de cette conférence.
Et puisqu’on y est… J’en profite pour déplorer que cette lettre soit, pour l’essentiel, consacrée à l’annonce de manifestations autour du vin et de la gastronomie : en fait, il s’agit d’un bulletin d’attachés de presse dans lequel on retrouve toutes les invitations dont nos boîtes aux lettres sont abreuvées quotidiennement. Donc, j’y vois une utilité pour les attachés de presse, qui peuvent ainsi prouver à leurs clients qu’ils (ou elles) servent à quelque chose, en nous envoyant, par ton entremise, leurs informations en double.
Sans vouloir te vexer, Roger, il serait plus utile, à mon avis, que l’APV t’ouvre les colonnes de son site pour que tu prennes en charge une rubrique « agenda » destinée à nos confrères qui considèreraient qu’il est plus agréable et plus utile de lire les invitations sur un écran,classées au jour le jour, plutôt que d’ouvrir les enveloppes du courrier. Primordial aussi de courir les cocktails mondains et promotionnels plutôt que d’écrire et de se cuire un oeuf sur le plat.
Je sais, on va dire, dans l’ordre :
-que je crache dans la soupe;
-que je suis désabusé, démoralisé, à l’aube de la retraite;
-que je suis mal luné, mal baisé;
-que je suis insultant envers mes confrères;
-que je n’ai rien d’autre à foutre de ma matinée qu’à déblatérer des conneries;
-que tout le monde n’a pas la chance de pouvoir écrire par les temps qui courent;
-et que j’ai été jadis l’un des participants les plus actifs aux dégustations, déjeuners de presse et autres manifestations destinées à flatter l’ego de tel ou tel chef d’entreprise.
Je n’ai pas de comptes à régler avec toi Roger, ni avec personne d’autres.
Mais puisque tu parlais de JOURNALISME VITICOLE, j’en suis venu à me demander ce qu’il en était du VRAI JOURNALISME tout court ! Où va-t-on lorsque la plupart d’entre nous devons expédier la description d’un grand vin en une centaine de signes à peine, lorsque nous nous sentons obligés de prêter notre plume pour moins de 50 € le feuillet, lorsque d’autres se bornent à faire du remplissage de colonnes en recopiant les communiqués de presse incluant le fameux « visuel » qui permet sans droits d’auteur d’illustrer les pages d’un canard ?
Beaucoup d’entre nous somme devenus des journalistes « kleenex » et d’autres de simples diffuseurs de communiqués.
Nous n’allons plus à l’info, elle vient à nous. Nous subissons l’info plus que nous la suscitons. Et ce n’est pas l’affaire QUE des journalistes français, comme on semble le dire.
Avons nous été à ce point éblouis par le monde du vin (et de la gastronomie) pour que nous en soyons réduits à mendier notre soupe de la sorte ?
Et qu’on ne me parle plus de solidarité professionnelle. De mon temps, pour parler comme un vieux, j’ai appris mon métier sur le tas, dans l’ombre de vieux routards de la presse qui acceptaient de me « coacher » comme on dirait maintenant.Aujourd’hui, ce sont des routards du vin qui diffusent et monopolisent l’information dans les grands médias en vendant leur sauce sous forme de « package », publicité incluse. Tant pis pour les journalistes petits ou grands, débutants ou pas, qui seraient capables d’entretenir une rubrique hebdo ou mensuelle dans le même journal, laissant aux agents de publicité le soin de faire rentrer l’argent nécessaire au bon fonctionnement de la publication. Et ce sont ces mêmes « journalistes » qui organisent par ailleurs des salons professionnels.
Stop ! N’en parlons plus. Retournons au travail. Pardon d’en avoir trop dit, comme d’habitude. Bonne santé à toutes et à tous !
Un dernier souhait cependant : que nos blogs professionnels ne soient pas occupés par les communiqués de presse (Petit Futé ou autres), mais réservés à nos dégustations, à nos débats internes, à nos déchirures, à nos chimères, à nos réflexions…
Et puisque les attachés de presse cotisent dans notre annuaire, pourquoi ne pas leur confier un blog à part, dans lequel elles pourraient diffuser leurs « infos », pardon « annonces » ?

 

L’Interview est tirée du hors-série « 1907-2007 un siècle rouge ardent, du Midi rouge à la mondialisation la saga de la « vigne et du vin », éditée par Les Journaux du Midi (www.midilibre.com), rubrique « De vous à nous » et que j’ai eu l’honneur et le plaisir de diriger. Un ouvrage réalisé notamment avec Boris-Mathieu Pétric, anthropologue au CNRS, qui fait le point sur 100 ans d’histoire de la viticulture, ses luttes, ses espoirs, ses faiblesses.
Qui tombe « juste » oserais-je dire, alors que la commission européenne annonce pour le 4 juillet sa réforme de l’OCM vin. Mais bientôt à lire sur le site de Vitisphere, l’interview de deux chercheurs de sciences po Bordeaux, auteurs d’un ouvrage à paraitre sur les rapports entre le monde de la viticulture et la politique…

Réponse au message de Barthé… Bien noté pour le lancement de l’annuaire. À ce propos, je ne sais plus si c’est un vieux marronnier, maispourquoi diable, alors que nous sommes en 2007, la page d’accueil de notre site affiche l’édition 2006 ? Si nous sortons un 2007 en septembre, ne pourrions nous pas afficher en couverture 2007 en corps réduit et 2008 en gros ??? Cela me paraît plus percutant vu que tout le monde commencera à l’utiliser fin 2007 et surtout en 2008. Je sais, c’est un détail. Un détail dont vous avez dû causer entre vous…
À bientôt pour un café à Vinexpo !

Encore un confrère qui se manifeste !
Je vous soumet ci dessous l’édito du dernier numéro de Vitisphère, à mon avis le meilleur site (et le plus riche) spécialisé sur le vin. Profitez en pour lire l’interview de Mariane Fischer-Boel dans la rubrique le Top de L’Info. J’y reviendrai…

Journaliste du vin
La presse est-elle toujours le quatrième pouvoir ? Dans nos sociétés hyper-communicantes, que devient le journalisme ? Dilués dans un océan d’informations, déstabilisés par lnternet, surpris par les blogs, dépassés par la course à la technologie, les journalistes hésitent : Certains choisissent le pouvoir et la communication politique, d’autres la communication d’entreprise. La Presse est dans la tourmente.
Et voici que la tempête gagne la presse du vin. Il était temps, direz-vous ! Nous avons laissé partir le leadership de la viticulture aux anglo-saxons… Désormais, la presse anglo-saxonne rayonne sur le monde du vin… Journalistes du vin debout ! Vignerons, négociants, annonceurs, pouvoirs publiques soutenez les. Le renouveau de la viticulture française passe par une presse professionnelle indépendante, pertinente, maîtrisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Auzias très malin…

Le Petit Futé lance un guide du vin en Chine

Le Petit Futé, réputé pour ses guides de voyage, a lancé la semaine dernière à Pékin son premier guide chinois sur les vins, visant une édition annuelle.
Selon Dominique Auzias, président de la maison d’édition Petit Futé, il ne s’agit pas d’une traduction ni d’une adaptation d’un ouvrage étranger, c’est l’un des rares ouvrages entièrement écrits par des Chinois.
Le Petit Futé, – qui porte bien son nom – déjà présent en Chine dans le secteur des guides touristiques, via des partenariats, s’est associé pour ce premier « Guide d’achat des vins » à la maison d’édition Sinomaps et au groupe de distribution français Carrefour, pour recenser quelque 1.400 vins d’importation, que viennent compléter quelques vins chinois.

Le nombre des vins importés en Chine a considérablement augmenté. On en compte désormais 2.500, ce qui exigera sans doute la mise en place d’un comité de sélection pour la prochaine édition, a ajouté Dominque Auzias.
Le Petit Futé prévoit également d’éditer en chinois un guide pratique de la dégustation et un guide du tourisme oenologique en Chine et à l’étranger.
« En l’espace de cinq ans, tous les domaines viticoles chinois ont créé un hôtel pour recevoir des touristes », a précisé le président du Petit Futé, soulignant le dynamisme du secteur dans l’Empire Céleste.
Par ailleurs, Dominique Auzias, également présent dans la production vinicole en France avec un domaine dans le Sud-Ouest, a rappelé qu’il s’était associé avec un partenaire chinois, Wu Feng afin de produire du vin en Chine,
Nommé Reifeng Auzias, et situé dans la province côtière du Shandong (est), le domaine devrait commencer à produire cette année et vise clairement le haut de gamme.
Selon une étude réalisée par le cabinet britannique ISWR/DGR, la Chine, au dixième rang des pays consommateurs en 2005, sera vraisemblablement le marché le plus dynamique pour le vin d’ici 2010. Avec une progression prévue de sa consommation d’environ 36%, elle devrait détrôner la Roumanie, actuellement classée 9e.

… « L’ICE avait invité 42 journalistes, de 37 pays entre Union européenne et le reste du monde. Parmi eux, se trouvaient seulement deux journalistes français ! Dommage que le vin péninsulaire n’attire pas plus la presse française. »

Et quoi dire de la production de mon pays, – l’Allemagne?

L’an dernier, j’ai vainement essayé d’organiser pour les membres de notre association une dégustation réprésentative des vins de la Moselle allemande et du Palatinat. Un expert allemand parlant Français était prêt à venir à Paris. On aurait simplement dû prendre en charge son hébergement, si ma mémoire ne me trompe pas. Et l’organisme allemand consoeur de la Sopexa s’était dit prête à combiner cette dégustation avec une autre de quelques variétés de fromages d’outre-Rhin.

L’événement n’a pas pu être réalisé. Par manque d’intérêt? Je me suis posé cette question depuis à plusieurs reprises …

Salutations amicales à vous tous et toutes,

Jürgen Briem

Oh les gars (pas encore de filles, semble-t-il, cette année) qu’est-ce que vous avez à vous réveiller tous subitement après des mois de sommeil ? 4 ou 5 messages de bloggeurs (j’y tiens !) prestigieux en une heure ou deux, Barthélémy en tête, mais c’est fou ! Mais quelle mouche vous pique ! Est-ce la proximité de Vinexpo ou le dynamisme d’autres associations qui vous fait réagir ainsi ?
Quoiqu’il en soit, même si j’ai du boulot à abattre, je vais tâcher de répondre à chacun de ces messages reçus subitement avant que l’on ne me traîte de faux-frère.
Tiens, une idée toute bête : Et si on oubliait notre image qui semble, pour certains, tenir tant et tant à coeur ? Si on oubliait notre (nos) suffisance ? Si on oubliait aussi nos courbettes, nos recherches de bouffes gratuites, nos voyages tous frais payés alors que l’on sait que l’on n’a pas de page et encore moins de rubrique, si on oubliait enfin nos soucis de caves à remplir ? Soyons JOURNALISTES, viticoles, vinicoles ou pas, peu importe, mais JOURNALISTES avant tout. Si nous redevenions simples Journalistes, c’est-à-dire curieux et empêcheurs de tourner en rond ? J’y reviendrai, sans vouloir polémiquer, en réponse à l’ami Roger Clairet.
En attendant, continuez de vous réveiller. Tous, pas seulement les huiles de l’APV qui nous pondent de beaux bilans politiques (pardon, Barthé) parce qu’il est vrai que tout a déjà été tenté pour relancer une association qui ressemble plus à une vitrine trombinoscopique.
Allons-y,bloggons !

La Voix de l’APV

La Voix de l’APV est celle de ses adhérents, tous, membres actifs et membres associés. Mais aussi celle de ses partenaires et des acteurs du monde du vin, qui veulent entrer en contact directement avec les adhérents de l’Association de la Presse du Vin. Par le canal du web, accessible et immédiat, l’APV peut ainsi prêter l’oreille et donner la possibilité à chacun d’émettre ses idées, ses opinions, ses jugements et ses avis, quel que soit le sujet ayant trait à la communication et à la commercialisation du vin en France. Apporter sa contribution à ce melting-pot de l’information qu’est devenu Internet, c’est participer plus étroitement à l’évolution des moeurs et des tendances. De cette confrontation libre et permanente se dégageront forcément des lignes de force et, qui sait peut-être, des perspectives pour rendre au vin toute sa noblesse et la place qu’il mérite dans notre société. C’est du moins l’un des objectifs de l’APV.

L’Association de la presse du vin (APV) face à l’avenir
L’APV, bien qu’elle se situe sur un créneau porteur, le vin, n’a pas encore atteint toute sa maturité. Malgré ses vingt ans d’âge et la qualité de ses membres, son image reste en deçà de son potentiel. Ce n’est pourtant pas faute de dynamisme. En quelques années, l’APV a en effet réussi à doubler le nombre de ses membres (plus de 200 journalistes et chroniqueurs spécialisés, auxquels s’ajoutent 90 attaché(e)s de presse et responsables de communication auprès et dans les entreprises du secteur). En outre, l’APV a fait parler d’elle dans les milieux du vin en remettant par deux fois au Sénat, le Grand Prix de la Presse du Vin en Restauration, seul prix dans son genre, qui couronne, quelle que soit leur catégorie, les établissements mettant le vin à l’honneur.
Mais le monde du vin n’a pas encore tout à fait sa place en France, tant sur le plan économique que sur le plan sociétal, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Il est même frappé d’un certain ostracisme. De là à ce que l’APV soit connue du grand public, il y a donc encore un long chemin à parcourir.

Déjà, et ce n’est pas là un mince progrès, dans les conférences de presse et les manifestations diverses (dégustations, voyages, débats) le président et certains adhérents se présentent comme « membre de l’APV », à la fois signe de distinction et de reconnaissance. Observateurs du monde du vin, les membres de l’APV en sont aussi les témoins et de ce fait apportent un éclairage et une vision, qui leur est propre mais qui participe à un mouvement général. Car le monde du vin, dans un monde qui bouge et qui évolue, est lui-même en pleine mutation. Et les nouvelles générations de producteurs, de distributeurs et de consommateurs, bien entendu, sont là pour le faire évoluer. Reste l’enjeu, comment rendre au vin la place qu’il devrait occuper?

En France, il faut l’admettre, le vin ne fait plus autorité. Il est réduit à la portion congrue face à la gastronomie qui, elle, par ses guides et l’aura qu’ils diffusent autour des chefs, occupe toute la place. Les sommeliers eux-mêmes, en dehors du domaine, qui leur est réservé, celui des établissements étoilés, n’arrivent pas à occuper le terrain. Quant à la presse du vin, qui devrait prendre le relais, elle n’a pas l’audience de son marché. Soit parce qu’elle est trop spécialisée, soit parce qu’elle est éparpillée en rubriques diverses dans les médias généralistes. Enfin, et ce n’est pas là son moindre handicap, sous prétexte de loi Evin (qui pourtant n’interdit que la publicité et pas l’information) elle n’a pas accès sauf dans de rares exceptions, aux grands médias radio et TV. Et si elle prend de l’ampleur sur les sites, c’est le plus souvent dans un but purement mercantile.

L’APV est donc contrainte d’aller chercher son audience d’abord chez tous ceux qui, pour une raison ou pour une autre, s’intéressent au monde du vin, ensuite auprès de tous ceux qui ont intérêt à le défendre et à mieux le faire connaître, pour en tirer plus de profit. C’est d’ailleurs dans cette optique que l’APV entend développer, dans un premier temps, un « Club des Cent » personnalités qui comptent en France dans le monde du vin, en vue de conférences débats avec les journalistes. Puis, par la suite à favoriser le lancement d’une publication grand public en plusieurs langues sur les vins français. Enfin persuader les acteurs du monde du vin de créer une « Maison de Verre », plateforme, carrefour, lieu d’accueil et de rencontres pour les journalistes français et étrangers qui, par leurs enquêtes et leurs reportages pourront aborder de près ou de loin les sujets ayant trait au monde du vin : tourisme, agriculture,œnologie, gastronomie, art de vivre à la française. Il y a là des paris fous mais des paris audacieux. La France en est capable et en mesure de les tenir. C’est même là son rôle dans un monde où le vin peut occuper une place nouvelle, noble, riche en culture, en enseignement et en découvertes. Le faire savoir fait partie de notre vocation.

Barthélèmy
(Président de l’APV)

 

Le journalisme du vin reste à inventer
Hélas ! là encore il y a un fossé entre l’enseignement et la vie professionnelle. Nous n’en sommes qu’à des balbutiements. Et ce n’est pas par hasard si les écoles de dégustation ou clubs d’hommes et de femmes de vin se développent, c’est qu’il y a là une place à occuper, partout, aussi bien dans les régions viticoles que dans celles où le vin n’est qu’un produit de consommation parmi d’autres. Les écoles de journalisme doivent donc aussi s’ouvrir au monde du vin où les débouchés sont multiples : dégustation, tourisme, économie, vie pratique et sociale, etc. Et c’est important parce que pour le moment la communication sur le vin se fait soit sous forme de publicité, soit sous forme de communiqués de presse, ce qui parfois revient au même. Avec en outre, cette pratique qui consiste à dire dans certains organes de presse : nous ne parlerons du vin que si les producteurs ou leurs représentants passent des annonces. Un cercle vicieux qui conduit très souvent à un « retour d’ascenseur ». Ce qui n’est ni sain, ni souhaitable pour développer un journalisme digne de ce nom. Si l’on veut pousser le « bouchon » un peu plus loin, on fera remarquer aussi que pour le moment, mis à part une poignée d’entre eux, les journalistes du vin ne sont pas maîtres de leurs articles. Ceux-ci passent au gré des rédacteurs-en-chef, voire des patrons de presse eux-mêmes qui, compte tenu de leurs relations auprès de certains producteurs, célébrités ou magnats de la finance, considèrent le vin comme un domaine réservé sur lequel ils ont tous les droits. Là encore une situation malsaine, qui ne présage guère d’un bel avenir pour le vin, si elle devait se généraliser. Roger Clairet
Je serais ravi que mes consoeurs ou mes confrères consacrent quelques instants de leur temps d’écriture pour dialoguer sur ce sujet. R.C.

http://vin-spirit-ie.info, le blog sur le marché mondial du vin. Crée en novembre 2006, il réunit plus de 130 articles : Brèves, interviews, analyses, le blog le plus complet sur le lobbying, l’innovation, les nouveaux marchés, les stratégies d’influence dans la filière vitivinicole.

Bonjour,
comme l’année dernière, mon argus des vins www.VinorumCodex.com ouvre son observatoire des ventes en primeur. Au 5 mai, 350 vins de 2006 sont référencés avec le meilleur prix que nous avons pu relever. L’année dernière, nous avons donné les prix de 1.200 crus.
Mes analyses sur les ventes primeur depuis une vingtaine d’années sont disponibles sur mon blog http://vinorumcodex.blogspot.com/

Gilles du Pontavice

Une pleine page sur l’oenotourisme dans le Figaro (18 avril) sous la plume d’Elodie Klein.
C’est une preuve de plus que « L’oenotourisme gagne la France ».
Surtout la semaine où est présenté le rapport Dubrule «L’oenotourisme : une valorisation des produits et du patrimoine vitivinicoles».
http://www.lefigaro.fr/voyages/20070418.WWW000000277_l_oenotourisme_gagne_la_france.html

Vin et alcool, ne pas confondre

Candidat à l’élection présidentielle française, Gérard Schivardi conseille à toutes les Françaises et les Français de boire un verre de vin par repas. Le candidat du Parti des Travailleurs, invité sur Canal Plus, s’est fait tancer par la journaliste Pascale Clark, qui le mettait en garde par ces mots: « Ne buvez pas trop, vous allez dire n’importe quoi », alors qu’il dégustait un verre de vin rouge. « Oh, ne vous faites pas de souci ! » a répondu le maire de Mailhac (Aude).
La journaliste en a remis une couche, lui demandant s’il tenait bien l’alcool. Schivardi ne s’est pas démonté, lui retorquant : « le vin ce n’est pas de l’alcool, c’est un aliment. Ce ne pas moi qui l’ai dit: c’est Pasteur ». Et comme la journaliste insistait, lui indiquant qu’il faisait du prosélytisme pour le vin qui est de l’alcool et qu’il était « limite en infraction », il lui a répondu : « l’alcool, c’est l’alcool. Le vin n’est pas de l’alcool ».

Sans prendre partie politiquement dans la campagne présidentielle française, les amoureux du vin s’associeront certainement à cette manière de voir. Mais pourquoi ne l’écrivons-nous pas plus souvent?

Vin français de garde ou de guerre

Des Français cherchent en Macédoine du vin

Selon un journal macédonien, des visiteurs français font de plus en plus souvent des incursions en Macédoine, pour y entreprendre des fouilles d’un genre un peu particulier. Ceux-ci seraient en effet à la recherche des bouteilles de vin français abandonnées dans les casemates au cours de la Première Guerre Mondiale. Munis de vieilles cartes d’état-major, ils passent au crible d’anciens entrepôts militaires », racontent les habitants de Staravina, témoins de cette nouvelle vague touristique, du village, à 200 km au sud de Skopje. Etonnés de cette irruption tardive, les villageois de la région, répondent désormais avec de plus en plus de réticence aux questions de ces œnologues de la dernière heure, anxieux de savoir si et où des bouteilles de vins auraient été trouvées. Sur quelques indications, ils fouillent frénétiquement les anciens entrepôts militaires, surtout la nuit, de manière à passer inaperçus. Leur manège a été cependant remarqué par de nombreux paysans, habitués au calme retrouvé des nuits étoilées. Pendant la Première guerre mondiale, cette région située pile sur la ligne du front de Salonique, fut, il est vrai, un véritable champ de bataille, où de nombreux soldats français ont laissé leur vie.
L’explication de cette nouvelle « arché-oenologie » est simple : ces vins dateraient de plus de 90 ans et, selon les experts macédoniens, une bouteille bien conservée pourrait atteindre le prix de 2.000 euros aux enchères. Il faut dire que des habitants de la région ont souvent fait allusion par le passé aux bouteilles de vins français, trouvées par hasard dans les hangars abandonnés, qu’ils avaient jugées fameuses.
Pas de fumée sans feu, pas de bon vin qui ne se garde bien. ek

Vinitaly 2007

La presse à l’honneur lors du dernier Vinitaly qui vient de fermer ses portes.
2 600 journalistes de 52 pays ont couvert la 41e édition de Vinitaly, le salon des vins italiens, qui pour ceux qui ne le savent pas est aussi important que Vinexpo. L’ICE avait invité 42 journalistes, de 37 pays entre Union européenne et le reste du monde. Parmi eux, se trouvaient seulement deux journalistes français ! Dommage que le vin péninsulaire n’attire pas plus la presse française.

Tim Atkin (The Observer) a reçu le prix Communicator of the Year of the International Wine and Spirit Competition des mains de Luigi Castelletti, President de Veronafiere

En off du salon, le récent comité des Grands Crus d’Italie a distingué pour la première fois Ian d’Agata (International Wine Seller) Antonio Galloni (Robert Parker on line et The Wine Advocate) Daniele Cernilli (Gamberro Rosso) et James Sukling (Wine Spectator) en leur remettant le Prix du meilleur journaliste.

Les Français brillaient par leur absence au palmarès, mais comme on dit, pour gagner, il faut au moins participer.

Lors de la remise des prix, Jancis Robinson du FT, invitée spéciale, a évoqué le futur du vin entre tradition, nouveaux pays producteurs et nouveaux pays consommateurs. En Italie, aussi on se préoccupe des mêmes sujets. A quand une alliance ou au moins une table ronde réunissant les pays de tradition !

Leader national dans l’organisation de salons grand public dédiés aux vins de France , Vinomedia a décidé de répondre aux sollicitations et aux attentes à la fois des producteurs comme des professionnels acheteurs en organisant à partir de 2008 , 10 salons professionnels , le Wine ‘Events Tour .

Contrairement aux salons grand public dédiés exclusivement aux producteurs en caves particulières, le Wine’Events Tour sera ouvert aux négociants ainsi qu’aux caves coopératives désireux de mettre en avant leurs produits auprès des professionnels acheteurs .
contact : benoit escoffier : 06 62 59 77 16

Inititiative d’Henri Maire
Elle n’a rien d’original, cela s’est fait de nombreuses fois durant les dernières décennies, un négociant de Loire a même noyé des bouteilles de vin au fond de la mer pendant un an !
Voici la « brève » parue dans infosvin le :
20 02 07 Marketing à la Une
Le service marketing d’Henri Maire découvre que faire voyager le vin autour du monde ou dans la cale d’un navire le bonifie ! C’est vraiment être ignorant de l’histoire du vin et de ses vieux démons ! Pratique habituelle, le vin en fûts voyageait longtemps par mer, entre pays et continents, ce qui ressemblait beaucoup à un élevage avec bâtonnage. Voilà donc une « idée marketing » pour faire passer le message comme sur France Inter ce matin. Ah! les copains. Il est vrai que les consommateurs « gogo » sont ignorants de tout cela. Roger Clairet

Le 19 février, le sommelier Christophe Menozzi a goûté des vins d’Arbois qui à l’initiative de la société Henri Maire ont fait le tour du monde en bateau.
Surprenant !
Interview dans le magazine WineTourismInFrance, page :
http://www.winetourisminfrance.com/fr/magazine/225_des_vins_qui_ont_le_pied_marin.htm

Remise du 6e Trophée du Vigneron à la soirée des vœux APV
Le 30 janvier dernier, au cours de la soirée des vœux, qui s’est déroulée au Latina Café dans une ambiance salsa, l’Association de la Presse du Vin a remis le 6e Trophée du Vigneron, organisé par le Syndicat Viticole des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.
Ont été ainsi récompensés par un jury composé de journalistes de l’APV et du Club de la Presse de Bordeaux, les lauréats suivants :
• Dans la catégorie Audace, ex-aequo, le GIE Bordeaux Plaisirs, créé par 4 jeunes viticulteurs (Denis Chaussié, Mathieu Delong, Anne-Marie Léglise, Sylvie Thomasson) qui, ensemble, ont lancé une marque commune pour conquérir les marchés à l’exportation, et le Domain du Puch, dirigé par Lénira Devarieux et animé par Benoît Puaud, pour l’intégration de salariés handicapés dans l’intégralité de la filière viticole : travail de la vigne, élaboration du produit, commercialisation.
• Dans la catégorie Orignalité, le Château Haut-Sorillon, dirigé par Laurent Rousseau, couronné à la fois pour la réduction des coûts de production, l’amélioration de la qualité et la préservation de l’environnement.
• Dans la catégorie Convivialité, Profils Bordeaux , dont Joël Duffau est l’initiateur et le gérant. Il s’agit d’une structure regroupant plusieurs vignerons , issus de différentes appellations pour mettre des moyens en commun et développer des marchés à l’exportation.
Ces trophées ont été remis en présence Bernard Farges, président du Syndicat Viticole des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, Alain Vironneau, président du Conseil Interprofessionnels des Vins de Bordeaux (CIVB), Barthélèmy, président de l’Association de la Presse du Vin et d’une centaine de membres de l’APV et d’invités.

Le droit de parler du vin est confisqué par les intégristes de la santé et les adeptes du principe de précaution sans tolérance. La vérité fait peur aux politiques, le vin tue moins que la médecine. Comment des ayatolas incompétents, incapables de soigner et de guérir leurs malades s’autorisent à parler de ce qu’ils ne connaissent même pas.

2007, l’explosion de l’oenotourisme : Une enquête exclusive sur les projets 2007

www.winetourisminfrance.com, le magazine online de l’oenotourisme en France publie une enquête exclusive sur les nombreux projets oenotouristiques qui vont se réaliser en 2007 en France.

 

L’oenotourisme, ou tourisme du vin, peut se définir comme la découverte des patrimoines naturels et culturels et des gens du vin.
Méga-projets, initiatives en réseau mais aussi réalisations inattendues… le secteur de l’oenotourisme est en pleine expansion, ce qui signifie pour l’ensemble des acteurs une concurrence croissante, et la nécessité de trouver et de mettre en oeuvre des idées originales.
Il est chaque jour plus nécessaire d’apporter une valeur ajoutée qui correspond aux attentes des segments divers de clientèle, à leurs appétits nouveaux pour des séjours et des voyages qui constituent une réelle expérience et apportent une plus-value en termes de culture, de patrimoine, d’art-de-vivre, de gastronomie, d’authenticité…
Des cibles nouvelles sont approchées : entreprises, public spécifiquement féminin, sportifs hédonistes (golf et vin, balnéothérapie…), familles avec enfants…
Des nouveaux produits apparaissent comme les formations-découvertes à la vinification, à la taille… ou des démarches combinées Art-vin, écotourisme-vin…
On assiste aussi à une prise de conscience accrue de l’importance d’associer des mondes qui ne se parlaient guère : le tourisme, la filière viti-vinicole, la restauration, les musées, les structures de formation et d’enseignement…
Cette réflexion « en réseau » est sans nul doute une des cartes gagnantes des projets qui ont de l’avenir.

L’enquête comporte trois volets.
– Beaujolais, Bordelais, Bourgogne, Bugey-Savoies, Côte roannaise
– Champagne, Charentes-Cognac, Jura, Lorraine, Provence et Corse
– Sud-Ouest, Val-de-Loire, Vallée-du-Rhône

 

www.winetourisminfrance.com

En amitie, à l’attention du Président Barthélémy.

Sans alcool est-ce encore du vin ? l’APV reste silencieuse (ou non) à ce propos ?
Est-il légal d’appeler cette boisson « vin » ?

SOCIETE ICONE
ACTIVITE Vins sans alcool
CONTACT Elise DU CLERAY
FONCTION Responsable de la communication
T : 01 44 78 01 51 / F : 06 13 06 86 80
[email protected]

DECOUVREZ LE GOUT UNIQUE DU VIN SANS ALCOOL,
UNE ALTERNATIVE TRES ATTENDUE SIGNEE ICONE !
Envie de concilier les plaisirs du vin sans les méfaits de l’alcool ?
C’est désormais possible avec Icône, une nouvelle boisson vinicole
conviviale et équilibrée qui contient moins de 0,5 % d’alcool.
A l’origine de ce projet, se cache une jeune équipe familiale et dynamique aux talents
complémentaires : producteur, commercial, directeur artistique et graphiste.
C’est en observant les différents modes de consommation des boissons alcoolisées, que
cette fine équipe a eu l’idée de lancer Icône : ils ont mis leurs savoir-faire respectifs au
service d’une boisson alternative, dont les propriétés gustatives et aromatiques se
référent aux qualités initiales du vin.
Enfin une boisson moderne qui met tout le monde d’accord !
C’est par un procédé de désalcoolisation entièrement naturel (sous haute
pression à froid), sans ajout de colorant ni conservateur, qu’Icône est mis en bouteille.
La ligne se compose de 4 vins dont les cépages proviennent du sud de la
France :
– rouge (Merlot)
– blanc (Chardonnay/Sauvignon/ Muscat),
– rosé (Cinsault)
– pétillant (Chardonnay/Sauvignon/ Muscat)
Circuits de distribution : Publicis Drugstore (133, Avenue des Champs Elysées 75008
Paris) Icône est déjà disponible à la dégustation au restaurant l’Aubergine (46, rue des
Dames 75017 Paris/ www.restaurant-aubergine.com) et chez Cuisine & Confidences (33 Place du Marché St Honoré 75001 Paris).

Ce 16 novembre, jour de la « Saint Beaujolais », j’étais à Paris. J’ai pu y constater le fossé qui se creuse entre les médias et les consommateurs du vin.

Par le passé, je n’ai pas été le dernier à me plaindre de la qualité du Beaujolais Nouveau et à railler le côté marketing de l’événement.
Aujourd’hui, je m’interroge. La qualité reste variable, c’est sûr. Mais alors que la presse, spécialisée ou non, fait la fine bouche (un article du Parisien était même carrément dissuasif), et alors que le battage médiatique s’estompe, les consommateurs français, eux, semblent toujours apprécier l’événement.

Dans le 8ème, ou je me trouvais vers midi-une heure, les restos et les cafés ne désemplissaient pas. Au Griffonnier, le joli bar à vin où des amis de l’APV m’avaient convié, des gens de tous bords s’échangeaient des impressions ; près du zinc, on buvait du Beaujolais au verre ; sur les tables trônaient les flacons de Nouveau. Le brouhaha était général, mais le vin avait la première place dans les conversations.

Alors, puisque la consommation est là, ne faudrait-il pas mieux encourager les producteurs à augmenter la qualité, et parler de leurs efforts, plutôt que de s’en tenir au sempiternel «le Beaujolais, ce n’est pas du vin», si populaire chez ceux de nos confrères qui veulent absolument paraître «affranchis».

Moi, je me dis qu’une bouteille par an, ce n’est pas exagéré.
Par ailleurs, j’aime le côté convivial de l’événement, et le fait que ces agapes se fassent aujourd’hui avec un peu moins de battage ne me les rend que plus sympathiques. Ce que l’on perd en médiatisation, on le regagne en spontanéité.
J’en parlais avec les confrères (Parisiens, mais aussi Vendéens ou Provençaux) qui ont levé le coude avec moi. On se disait que même si tous les Beaujolpifs n’étaient pas de grands vins, au moins, on les buvait, on ne les crachait pas.
Nous avons sacrifié, nous aussi, à cette fête païenne, non avec l’esprit du professionnel, mais dans une démarche de buveurs anonymes.

Dans le contexte actuel de croisade anti-vin, de socialement aseptisé, de pensée inique, Dieu que c’est bon de boire, en bonne compagnie, un produit plaisir qui ne se pousse pas du col.

En tant que nouveau membre de l’APV, je me dois à une petite présentation. Depuis 10 ans mon parcours professionnel s’est déroulé dans le monde des nouvelles technologies et d’internet (chez IBM).
J’ai fondé en juin le premier magazine consacré au tourisme du vin en France. C’est un portail internet avec une partie magazine abondante, un calendrier des événements et un annuaire des prestataires et ressources de l’oenotourisme. Le site se compose d’un portail national et de dix-sept portails consacrés aux régions vitivinicoles. L’adresse ? www.winetourisminfrance.com.
A bientôt,
André

Vinsimplime, Vinplissime, Vinsimplissime… ne pourrait on pas faire plus simple?

Pourquoi pas une Journée du Vin (à consommer avec modération)
Avec les cavistes, les restaurateurs et les cafetiers pour une consommation raisonnée et responsable.
« La modération a bien meilleur goût »
Hubert de Sacy DG d’Éduc’alcool (Québec)

POURQUOI PAS UNE JOURNÉE SANS VIN
Organiser une journée sans vin afin de nouer le dialogue avec TOUS les acteurs du secteur. En associant dans l’aventure les médias, les syndicats professionnels, les associations, les pouvoirs publics, les interprofessions, les distributeurs et les lobbies pro et anti-alcool…

BOIRE ET FUMER
British American Tobacco a testé des cigarettes au vin

Le danger des cigarettes bonbons

…La mode des cigarettes aromatisées – on en trouve aussi au parfum de fleur (jasmin) ou d’alcool (scotch), et British American Tobacco a testé des cigarettes au vin – n’est pas sans inquiéter le Comité national de lutte contre le tabagisme (CNCT), qui regrette que ces produits soient légaux.
… Pour cette raison, aux Etats-Unis, le géant RJ Reynolds a décidé, le 11 octobre, de renoncer à vendre ses cigarettes au goût de fruits (Mandarin Mint, Twista Lime) et d’alcool (SnakeEyes Scotch).
… Une enquête réalisée par le CNCT a montré que 93 % des débitants acceptent de vendre à des enfants de 12 à 15 ans les cigarettes qu’ils demandent. C’est ainsi qu’au Japon il faudra, à partir de 2008, disposer d’une puce électronique délivrée aux plus de 20 ans pour acheter des cigarettes dans les distributeurs automatiques.

Florence Amalou
Article paru dans l’édition du journal LE MONDE du 25.10.06

Notre consoeur, Frédérique Hermine, nous annonce la naissance du dernier bébé du groupe SPDC éditeur de la Revue vinicole internationale (RVI) et de la lettre d’informations Vins Spiritueux & Boissons (VSB). Il s’appelle Top Drinks, c’est un trimestriel gratuit à destination des professionnels du secteur Boissons (hors vins).

Mobilisation contre la censure sur Internet

Le grand public, les Internautes, les blogueurs, les journalistes, les étudiants sont invités à dénoncer la censure d’un simple clic sur http://www.rsf.org entre le mardi 7 novembre 11h et le mercredi 8 à la même heure. Le site de Reporters sans frontières sera dédié à cette opération.

En partenariat avec France Culture, le Cinéma des Cinéastes, (7, avenue de Clichy 75017 Paris Tél : 01 53 42 40 00 Fax : 01 42 93 57 58 E-Mail : [email protected]), propose jusqu’au 17 décembre 06 un cycle de projections dominicales autour de la nourriture, de la gastronomie, de la convivialité, de la malbouffe, des grands trusts agro alimentaires.
On peut voir ou revoir des documentaires explorant la matière culinaire : repas familiaux, rites et identités, histoires d’entreprises, jours de marchés, genèses de repas, esprits de bière.

La Fédération Internationale des Journalistes et Ecrivains du Vin s’est fixée, en autres, la mission de défendre les intérêts de notre profession. Elle ne peut donc rester insensible à des dérives éventuelles. Comme cette annonce passée voici quelque temps sur un site internet français:

« Vous êtes pigiste mais vous avez aussi une âme commerciale et vous aimez le contact des gens et du terrain. Vous partez à la découverte des professionnels de votre secteur géographique et vous leur proposez des articles de presse sur eux et leur métiers. Ces articles paraîtront dans un magazine sur internet… donc une couverture nationale et plus. Les prix seront à déterminer entre nous et varieront en fonction du format. Vous gagnerez 40% du prix vendu. Vous êtes motivé et professionnel.  »

L’idée, c’est donc de contacter un vigneron, par exemple, et de lui proposer d’écrire un article sur lui moyennant finances. Vous vantez le site, évidemment, pour qu’il ait envie de se voir dedans. Si l’accepte, vous l’interviewez, vous écrivez l’article (gentil, de préférence). Le cas échéant, vous prenez des photos pour l’illustrer.

Dans le meilleur des cas, comme vous avez « l’âme commerciale », vous vendrez votre papier 100 euros, sur lesquels vous toucherez 40. C’est un peu maigre pour un boulot de démarcheur, accessoirement journaliste et photographe, me direz-vous. Sans doute. Mais ce qui nous gêne le plus, à la FIJEV, c’est l’image que vous pourriez donner du journalisme…

Commercial ou journaliste, à chacun sa profession, les budgets seront bien rentrés, les articles bien écrits, et les moutons bien gardés. Si nous voulons défendre notre belle corporation, il nous faut veiller à éviter toute confusion des genres.

Hervé LALAU
Secrétaire Général, FIJEV
Membre APV

Parution dans les actualites d’INFOSVIN
05 10 06
Le Vin désalcoolisé et Roger Clairet
L’APV et son Président Barthélèmy ont présenté, le jeudi 5 octobre dernier, commentée par notre excellent confrère Bernard Burtschy, et à l’invitation de Vinifhlor, une très sérieuse enquête sur l’évolution de la consommation du vin en restauration. Se sont trouvées décrites toutes les misères qui font baisser les ventes de vin dans les restaurants, sans parler de la baisse générale de cette consommation en France et parmi les jeunes en particulier. A ce propos, et comme d’habitude, j’ai posé la question qui dérange : le vin désalcoolisé! J’ai cru comprendre la réponse : c’est un problème qui ne se pose pas! Voici ci-dessous de quoi faire réfléchir les instances vinicoles françaises, tout en espérant que nous n’aurons pas, une fois de plus, « une guerre en retard ». « Le département de l’Agriculture d’Afrique du Sud vient de répondre favorablement à la demande de certains producteurs qui souhaitaient pouvoir désalcooliser leurs vins. Cette pratique est désormais autorisée que ce soit par nano-filtration, osmose inverse, distillation ou centrifugation… Seul le mouillage reste interdit. Les autorités compétentes devront être informées de la mise en oeuvre de l’une ou l’autre de ces techniques, mais la loi n’impose pas d’en faire mention sur l’étiquette des vins concernés. Cette pratique est déjà autorisée dans beaucoup d’autres pays comme l’Australie, les Etats-Unis, etc. (Source South Africa Wine News)

look at my blog :

http://rollingstoneswines.blogspot.com

Patrimoine des Terroirs, c’est la volonté de s’associer autour d’un projet commun: celui de promouvoir la richesse viticole de notre France. Nous sommes des vignerons passionnés, représentatifs de nos appellations.

Notre démarche :

Nous prenons un soin tout particulier à laisser l’environnement ainsi que son terroir s’exprimer afin de vous en présenter toute sa richesse. Le travail des sols, la maîtrise des rendements conjugués avec le respect de l’environnement, donnent à notre passion, un réel choix de vie et de savoir-faire.Grâce à ces quelques principes, liés au bon sens, nous nous orientons vers un souci constant de vous présenter des vins valorisant la terre, nos vignes et nos cépages. Nous apportons aussi une rigueur au sein de la vinification et de l’élevage afin de respecter les raisins et rechercher l’équilibre du vin.Chez nous, la dimension « familiale et traditionnelle » des domaines nous permettent de maîtriser au mieux toutes les étapes ,de la vigne à la mise en bouteilles, contrôlant ainsi notre démarche « qualitative » et le respect de nos AOC.

Je vous invite à découvrir notre philosophie sur www.patrimoinevin.canalblog.com et sur http://patrimoinedesterroirs.vinimarket.com

 

Communiqué

Hommage à René Renou

Un homme admirable,
Le Conseil d’Administration de l’Association de la Presse du Vin et tous ses adhérents saluent en René Renou l’homme qui aura su redonner confiance au monde du vin dans la notion d’appellations d’origine. Ils saluent aussi son courage face à des oppositions farouches et reconnaissent en ce visionnaire l’homme qui s’est dépensé sans compter et même au-delà de ses forces. En souhaitant que son œuvre aboutisse, l’APV s’unit à tous ceux qui, comme lui, font tout pour adapter la viticulture française au monde moderne et international, sans déroger à la philosophie du vin voulue pour les appellations d’origine par le sénateur Joseph Capus, auquel René Renou aimait se référer.

 

Une année autour de… Sancerre, Stanislas de Bengy – Götz Göppert, 192 pages, Ed.Feret

Petit commentaire sur un album de photos que j’ai particulièrement aimé.

 

Une plongée intense dans l’univers des vignerons et des ouvriers de Sancerre. Un an de photographies en noir et blanc. Des sarments que l’on taille et que l’on brûle, des baies engourdies par le gel, des piquets enfoncés avec force dans le sol, la foule de la Saint-Vincent, la cérémonie recueillie de la dégustation, l’art de la tonnellerie,… et des kyrielles de mains, de visages d’hommes et de femmes en plein travail ou lors de ces courts instants de repos.
Une année autour de… Sancerre est avant tout un témoignage, à mots comptés, sur le travail vigneron, ses rythmes et ses traditions. Il décrit chaque étape des travaux au vignoble et dans les chais à travers des photographies sensibles qui « parlent » des hommes et des femmes qui font le vin. Des sourires, beaucoup de sourires, dans ces photos posées où la convivialité des vignerons et des ouvriers, leur générosité se glissent à chaque page. Ces « gardiens d’une longue tradition », précise la jaquette, prennent la vedette dans la simplicité et le mystère de gestes maintes fois répétés.
Le livre sacralise le travail au vignoble dans un cadre aux limites tracées par le fantasme d’une tradition désuète. La modernisation y est presque impie. Pas un tracteur, pas d’épampreuse, pas de pulvérisateur. De rares bennes et quelques camionnettes qui sortent du champ de la photographie… par discrétion ? Götz Göppert révèle une esthétique tirée d’un savoir-faire ancestral dominé par le travail manuel. Seuls des détails épars comme des combinaisons de protection contre les engrais, un bidon en plastique égaré, ou encore de majestueuses cuves en inox rappellent que le métier a connu un revirement technologique.
Photographe de mode depuis dix ans, Götz Göppert magnifie chaque détails, capte des expressions communicatives pour emmener le lecteur dans l’intimité de l’art du vigneron. Les photographies sont remarquablement mises en scène par Stanislas de Bengy dans un cadre épuré où le minimum est dit et qui rappelle, à chaque début de chapitre, l’immanquable constance des travaux du vignoble. De quoi laisser le lecteur apprécier la qualité des images et se laisser bercer par la magie d’un métier.

Glané au Forum mondial du vin qui s’est tenu à Logrono la semaine dernière…

Avec pas moins de 1200 vins venus du monde entier, El Celler de Can Roca situé près de Girona en Catalogne innove en créant une carte des vins digitale. Et ce n’est pas qu’un gadget ou un effet de style en ces temps de bouleversements technologiques. Non la carte des vins digitale offre un véritable service au client en lui facilitant la découverte d’une cave qui regorge de références. Elle permet aux clients de choisir son vin, de se repérer dans cette offre démesurée… et cela selon son niveau de connaissance.
Le scénario est le suivant. Dans ce restaurant étoilé au Michelin, le sommelier tiré à quatre épingles pousse son chariot sur lequel est posé un écran de 17 pouces. Le client navigue au moyen de pages interactives pour choisir son vin. Il veut goûter le vin d’un vigneron qu’il connaît ? Il choisit le menu personnalités. Il est adepte d’une origine ? Il sélectionne le menu où les vins sont classés selon leur provenance. Il aime les vins aux arômes d’agrume ? Il clique sur le menu où toute la palette des saveurs du vin est présentée. Il peut aussi tout simplement entrer les plats qu’il a choisit pour que s’affiche les accords mets vins conseillés par le sommelier.
Les vins sont présentés en photo accompagnée d’un court commentaire de Josep Roca, le sommelier du restaurant. Une deuxième page présente le vignoble, le chai et le vigneron en texte et en photo. De quoi rendre plus personnel les vins et inviter les clients à la découverte. Une idée à reprendre ?

Je vous recommande un tout recent site d’achat en direct
de vins de bordeaux, sans intermediaire.
Les vins sont goutés et commentés par Franck Dubourdieu
www.bordeauxendirect.com

Une revue sur le vin… sans publicité, vendue uniquement sur abonnements. Il s’agit d’IN VINO, revue sereine et saisonnière qui croise trois regards: celui du journaliste-écrivain pour le récit, du sommelier pour la dégustation et du graphiste pour la mise en scène. Cinq numéros déjà parus qui explorent cinq terroirs: Saint-Emilion, val de Loire, Roussillon, Côtes du Rhône septentrionales et les coteaux du Languedoc.
Bonne lecture
http://www.invino.fr

Bonjour,
comme l’année dernière, mon argus www.VinorumCodex.com ouvre un observatoire des tarifs primeurs. Environ 700 liens seront mis en place vers les meilleures offres primeurs que nous aurons pu recenser. Les liens sont gratuits, seuls les prix sont réservés aux abonnés de VX.

Cordialement
Gilles du Pontavice

Le marché du vin le plus important en volume est celui des vins fruités dans lequel le bois n’intervient pas. L’usage de copeaux de chêne sera bientôt autorisé comme pratique oenologique, à la demande des négociants. Que lira-t-on sur les étiquettes de ces produits aromatisés ?

Que d’éxtremisme !!! le vin reste une boisson de plaisir, pourquoi se facher et sortir les bazookas ? Pour les levures rien à dire de +. Tant qu’elles ne sont pas issues d’OGM. Le fait de ne pas en mettre présente plus de risque mais rend le vin moins « stéréotypés ». Après il faut voir !
En ce qui concerne les vins naturels ? Sans un contrôle par un cahier des charges et une certif. pour moi cela n’existe pas. Chacun y va de sa définition et l’on trouve de tout… Même des personnes qui font des vins naturels et qui pourtant charge la vigne (+ de 40% des produits phyto en viticulture alors que la viti represente moins de 4% de l’ensemble de l’agriculture). En ce qui concerne le S02 quand il est produit en vinif il reste à des doses faibles (très, très faibles). Ils sont rares les vins avec zéro S02 qui teinnent sur le temps, Mais quand c’est bon, c’est bon, non ? A la question de la dose de S02 à mettre dans le vin, un prof d’oeno de beaune repond « Y faut mettre ce qu’y faut » et c’est à mon sens une question de bon sens… Mais stop aux vins chargés de S02 (et d’autres produits d’ailleurs). La dose journalière admissible (si cela peut être une indication) est selon l’OMS de 0,7 mg/kg poid corporel/jour… mais attention il s’agit de S02 actif…. A suivre….
Mais nous n’abordons pas le débat de fond… la France est à la traine sur les questions d’écologie et nous en sommes presque fiers comme des « bars tabacs ». Ne pas se positionner c’est soutenir un mode de production intensif, polluant, et subventionné… 100 000 tones de matière active… par an (en moyenne).
A votre santé et tous mes voeux à vous deux. Même à M. Bote qui va aussi me rayer de son carnet d’adresse (je tremble)
Pierre GUIGUI

Madame, Monsieur

Je vous annonce d‚un nouveau site sur les vins naturels : www.vinpur.com

Vous trouverez :

· l‚annuaire des vignerons naturels (en cours de programmation)

· la définition du vin naturel

· la dégustation de 300 vins dont 90 % sont naturels

Bonne fête

Jean-Charles Botte

Dégustateur de vins professionnels

Créateur de vindegustationandco.com, de vinpur.com, prelitte.com avec le logiciel executepage.

Cher Monsieur

A mon avis, le vin « naturel » est un mythe et une mystification. Cela semble faire plaisir à des nouveaux Rousseauistes qui pensent que la nature est « bonne ». Or la nature neutre et amoral. Je résiste donc à cet amalgam simpliste entre « naturel » et « bon ».

Ma définition d’un vin « naturel » ? Du vinaigre peut-être ?

Quant aux vins « sans soufre », il s’agit soit d’un mensonge (tous les vins contiennent du soufre, car la substance est produit en cours de la fermentation, et alors?) soit une erreur d’appréciation, car ces vins sont totalement impraticables hormis une conservation permanente et rigoureuse à des températues contrôlées et basses, ce qui n’est que très rarement appliqué, et ne le peut jamais pour des vins exportés.

Quant aux levures, toutes les levures sont « naturelles ». Il vaut mieux selectionner une bonne souche de levures qui permettra une fermentation sans accidents que d’avoir des levures faiblards et paresseux, parfois en trop petites quantités, qui donnent des vins avac des défauts importants (arômatiques en particulier).

Alors ne comptez pas trop sur moi pour propager ces fantasmes.

Et pourquoi « la dégustation de 300 vins dont 90% sont naturels » ? Pourquoi avoir inclus les 10% restant si le principe du « naturel » vous paraît si essentiel ?

David Cobbold
Bonjour
et remercie pour votre réponse qui m’a fait beaucoup, beaucoup rire…..
2 questions ?????
* Pourquoi y a -t-il une différence entre des vins issus de levures indigènes et des vins issus de levures sélectionnées de laboratoire
* Pourquoi y a t-il une différence d’arômes dans le verre vide entre les vins dits naturels et les autres????
Comme m’a dit un de mes vignerons qui a fait de la biodynamie en 2005 « on a l’impression de manger le raisin, il y une différence entre cette année 2005 et les autres années »

C’est vrai j’aime bien les mythes et aussi respecte votre décision….
Mais une chose que je déteste les vins chimiques qui me font mal à la tête!!!!!!
Je vous enlève de mon fichier
et bon Noël sans rancune

JC

Monsieur,

La simplification est un recours facile pour éviter de raisonner.

1). Il reste à prouver qu’il il existe une différence systématique entre le même vin (il faut évidemment comparer ce qui est comparable) fermenté avec des souches selectionnées et des souches qui se trouve sur les raisins. Cela dépendra évidemment davantage de la souche que du fait qu’elle soit « naturelle » ou pas. Et vous ne répondez pas à mon objection que toute levure est « naturelle » par définition !
Ensuite, toutes les souches en milieu naturel ne son pas nécessairement « bonnes » simplement parce qu’ils se trouvent dans la nature. Est-ce que tout individuel est « bon » parce qu’il a été élévé comme un sauvage ?
Je rajouterai que, si différence il y a, rien ne prouve que cela soit nécessairement les levures indigènes qui donne le résultat le plus agréable dans tous les cas

2). Il y a une différence d’arômes entre tous les vins, alors je ne comprends pas bien l’à propos de votre remarque sur les verres vides.

Quant à votre remarque sur les vins « chimiques », j’ai quelques commentaires.
Tous les vins sont, par définition, « chimiques ». Aucun vin ne peut être le produit d’un processus entièrement naturel, car le travail de l’homme y est primordial.
Je déteste autant que vous avoir mal à la tête. L’excès de soufre est certainement un facteur important dans cette réaction physiologique, mais c’est une question de dosage. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! Je trouve aussi désagréable d’avoir a rejeter tant de verres ou bouteilles de vin qui me sont servis par les suiveurs de la mode « sans soufre » car largement oxydés, bourrés de brettanomyces, ou souffrant (sans jeu de mots) d’autres déviations arômatiques qui les éloignent, justement, de cette belle expression de naturelle que vous défendez avec tant d’ardeur.

Je me souviens bien d’une dégustation chez Marcel Lapierre ou nous avons pu comparer un de ses vins à différents âges et avec différents dosages en soufre. Autant le jeune vin (conservé parfaitement chez lui) avait plus d’éclat dans sa version sans soufre, autant, après quelques années, nous avons tous (lui compris) préférés des versions légèrement dosées à la mise. Le soufre est un précieux allié du vin. Sans lui nous n’aurons pas de vins de garde. On peut reprocher les excès, et je crois qu’ils ont tendance à disparaître, mais cela serait une erreur de retounrer à l’âge de pierre et avoir une grande majorité de vins qui ne tiennent pas l’épreuve du temps, ou qui sentent l’écurie.

L’arrivée progressive de la fermeture à vis, en particulier pour les vins blancs, devrait vous réjouir, car il est possible avec ce type de fermeture de diminuer encore les doses de soufre à la mise à des niveaux insignifiants, et cela sans danger quant à l’altération du vin.

J’aime aussi les mythes, car elles illustrent une aspiration humaine à un moment donné. Mais elles ne peuvent pas expliquer le monde comme il est, en tout cas sans interprétation. Et c’est là ou la bet blesse, car on peut interpreter les mythes de tellement de manières. Tandis que les faits sont clairs.

La rancune ne fait pas partie de mon vocabulaire non plus. Il s’agit d’une discussion sur un sujet qui mériterait un peu plus d’éclairages que d’affirmations incantatoires.

cordialement

David Cobbold
Connaitre et Apprécier
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France
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Pour réagir au message de Bernard Burtschy sur le prix des vins, j’ai constaté également que les prix des vins en France ont fortement augmenté ces dernières années. Je pense que même sur le marché Export où la monnaie européenne fait déjà grimper le prix, cela ne va pas durer trés longtemps. Est-ce une bonne stratégie pour faire face à la concurrence féroce sur le marché mondial ?

Les Hospices de Beaune 2005

L’augmentation des prix aux Hospices de Beaune est, somme toute, modeste : par rapport à la vente de 2004, plus 14% pour les rouges et plus 9% pour les blancs, soit une augmentation moyenne de 11%. Rappelons que l’année dernière, les prix avaient reculé avec moins 31% pour les rouges et moins 13% pour les blancs.
Pourtant, la vente avait démarré sur les chapeaux de roues. Après les deux premières cuvées, l’augmentation était de 17% et même de 27% après la troisième cuvée. Mais la vente s’est tirée en longueur, plus de sept heures, il y avait aussi 90 pièces de plus à vendre, ce qui fait que la lassitude s’est vite installée.

Pour la première fois, la célèbre maison de vente Christie’s tenait le marteau et la vente était ouverte au public qui pouvait acheter pièce par pièce, ce qui est une double révolution. Si incontestablement la vente au marteau a apporté un plus par rapport à la traditionnelle bougie, le commissaire priseur était aussi très dynamique, l’ouverture au public n’a eu que des résultats modestes.
Ce n’est pas par hasard car l’inconnue était totale pour l’acheteur amateur. Les professionnels avaient, comme d’habitude, goûté les cuvées les jours précédents et la presse le samedi après-midi, dans des conditions pas très professionnelles avec des informations qu’il fallait soutirer une par une sur les dates de vendanges ou sur les rendements. Cela dit, globalement, les cuvées des Hospices 2005 étaient de très bonne qualité tant en blanc qu’en rouge. Il faut dire que le millésime 2005 se présente bien. Mais les acheteurs n’ont pas suivi.

Petit extrait d’une conversation de table récente.

– « Quel est le prix de ce minervois La Livinière » demande aimablement ma consoeur.
– « 25 € » répondit Jean-Michel Cazes.
– « Vingt-cinq euros ? » s’étonna ma consoeur.
– Et Jean-Michel Cazes d’enchaîner : « oui, 25 € . Vous faites aussi parti de ceux qui pensent qu’un Minervois ne peut valoir que 3,50 € ? Il est au même prix que le vin australien Tapanappa 2003 que nous commercialisons aussi sans que personne n’y trouve rien à redire et les deux qualités sont équivalentes. Il n’y a que les français qui sont choqués par le prix. Ce Minervois se vend très bien aux Etats-Unis.»

Il y aurait beaucoup à dire sur le prix des vins. Minervois ou pas, l’achat d’une bouteille à 25 € ne représente plus qu’une toute petite fraction des consommateurs, infime même, et ne parlons pas des vins à 50 € et plus.
D’ailleurs, tous les amateurs de vins ne parlent maintenant plus que de prix, y compris les plus fortunés qui commencent à trouver la note salée. Parce que l’augmentation des prix est générale, tous vignobles confondus. Face à cette levée des boucliers, la tentation est forte parmi l’élite des producteurs français de se tourner vers les marchés étrangers les plus lucratifs et de laisser tomber froidement le marché français.
Cette tendance pose une double question. Les français se sont-ils appauvris à ce point pour ne plus pouvoir se payer les vins qui font leur fierté ? Par ailleurs, ne vendre ses vins qu’à l’étranger sans être représenté en France, n’est-ce pas un peu dangereux ? Le Cognac en a fait récemment l’amère expérience.

 

 

Pour info, j’ai mis en ligne depuis quelques semaines www.vinsdeloire.com nouveau site d’actualité des vins du Val de Loire.
Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires !

Bonjour,
pour faire suite au message de David Cobbold du 29 avril, je pense qu’il est possible de trouver pas mal d’informations sur l’Epopée de Gilgamesh en consultant la jaquette du magnifique disque d’Abed Azrié, qui s’attache à chanter des textes anciens. Je l’ai malheureusement perdu il y a quelques années, mais si mes souvenirs sont exacts, il y avait un long texte de présentation de l’Epopée, ses origines, sa raison d’être etc.
Cordialement.

Mon Off de Vinexpo
Tout le monde n’est peut-être pas au courant des belles dégustations organisées hors Vinexpo. Voici une petite sélection de lieux essentiels où l’on vient d’abord déguster avant de se faire voir.

Samedi 18 juin

Dégustation des Vins Liquoreux du Monde.
Ecole de Viticulture et d’œnologie du Château La Tour Blanche
33210 Bommes / Sauternes. Contact, tél. : 05 57 98 02 70
Dégustation de 15h à 19h œnologie
25 producteurs parmi les plus grands noms des vins liquoreux.

Lundi 20 juin

Botrytis @ Vinexpo
Cité Mondial du Vin, Hôtel Mercure
18, parvis des Chartrons 33000 Bordeaux
Contact presse, Marie-Stéphane Malbec, tél. : 05 56 44 63 50
Dégustation de midi à minuit
A l’invitation de l’association Sapros qui défend une éthique des vins liquoreux natures, dégustation des vin botrytisés de trente-neuf grands vignerons Français (Deiss, Humbrecht, Cuilleron, Baudouin, Leroy, Ménard, Fargues, Guiraud, etc), Allemands, Autrichiens, Hongrois, Italiens… Mise à l’honneur de l’Aoc du Sud-Ouest Saussignac, la seule appellation française de liquoreux qui vient d’interdire dans son décret tout enrichissement ou procédé artificiel de concentration.

Les vins sans artifices
Château Moulin Pey-Labrie
33126 Fronsac, tél. : 05 57 51 14 37
Dégustation de 10 h à 19 h
Trente sept des plus grands artisans vignerons venus des quatre coins de France. Des noms ? Pierre Breton, Th. Germain, Lemaire-Fournier, René Mosse, Dominique Hauvette, les frères Puzelat, Antoine Arena, Marcel Richaud, les Cantié-Campadieu, JB Senat, ect.

Union des gens de métier
Château Belair à Saint-Emilion
Dégustation de 10 h à 18 h
 » Groupement d’hommes libres des métiers de la terre, respectueux des équilibres de l’environnement.  » Soit vingt-quatre producteurs parmi lesquels Philippe Alliet (Chinon), P. Charlopin (Gevrey Chambertin), François Chidaine (Montlouis), Didier Dagueneau (Pouilly Fumé), les frères Foucault (Saumur-Champigny), Olivier Julien (Coteaux du Languedoc), Eloi Dürbach (Provence), etc. Que du beau monde !

Terroir & Associés
Hôtel Ibis Bordeaux Lac (face parking Vinexpo)
Contact Stéphane Moreau, tél. : 06 87 45 63 31
Dégustation de 10 h à 20 h (se prolonge le mardi 21)
Sept vignerons amis se groupent pour le plaisir de la dégustation. Entre autres, Domaine de Montgilet (Anjou), domaine du Tracot (Beaujolais), Domaine Thibert (Mâcon), Domaine Moreau Naudet (Chablis), etc.

Pessac-Leognan
Hôtel Sofitel (en face de Vinexpo)
Avenue Jean Gabriel Domergue, Bordeaux Lac, Contact syndicat, tél. : 05 56 00 21 91
De 11 h à 15 h (buffet entre 12 et 14 h)
Présentation des millésime 2003 et 2004 en rouge et blanc.

Mardi 21 juin

Biodynamie, la viticulture pour demain
Cité Mondial du Vin, Hôtel Mercure
18, parvis des Chartrons 33000 Bordeaux
Contact presse, Jeanne Peron – Agence Delalande & Fleuri, tél. : 05 56 40 99 80 (enregistrement requis)
Dégustation de 10 h à 18 h
Conférence de presse de 11 h à 12
Conférence publique de 15 à 16 h : La renaissance des appellations
Organisé par Nicolas Joly de la Coulée de Serrant, soixante-dix des plus grands viticulteurs biodynamistes au monde présentent leurs vins.

 

Mercredi 22 juin

Les 32 Grands Crus de Bourgogne
Foyer du Grand Théâtre de Bordeaux
Contact presse, Bernadette Vizioz tél. : 01 53 58 47 47 (enregistrement requis, places limitées)
Dégustation à 10 h
De 1999 à 2003 pour les blancs, de 1990 pour les rouges, c’est la fête au Chambertin, Clos Vougeot, Musigny et autre Chevalier-Montrachet. Une première à Bordeaux.

Grands allemands, autrichiens et Italiens à Branaire Ducru
Château Branaire Ducru, 33250 Saint-Julien, contact château, tél. 05 56 59 65 86 (enregistrement requis)
De 9 h 30 à 17 h 30
De prestigieux domaines allemands (9), autrichiens (6) et italiens (5 dont castello di ama, Jerman, la Massa) et 6 grands châteaux bordelais en dégustation de millésimes récents.

CARNETS DE ROUTE

Je reviens du Japon juste au moment où les débats sur l’intégration européenne atteignent dans notre pays d’insoupçonnables abîmes de médiocrité. Avec le sentiment que le monde du siècle qui commence se fera sans nous et loin de nous. Il nous reste le confort, moins enviable qu’il n’y paraît, d’imaginer que si nous ne participons plus à la construction de l’histoire au moins nous survivrons comme gardiens de notre propre musée. Et faute d’intellectuels ou d’artistes vraiment marquants nous remplirons notre musée de grands crus. Car dans ce domaine on continue à nous admirer et à entourer nos produits de soins impensables chez nous. Ainsi dans tous les restaurants de luxe ou de tradition où j’ai mangé à Tokyo, le service de nos vins bénéficiait de la même application et perfection d’exécution du geste que celle qui caractérise la cuisine qu’on élabore sous vos yeux. Les verres admirablement propres et proportionnés, sans les moindres faux goûts de chlore, de calcaire, ou de chiffon que même nos restaurants trois étoiles n’évitent pas toujours sont remplis avec un sens du rapport contenant-contenu qui dépasse le Q.I de bien des jeunes sommeliers. Les nez s’exprimeront alors avec une précision dont j’avais sans doute oublié l’existence, d’autant que la température de service est irréprochable. J’en profite ici pour rappeler quelques règles. Pour les blancs plus l’origine est grande et plus proche le vin doit être d’une température de cave fraîche : 14° ou 15° au bout de dix minutes dans le verre (donc un service à 12°) respecteront mieux les innombrables nuances d’expression du terroir que les 10° (et souvent moins) de nos chambres froides ! Pour les rouges le sentiment de pureté et de fraîcheur sera renforcé si le différentiel avec la température de salle est d’au moins quatre à cinq degrés. Ce n’est donc pas le degré véritable du vin dans le verre qui compte mais son rapport à la température ambiante. Les professionnels japonais comprennent instinctivement ce genre de raffinement car leur cuisine joue avec la même virtuosité sur la cuisson juste et la température juste des aliments.
Mais le comble de la surprise est venu de la place du vin, de son économie comme de sa culture, dans la presse aussi bien généraliste que spécialisée, entretenue par des journalistes d’une rigueur et d’une indépendance d’esprit à cent lieues de l’infantilisme des préjugés ou de la sombre ignorance qui entoure chez nous les mêmes sujets. A plusieurs reprises par exemple on me pose les justes questions sur mon métier de dégustateur, à savoir comment je peux concilier le nombre des échantillons dégustés avec la précision du jugement, ou bien comment j’ai construit les critères à partir desquels je me permets de juger un travail que je serai bien incapable de faire ! C’est quand même plus agréable que d’avoir à répondre aux accusations habituelles dans mon propre pays, y compris chez quelques collègues, sur l’arrogance, l’incompétence ou la corruption des soi-disant gourous, surtout quand ils sont citoyens américains ! Et quel réconfort de n’avoir pas à batailler pour convaincre que dans le domaine de la production des grands vins le terroir sans l’homme n’est rien d’autre que la poussière dont nous sommes nés et à laquelle nous retournerons !
De retour à Paris je recommence à lire les forums des amateurs où domine le sentiment que le grand art pour un vigneron c’est de s’effacer devant son terroir. Mais je sais désormais ce que c’est que de rire jaune.

Voici un texte qui pourrait constituer la première description/commentaire connu d’un vin, écrit par le vinificateur (qui, même s’il dit des choses très justes, semble singulièrement manquer de modestie !).

On m’a dit que ce texte est un extrait de l’Epopée de Gilgamesh, le premier livre connu, écrit en cunéiformes et dans la langue Akkadienne vers 2750 ans avant JC.
Mais je n’arrive pas à le trouver dans les versions traduites de ce long texte épique qui fonde (ou reprend) bon nombre de mythes par ailleurs, dont celle de l’inondation et de l’arche, bien avant l’Ancien Testament. Si quelqu’un a une idée quant à sa véritable origine, merci de nous éclairer. Le voici :

« Je recherche cette complexité dérangeante qui contient de si extraordinaires qualités ; ces vins sont intensément vivants, et je cherche le secret de la vie éternelle à travers ce sang nouveau. L’homme est dans le vin et, si je peux transmettre mes secrets, personne ne fera jamais de vin pareil. »

Après tout, ce n’est pas peut-être si ancien que je le pensais !

Je reviens de Suisse où j’ai dégusté la gamme remarquable de vins chiliens de la firme Erraduriz. J’ai rencontré à cette occasion beaucoup de jeunes journalistes ou importateurs de vins européens et mesuré le discrédit de nos vins français auprès de cette nouvelle génération. Ce n’est pas tant la qualité des vins qui est en cause mais la façon que nous avons de les présenter et le manque de courage et de modestie de beaucoup de nos producteurs. Qui aurait eu le cran de proposer de comparer son propre vin à l’aveugle à l’élite de la production mondiale (La Tâche, pétrus, Sassicaia, Gaja et les autres) à ses propres frais non pas pour parader au cas où son propre vin triompherait mais pour approfondir avec tous les participants la connaissance des styles individuels des grandes vedettes d’aujourd’hui. C’est ce qu’a fait Eduardo Chadwick avec un sens de la communication naturel qui manque à tant d’entre nous. MB

Ce ne sont pas les événements ni les articles qui manquent sur le vin. Actualité oblige. Vos réactions, vos avis, vos suggestions nous intéressent. Le blog de l’APV-AFJEV vous est ouvert. Profitez-en pour émettre vos opinions et échanger vos idées. De cette confrontation libre et permanent se dégagera peut-être des perspectives et des actions communes Nous vous remercions de votre participation.

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